Hazel, c'était cette femme invisible qui se fondait toujours dans la masse. On ne la voyait jamais.
Elle avait une vie tranquille. Elle venait de rompre avec son premier amour, était en froid avec sa mère, refusait de payer des séances chez un psyc...
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chapitre trente-six : mon bijou
HAZEL GARDNER
Édimbourg, Écosse.
Je n'avais jamais connu mes parents ensemble. Ma mère était tombée enceinte jeune et leur relation n'était pas sérieuse. Avec elle, je n'en avais jamais parlé, mais mon père, lui, m'avait toujours dit que ma présence dans sa vie avait été une évidence quand il avait su. J'avais toujours eu l'impression que mon père m'aimait plus que ma mère, que j'aurais été plus heureuse si j'avais vécu avec lui.
J'y croyais dur comme fer, mais peut-être qu'à présent je changeai d'avis. Après tout, n'était-ce pas à cause de mon père que maintenant ma vie était compliquée ? Elle l'avait toujours été remarque.
Ma tête bourdonnait encore des coups de feux de la semaine passée.
Une semaine, bordel.
J'avais dormi trois jours, puis j'avais mis deux jours à me remettre complètement et ces deux derniers jours j'arrivai enfin à bouger un peu plus.
J'errai dans une suite d'un hôtel de luxe dans la capitale écossaise. Will était parti chercher à manger. Je n'avais rien à faire d'autre. J'avais encore mal partout.
Je me laissai retomber lourdement sur le canapé. Je regardai simplement par la fenêtre. Je rejouai inlassablement les dernières minutes avant le drame.
— J-je veux que tu rentres à la maison, mon coeur.
Sa voix me faisait frissonner entièrement. Lucas m'obsédait, je n'arrêtais pas de penser à lui. Pourquoi n'était-il pas encore venu me chercher ? Will ne lui avait-il pas encore donné notre position ? Pourquoi avait-il fallu que mon père ruine ce mariage ?
— Je demande pardon à Dieu chaque jour, Hazel, reprit la voix de Lucas. Je suis désolé de t'avoir embarqué là dedans. J'ai conscience que je ne te mérite pas. Pas une seule seconde. Mais je t'aime. Alors je t'en supplie barre-toi avant de les mettre en danger !
Mon coeur se serrait chaque fois que je repensais de cela. Il m'avait dit qu'il m'aimait. Je devais m'enfuir, peut-être que c'était pour ça.
Puis il avait raccroché et j'avais simplement vu le dernier regard de Elias sur moi. Plus je le revoyais plus je voyais qu'il tremblait. Il avait un couteau dans la main et je ne m'en étais même pas rendu compte, trop absorbée à comprendre Lucas.
— Je suis désolé...
Il allait me planter.
Il allait sûrement me planter.
Je ne comprenais rien. Pourquoi il avait un putain de couteau. Pourquoi s'était-il excusé ? Elias était le mari de Leo, toute cette histoire n'avais aucun putain de sens.