TW : violence
chapitre tente-cinq : K.O
LUCAS IAONNIS
Quelques heures avant le drame,
Athènes, Grèce.
Je vérifiai les comptes comme il se devait. J'avais les yeux qui brulaient. Je pris mon téléphone pour regarder la photo que ma mère venait de m'envoyer.
Hazel était souriante, en train de parler avec mon frère et son mari. Sa robe pêche aux manches bouffantes laissaient apercevoir son corps.
Un éclair de colère passa en moi. D'autres hommes pouvaient la voir comme ça. Elle souriait, ses cheveux étaient attachés dans un chignon sophistiqué.
Putain, elle était belle.
Ma colère s'éteignit et je me contentais d'aller dans ma pellicule pour voir d'autres photos. Celles de notre mariage étaient mes préférées. Elle était si belle et rayonnante, plus que d'habitude. Elle aimait être invisible et pourtant je ne voyais qu'elle.
Mon bas ventre s'éveilla me rappelant de ce qu'il s'était passé pour cette première nuit de noce. Je repassais souvent chaque instant où mon corps apprenait à connaître le sien.
Hazel me manquait terriblement. Et ce n'était pas uniquement sexuellement, mais bien sous tous les aspects. Sa manière d'être, de me parler. J'étais dingue d'elle.
Je l'entendais encore gémir contre mon oreille. Elle ne savait sûrement pas que cette mélodie était devenue ma préférée. Ses yeux qui analysaient mes expressions, sa façon de toujours me lancer des regards furtifs et même, sa manière de se rapprocher de moi dans son sommeil, tout me rendait dingue.
Je me sentais bien avec elle, je pouvais me montrer vulnérable, ce n'était pas grave. Elle me manquait et j'avais décidé que quand elle rentrerait je lui dirais réellement ce que j'avais sur le coeur.
La présence de Milena m'avait perturbé, mais cela n'arriverait plus maintenant. Je savais que je préférais mon présent à mon passé.
— Lucas ? Appela Chris.
Il entra dans mon bureau me coupant dans ma contemplation de ma femme.
— Sybille n'est toujours pas là.
Je fronçai les sourcils. Je n'avais pas eu de nouvelles de sa part, si ce n'était que quelques messages m'assurant qu'elle ne partirait pas de suite. On s'était vaguement expliqué, du moins je lui avais surtout répété que cela ne la concernait pas.
Mais depuis quelques jours, plus rien. Je trouvai ça étrange de sa part. Elle était du genre à travailler trop, pas à ne pas se pointer.
Même après ce qu'il s'était passé, elle devait avoir envie de me tabasser, pas de disparaître. Ça ne lui ressemblait pas. Je fis signe à Chris de quitter le bureau et je soufflai avant de passer mes mains sur mon visage.
VOUS LISEZ
HAZEL
RomanceHazel, c'était cette femme invisible qui se fondait toujours dans la masse. On ne la voyait jamais. Elle avait une vie tranquille. Elle venait de rompre avec son premier amour, était en froid avec sa mère, refusait de payer des séances chez un psyc...