chapitre quarante-et-un : tromper
HAZEL GARDNER
Athènes, Grèce.
Lucas dormait encore à mon côté alors que je le regardai attentivement. Il avait l'air serein.
Je me redressai sans le réveiller et quittai le lit. Je m'enfermai dans la salle de bain avec mes affaires. Loin de Lucas, l'angoisse revenait.
Un violent coup sec m'assaillit le ventre. L'odeur de l'alcool, la cigarette, ce corps lourd au dessus de moi, cette main empoignant ma gorge.
Mon corps se mit à trembler alors que je vomis au dessus des toilettes. Des larmes roulaient sur mes yeux. C'était compliqué.
Trois douches, c'était ma routine à présent. Trois douches extrêmement brulantes qui me décapaient la peau pour le gommer alors que finalement, il restait toujours là dans mon crâne. Je pouvais l'effacer physiquement, mais jamais mentalement, il était ancré en moi.
J'éteignis l'eau et me séchai avant de m'habiller. Je mis des sous-vêtements et une robe avec des manches longues bleue. Je me coiffai brièvement avant de me maquiller.
Je ressortis de la salle de bain et déposai un baiser sur le front de Lucas encore endormi sur le dos. Je quittai la chambre et pris mes affaires.
J'ouvris la porte et tombai nez à nez avec Logan, un des hommes de Will, devant la porte. Je regardai derrière moi pour être sûr que Lucas n'était pas là. Je le poussai pour qu'il recule et je refermai la porte.
— Ça commence à faire parler, lança-t-il.
— De quoi ?
— Du fait qu'on ne le voit plus.
— Il est en convalescence, répondis-je. Tu ne t'es jamais pris une balle ?
Je commençai à avancer mais il me retint par le bras.
— Lâche-moi, crachai-je.
— On veut juste des réponses. Et si ton mari n'est plus capable...
— Ok, demande à Leo de te les donner. Mais arrête de me faire chier.
Il lâcha mon bras à présent douloureux. Je le regardai en pinçant mes lèvres.
— Tu n'as pas les épaules pour...
— Je n'ai pas le choix. Mais si tu veux ma place, épouse-le.
Je descendis les marches et entrai dans ma voiture rapidement avant de mettre le contact et de disparaître.
Des tensions commençai à monter à propos des derniers jours. Will était mort, mon père aussi et Lucas n'apparaissait plus. Ils pouvaient clairement tous se poser des questions. C'était légitime. Sauf que nous devions encore tenir quelques temps.
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HAZEL
RomansaHazel, c'était cette femme invisible qui se fondait toujours dans la masse. On ne la voyait jamais. Elle avait une vie tranquille. Elle venait de rompre avec son premier amour, était en froid avec sa mère, refusait de payer des séances chez un psyc...