vingt-quatre

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chapitre vingt-quatre : égo

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chapitre vingt-quatre : égo

HAZEL GARDNER.

Athènes, Grèce.

Le calme de la bibliothèque contrastait grandement avec mes pensées moroses. Je rejouai inlassablement notre conversation avec Lucas. Je n'arrivai pas à me rendre compte qu'il avait été père.

Non, qu'il était toujours père. Son enfant n'était peut-être plus là, mais il ferait toujours partie de sa vie. C'était une part de lui pour tout jamais.

Installée, seule, à une table, j'essayais de corriger ma thèse. Mon cerveau était complètement inefficace aujourd'hui. Je n'étais plus fatiguée, mais quand même.

Mon téléphone s'éclaira pour me faire voir un appel de ma demi-soeur. Je manquais de rire nerveusement. J'avais autant envie de lui parler que d'affronter ma mère le jour où je devrais lui annoncer que sa ratée de fille comptait continuer dans son métier de ratés. Ou bien que j'avais fini par divorcer.

La première nouvelle l'énerverait probablement tandis que la seconde lui confirmerait simplement ce qu'elle savait de moi.

Elle me rappela encore une fois et je rangeai mes affaires. Je me sentais énervée de ne pas réussir à me concentrer et en plus de ça, à présent, je devais supporter ses appels. Elle ne m'aidait pas, au contraire.

Je sortis de la bibliothèque en mettant des lunettes de soleil. Je regardai mon écran qui continuait de refléter les appels incessants de cette sorcière de Dina.

Je bloquai son numéro en soupirant. Elle m'énervait tellement. Je me dirigeai vers ma voiture en essayant de faire abstraction de toute la mauvaise humeur que j'accumulais.

Une fois dedans. Je soufflai longuement en essayant de ne pas débloquer ma demi-soeur uniquement pour l'insulter.

Ma demi-soeur n'avait pas donné de réponse pour mon mariage. Je ne l'avais pas invité remarque, c'était ma mère qui l'avait fait. Dina était la fille qu'elle aurait voulu avoir. Je le savais. Je n'étais sincèrement qu'une ratée face à elle.

En arrivant chez Lucas, je le trouvai assis sur le canapé en train de regarder son téléphone. Un peu comme quelques jours auparavant quand il m'avait révélé son mensonge.

Un mensonge blessant de par ce que j'avais enduré, mais que j'avais pardonné. Peut-être que j'en avais marre d'être déçue des hommes et que le peu qu'il avait fait pour moi m'avait donné envie de le garder auprès de moi.

Peut-être que j'étais une idiote. Mais il était sûr et certains que je voulais toujours autant de lui.

Lucas annihilait mes capacités cognitives avec une certaine facilité qui me déroutait grandement. Un seul regard suffisait à me faire buguer.

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