Hazel, c'était cette femme invisible qui se fondait toujours dans la masse. On ne la voyait jamais.
Elle avait une vie tranquille. Elle venait de rompre avec son premier amour, était en froid avec sa mère, refusait de payer des séances chez un psyc...
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chapitre quarante-trois : chef
LUCAS IAONNIS
Athènes, Grèce.
L'eau à la température que j'avais quand même légèrement baissée était en train de ruisseler sur nos deux corps. Hazel pleurait en se pensant discrète, elle était dos à moi mais j'étais très loin d'être con.
J'écartai ses cheveux bruns de sa nuque pour y déposer des baisers et aller m'aventurer sur son épaule. Mon bras s'enroula autour de sa taille alors qu'elle se rapprochait doucement de moi.
— Je t'aime tellement, soufflai-je contre sa peau.
— Pardon, sanglota-t-elle.
— Arrête de t'excuser, tu ne m'as pas trompé.
Je coupai l'eau pour attraper son shampoing. Je lui en mis et elle restait figée sur place. Elle avait été là, à mes côtés depuis mon réveil, je lui devais au moins ça. J'étais toujours en colère contre cet homme. Si jamais j'arrivai à le chopper je n'hésiterais pas, comme la dernière fois.
Hazel continuait de pleurer silencieusement. Je voulais tellement rentrer dans sa tête pour lui retirer toutes les pensées néfastes qui lui faisaient du mal. Elle se pensait mauvaise, elle ne l'était pas, au contraire.
Après notre douche, Hazel se sécha et enfila un bas de sous-vêtement avant de mettre juste mon tee-shirt.
— Je ne te dérange pas trop ? Demandai-je.
Je n'avais qu'une serviette enroulée autour de la tête et ses yeux à elle sondaient mon torse.
— Pas du tout, lâcha-t-elle.
Elle sortit de la salle de bain et je soufflai en me sentant incroyablement fatigué d'un seul coup. Je m'agrippai au rebord de la vasque. J'avais une sacrée migraine qui naissait dans mon crâne.
J'avais voulu tenir un maximum pendant cette journée, mais ce n'était plus possible du tout, j'étais convalescent.
— Lucas ?
Ma femme était revenue dans la salle de bain sans que je ne m'en rende compte avant.
— Tu vas bien ? Se hâta-t-elle de demander en s'approchant de moi.
Je sentais sa panique commencer à arriver. Je ne voulais pas qu'elle s'inquiète, pas pour moi du moins.
— Je suis juste fatigué.
Je me séchai à mon tour et enfilai un boxer avant qu'on ne se lave les dents. Hazel me regardait sans cesse pour s'assurer que j'allais bien. Elle était tellement belle quand elle s'inquiétait.
Nous sortîmes de la salle de bain et je m'installais dans le lit avec elle. Elle se glissa dans mes bras.
— Quand tu parlais de ta voiture et des enfants, tu étais sérieux ? Demanda-t-elle.