Hazel, c'était cette femme invisible qui se fondait toujours dans la masse. On ne la voyait jamais.
Elle avait une vie tranquille. Elle venait de rompre avec son premier amour, était en froid avec sa mère, refusait de payer des séances chez un psyc...
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chapitre treize : Macleod
LUCAS IAONNIS.
Athènes, Grèce.
Le bruit environnant me foutait la migraine. Ma main tenait toujours celle d'Hazel. Elle n'avait pas voulu que je la lâche. Je la regardais du coin de l'oeil de temps à autre pour m'assurer qu'elle tenait. Elle tremblait toujours. Ma mère, elle, était installée sur le canapé de la pièce.
Je fis s'asseoir Hazel sur la chaise de bureau en essayant de donner l'impression que j'en avais quelque chose à foutre de ce que mon père et Paris racontaient. Ce chien avait mis tout le monde en alerte pour rien.
Il nous avait tous réveillé comme si son histoire de vol de prostituées étaient importantes face aux nouvelles que nous avions d'Écosse. Une des maisons qu'on surveillait était partie en fumée et c'était celle... d'Hazel ?
Les liens ne s'effectuaient pas dans mon crâne et ce putain d'idiot en train d'accabler des albanais pour son minable vol me donnait des envies de meurtres. Il nous mettait en alerte pour trois femmes qui voulaient sûrement juste reprendre leurs libertés ? Je savais où les chercher, putain. Qu'il se barre !
Hazel fixait le vide depuis qu'elle avait parlé de cette maison. C'était celle de son père. Je ne savais même pas pourquoi elle avais eu sous les yeux ces images. Qui avait foutu ça aux informations comme ça ?
— Lucas ! Lança mon père en me dévisageant pour me faire comprendre que je devais me remettre dans la conversation.
— Vous ne pouvez pas régler ça ? Moi je m'en branle de vos réseaux de prostitutions à la con. Vous me cassez les couilles en pleine nuit alors que j'ai mieux à faire.
— Tu baiseras ta femme à un autre...
— Ferme ta gueule ! Lançai-je à mon père.
Les lumières s'éteignirent et la main d'Hazel serra un peu plus la mienne. C'était une putain de blague ? Je sortis une lampe torche d'un des tiroirs du bureau et j'éclairai les hommes dans la pièce. Des coups de feu se firent entendre et je sus qu'on était en train de se faire baiser.
Mes pensées s'arrêtèrent d'un coup sur la main qui tenait la mienne. Enfin, elle la broyait. Hazel n'avait jamais eu autant de force que ce soir-là. La peur qui habitait ses muscles la rendait affreusement forte au point de m'en faire mal.
Alors qu'une grosse demi-heure avant, c'était moi qui l'étranglait sur le sol de mon salon sans qu'elle ne parvienne à se protéger. J'étais dangereux pour elle, merde.
— Tu portes le nom de ton père ou de ta mère ? Demandai-je à Hazel.