Hazel, c'était cette femme invisible qui se fondait toujours dans la masse. On ne la voyait jamais.
Elle avait une vie tranquille. Elle venait de rompre avec son premier amour, était en froid avec sa mère, refusait de payer des séances chez un psyc...
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Vérifiez bien d'avoir lu le chapitre précédent avant celui-ci (puisque j'adore poster tard...), bonne lecture !
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chapitre quatorze : Will
HAZEL GARDNER
Thessalonique, Grèce.
— Roule mieux enfoiré ! S'emporta Lucas.
Je relevai le regard de mon écran pour voir une voiture zigzaguer au milieu de la route. J'étais dans sa voiture depuis cinq heures et demi presque. Nous touchions au but. Et je n'avais qu'une envie : en sortir.
Lucas n'était pas des meilleurs pilotes surtout parce qu'il s'énervait énormément contre les autres. Sa conduite était propre et agréable. Il ne roulait pas comme un malade.
C'était les fiançailles de Leo, le jumeau de Lucas, et Elias. Ils avait choisi une ville côtière au nord de la Grèce, me contraignant à passer plus de cinq heures en voiture avec mon faux fiancé nerveux.
— Je n'avais pas envie de venir ! Je comptais ne pas y aller, mais il a fallu que tu l'ouvres et que tu acceptes ! Râla Lucas encore une fois.
Je ne comptais même plus le nombre de fois où il avait râlé, c'était beaucoup trop. Nous n'avions pas encore quitté la cour de chez lui qu'il râlait déjà !
— J'ai accepté uniquement parce que ton père ne m'a pas laissé le choix, lui fis-je remarquer.
Une grosse semaine était passée depuis l'épisode de l'intrusion. Lucas était sur tous les fronts et moi je devais avancer ma thèse légèrement mise à l'arrêt ces derniers temps alors avec ma tablette sur les genoux, je travaillais.
Je n'avais pas de nouvelles de mon père. Il était porté disparu depuis l'explosion de sa maison. Trois femmes et deux enfants avaient étaient retrouvés dans les décombres, mais c'était tout.
Je ne savais pas si dans le lot se trouvait sa femme et ses enfants. Je ne savais rien. Ma famille paternelle refusait de me répondre et Lucas n'avait pas d'informations non plus.
Un appel coupa ma réflexion et je fronçai les sourcils en regardant l'écran de la voiture qui faisait apparaître celui à l'origine de cet appel : Leo. Lucas répondit rapidement.
— Pitié, dis-moi que vous annulez.
— Non, déclara son frère joyeusement. Mais les parents de Elias se sont pointés.
— Quoi ? Mais je pensais qu'ils ne venaient pas.
— On le pensait tous. Du coup ils prennent une chambre dans la villa et... De toute façon votre excuse d'abstinence elle n'allait pas marcher.
Ah oui, l'abstinence !
On avait désespérément cherché une solution pour avoir deux chambres séparées. Lucas avaient alors lancé cette foutue idée de l'abstinence. Avec Leo on en avait eu un fou rire. Non pas que moi j'y voyais un soucis, mais lui... Lucas n'était pas le genre d'homme à pouvoir dire cela en se faisant prendre au sérieux.
