TRIGGER WARNING :
Vous vous en doutez sûrement, cette version ne sera pas douce. Prenez soin de vous surtout.
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Épilogue (seconde version) : « jusqu'à ce que la mort nous sépare », j'ai signé pour toi.
LUCAS IAONNIS
Le téléphone collé à l'oreille, je ne voulais que rentrer chez moi. J'avais des choses à faire. Je ne pouvais pas trop rester à bavarder avec lui.
Mon frère arriva dans mon dos pour me suivre alors que je raccrochais.
— Tu pars ? Demanda-t-il.
— Oui.
Il voulait que je lui en dise plus, mais je ne pouvais pas me résoudre à le formuler. C'était entre elle et moi.
Je me retournai pour regarder mon jumeau. Son visage était le même que le miens, cette méchante cicatrice en moins.
— Tu sais, je suis fier de toi, lui lançai-je.
Il me détailla longuement et je me risquai à le prendre dans mes bras. Je le serrais contre moi. La dernière fois que je l'avais tenu ainsi, nous devions avoir six ans.
C'était le soir où papa m'avait frappé pour m'endurcir, pour me faire devenir le meilleur héritier possible.
Quoi, que... non.
La dernière fois c'était lorsque nous avions quatorze ans. Il était venu dans ma chambre les yeux pleins de larmes. Il semblait si mal, j'avais eu peur de perdre mon frère. Parce que je savais, déjà à l'époque, qu'on ne pouvait que difficilement lutter contre les idées dévorantes qui étaient amenées à un jour arriver dans nos esprits.
Il m'avait révélé son homosexualité ce soir-là, comme une lourd fardeau dont il devait se débarrasser rapidement pour ne pas sombrer définitivement. Cette révélation n'avait rien entaché, il était mon jumeau, une partie de moi pour le reste de ma vie. Peu importe ce qu'il aimait.
— Je suis fier de toi, mon frère, redis-je.
— Je suis fier de toi, aussi.
Il me rendit mon étreinte, puis nous nous séparâmes. Je me mis à marcher rapidement pour rentrer. Ma mère essaya de m'appeler mais je ne pouvais pas lui répondre. Je devais y aller.
Le soleil de décembre était en train de se coucher. Il était si tard ?
Dans ma voiture, je conduisais relativement prudemment. Elle haïssait que je prenne des risques. C'était si étrange de parfois la voir s'inquiéter alors qu'elle ne voulait même plus vivre.
Arrivé dans la maison que je nous avais acheté, j'avais le coeur lourd. J'avançai dans l'entrée après avoir retiré mes chaussures.
Je montai l'escalier en sentant mon estomac s'alourdir à chaque marche. J'arrivai devant la porte de notre chambre et je la vis.
Elle était assise sur le lit.
Dans une belle robe bordeaux, les cheveux bouclés, elle attendait.
Elle m'attendait.
— Je suis rentré, mon coeur.
Hazel posa ses yeux sur moi. J'avais toujours l'impression de tomber dans un océan déchainé. Et c'était pire ce soir-là.
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HAZEL
RomanceHazel, c'était cette femme invisible qui se fondait toujours dans la masse. On ne la voyait jamais. Elle avait une vie tranquille. Elle venait de rompre avec son premier amour, était en froid avec sa mère, refusait de payer des séances chez un psyc...