trente-sept

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TW : violence, viol, santé mentale

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chapitre trente-sept : Édimbourg

HAZEL GARDNER

Édimbourg, Écosse.

C'était à cet instant précis, courant à en perdre haleine dans les rues de la capitale écossaise, que je regrettais de ne pas être revenue plus tôt pour apprendre à connaître ma ville. On m'y avait arraché et je n'avais jamais juger bon de revenir. Je savais aujourd'hui que c'était une erreur.

Le coeur battant à tout rompre, j'essayais de rester sur mes deux jambes. Mais j'étais fatiguée, mes bleus étaient toujours là et j'avais ce putain de dégoût coincé au fond de la gorge.

Comment j'avais pu être assez conne pour croire que j'étais en sécurité ? Mon père, Will, les Iaonnis, personne ne voulait réellement me protéger mais tout le monde me voulait moi. J'étais comme un pion rare à posséder pour être le plus fort.

J'allais finir par me faire arrêter, j'avais l'air tellement louche. J'avais tiré sur Will, mes empreintes étaient partout là-bas.

« — Toujours faire attention aux empreintes. »

Je n'en avais rien à foutre dans cette vie-ci. Moi, je voulais mourir. Je voulais terminé cette putain de thèse et me foutre en l'air. Je n'avais pas demandé à Lucas de s'éprendre de moi comme ça, de me faire l'épouser.

J'étais bien dans ma petite vie insignifiante. Mais même quand j'avais l'impression de n'avoir aucun lien avec ce monde sombre, j'en avais bel et bien. Keril en faisait parti.

J'avais toujours été reliée à cette face sombre du monde et j'en avais la gerbe. Je ne voulais pas avoir quelque chose à faire avec eux.

À bout de force et de souffle, je m'arrêtai. Penchée en avant, les mains sur les genoux, je manquai de renvoyer les sushis que j'avais avalé. Je ne comprenais d'ailleurs pas pourquoi ils étaient encore dans mon estomac.

J'avais tiré sur Will.

Putain de merde.

Elias voulait me planter.

Lucas s'en foutait de ma vie.

Les Iaonnis ne m'avaient même pas aider.

Un sanglot traversa mes lèvres. Les larmes étaient encore plus salées que précédemment. J'avais mal au ventre comme rarement. C'était un cauchemar, un putain de cauchemar.

Je regardai autour de moi, apeurée de voir Will et le sang que j'avais provoqué se pointer et me ramener de force. Ou pire, de voir mon père. Qui était le pire finalement, Will, ou mon père ?

Le silence de Lucas, c'était le pire pour moi en fait. Je m'en foutais de Will ou de mon père et de leurs aspirations douteuses, je voulais mon mari et il semblait m'avoir oublié. J'étais folle amoureuse de lui et une fois tous les quinze jours il semblait réellement m'aimer, le reste il se comportait comme un connard.

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