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TW : pensées suicidaires / santé mentale / angoisse

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TW : pensées suicidaires / santé mentale / angoisse.

Chapitre quatre : calme

HAZEL GARDNER.

Athènes, Grèce.

Je fixai mon écran d'ordinateur en cherchant comment tourner ma phrase. La rédaction d'une thèse était laborieuse. C'était fastidieux et un travail particulièrement chronophage, d'autant que je n'avais pas choisi un sujet simple.

Pour que ma thèse soit acceptée, il m'avait fallu un sujet changeant de l'ordinaire. Alors sur les conseils d'un de mes enseignant, j'avais décidé de prendre comme objet d'études : « les économies souterraines et leurs impacts sur les sociétés ». Loin de la facilité de parler des différentes crises économiques qui avaient secoué la Grèce ou bien encore de la manière dont l'aide de l'Union européenne était utilisée pour se relever.

Les économies souterraines résultants du travail au noir, donc non-déclaré, des délits économiques ou encore des activités criminelles ou délictuelles, n'étaient pas ou peu sourcées. Et cela était normal, c'était des activités illégales, personne n'allaient s'en venter librement, enfin pas des sources classiques. Je n'avais pas envie de faire n'importe quoi et de ruiner ma thèse, alors je devais faire vraiment énormément de recherche, dans des endroits où je ne devais pas forcément mettre mon nom.

La Grèce était le terrain de jeu de la mafia grecque qui en réalité regroupaient sous cette appellations tout un tas d'organisations criminelles. En plus des grecs, les mafias sicilienne, albanaise, roumaine et serbe étaient dans l'équation. Ils travaillaient ensemble, ou bien les uns contre les autres. Cela pourrait varier d'un jour à l'autre.

Le monde du crime pouvait varier d'un jour à l'autre. Mon père me l'avait dit.

Peut-être étais-ce en hommage à cet homme qui m'avait donné la vie que je voulais soutenir cette thèse et la réussir ? Bien que tout le monde autour de moi s'en foutait, je ne voulais pas échouer cet exercice. C'était ma dernière chose à faire.

Installée à la bibliothèque, je n'arrivai pas à continuer. Je regardai l'heure, j'y étais depuis trois heures à présent, je devais faire une pause pour ne pas craquer. Je refermai mon ordinateur et le rangeai dans mon sac avant de quitter l'endroit silencieux où tout le monde venait travailler.

Depuis mon entrée en école doctorale mon temps était partagé entre de la lecture, de la rédaction et quelques cours que je donnais à des première année de licence.

Je sortis du bâtiment et cherchai ma voiture. Elle avait une dizaine d'année et avait un kilométrage déjà élevé, certaines fonctionnalités ne marchaient plus, ou pas bien, mais j'avais une voiture au moins. Le plus important c'était qu'elle roulait, non ?

HAZELOù les histoires vivent. Découvrez maintenant