seize

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Chapitre seize : chardon

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Chapitre seize : chardon

LUCAS IAONNIS.

Athènes, Grèce.

Je quittai ma voiture avant de la verrouiller. J'étais fatigué. Je ne rêvais que d'une chose : dormir. J'arrivai dans ma sorte d'appartement et je vis de la lumière dans la chambre. Rien de nouveau. Hazel laissait toujours la lumière allumée, sûrement depuis son viol.

Peut-être voulait-elle être en mesure de voir directement en se réveillant pour contrôler qu'elle n'allait pas de nouveau souffrir. En y repensant, je me sentais profondément mal de lui avoir mis cette putain de pression.

Je l'avais peut-être entraîné dans des peurs qui l'avaient contraintes à de nouveau se faire du mal. Pour l'heure, c'était des traits, de la souffrance, de la punition, mais peut-être qu'un jour se serait un échappatoire, un point final.

J'allais me faire à manger rapidement.

Je fronçai les sourcils en voyant ma mère quitter la chambre avant de s'approcher de moi. Merde, je n'avais pas regardé mon téléphone depuis un sacré moment, peut-être que j'étais passé à côté de quelque chose.

Peut-être qu'Hazel avait ruiné sa promesse.

— Qu'est-ce que tu fais là ? Demandai-je.

— J'ai passé la soirée avec ta future femme. Je m'ennuyais toute seule et tu sais, je crois qu'elle aussi. Et puis on a beaucoup parlé, mais elle a fini par s'endormir.

Mon coeur s'allégea, Hazel n'avait pas été seule. Ma mère s'approcha encore de moi pour embrasser ma joue.

— Je suis heureuse pour toi mon fils.

Elle partit me laissant seul à me demander si je devais réellement lui mentir. Mais lui dire maintenant allait la décevoir, je le sentais. Je n'allais pas lui dire. Je ne pouvais pas lui dire.

Après avoir mangé, et m'être douché, je passai dans la chambre pour retourner au salon. Je venais de constater amèrement que l'eau de la douche était réglée sur le plus chaud. Se brulait-elle en plus du reste ? Pourquoi ?

Je voulais tellement rentrer dans sa tête y prendre ce qui la faisait souffrir pour l'alléger, mais je ne pouvais pas le faire, pas une seule foutue seconde. J'avais l'impression de lui être absolument inutile.

Mon regard s'arrêta sur Hazel. Elle dormait paisiblement du côté droit du lit. Mon coeur tambourinait dans ma poitrine alors que je la regardais être apaisée dans son sommeil. Elle dormait à poings fermés. Je poussai ses cheveux de son visage rapidement avant de remettre la couverture bien sur elle pour ne pas qu'elle ait froid.

Je n'avais pas réussi à dormir avec elle pendant les fiançailles de mon frère, mon attirance pour elle me bousillait. J'avais égoïstement envie de profiter de notre proximité forcée par le mensonge, de faire semblant d'être avec elle parce que jamais en temps normal, une femme comme elle ne s'intéresserait à un homme comme moi.

HAZELOù les histoires vivent. Découvrez maintenant