quarante-deux

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chapitre quarante-deux : thèse

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chapitre quarante-deux : thèse

HAZEL GARDNER

Athènes, Grèce.

Mon corps tremblait.

De la sueur perlait sur mon front.

Des douleurs articulaires se faisaient sentir.

Je stressais.

C'était ma soutenance de thèse. C'était l'affreux grand jour. Au bout de ce dernier exercice se trouvait mon graal. Si je réussissais, j'étais économiste.

Mais avant cet instant, il allait falloir que je quitte les toilettes pour y aller. Je n'y arrivai pas. J'avais travaillé depuis tant de temps.

J'avais mal à la tête, au ventre, au coeur. J'allais mourir. Si je mourrais maintenant, je doutais qu'on me force à soutenir ma thèse.

Je pouvais le faire. Je devais le faire.

Quand j'avais laissé Lucas ce matin-là, je m'étais juré que j'allais y aller et tout donner, cependant je revenais sur mon affirmation.

Je n'avais dit à personne ma date de soutenance pour ne pas les voir débarquer. Elle était malheureusement publique je savais parfaitement que j'allais devoir affronter des regards inconnus.

Je tapotai un bout de papier sur mon front pour y faire disparaître la sueur et je quittai les toilettes. Je marchai en essayant d'être confiante mais j'étais terrorisée.

Je vis la porte au loin, mon coeur bâtait à tout rompre. Et si je me cassais la cheville sur la route ? Mon corps était tellement fragile à cet instant-ci j'allais forcément me briser en deux. Ou peut-être que je devais monter à l'étage et me jeter du haut de la rambarde.

Je clignai plusieurs fois des yeux pour faire taire cette mauvaise voix dans ma tête. J'allais y arriver. Je devais y arriver.

Pendant quarante-cinq minutes j'allais résumer mon travail des trois dernières années avec l'appuie d'un diaporama et après j'allais avoir une à deux heures de questions. Comment ne pas être effrayée ?

Une main se glissa contre la mienne me sortant de mes pensées et je me retournai prête à en découdre. Mon regard trouva celui de Lucas.

— Qu'est-ce que... Q-qu'est-ce que tu fais là ?

J'étais sonnée, il était debout, sur ses deux jambes, sans béquilles. Il portait un pantalon noir et une chemise, il avait l'air d'être de nouveau lui.

— J'en avais marre de me reposer et puis je n'allais pas louper ça !

— Tu devrais louper, ça va être un carnage.

Il se rapprocha de moi et me prit dans ses bras. Je me laissai aller contre son torse chaud.

— Tu vas être exceptionnelle, Hazel.

HAZELOù les histoires vivent. Découvrez maintenant