Hazel, c'était cette femme invisible qui se fondait toujours dans la masse. On ne la voyait jamais.
Elle avait une vie tranquille. Elle venait de rompre avec son premier amour, était en froid avec sa mère, refusait de payer des séances chez un psyc...
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chapitre trente-trois : cinq derniers verres
HAZEL GARDNER
Athènes, Grèce.
— Qui aurait cru qu'on se re-croiserait ?
C'était les mots du type qui m'avait agressé chez moi. Des mots qui m'avaient complètement paniqué. Je me sentais en danger comme ce soir-là devant ma porte. Je savais qu'il travaillait pour Lucas, mais je ne m'attendais pas à le croiser. Sa présence m'avait complètement bloqué contraignant Karola à appeler son fils en urgence.
Les cris n'avaient pas cesser entre Lucas et ce Nirkos depuis qu'il était apparu après l'appel de sa mère. Lucas lui reprochait les mots qu'il m'avait lancé avec un sourire en coin glaçant, pendant que l'autre lui reprochait de l'avoir envoyé martyriser sa femme.
Dans un coin du salon, je les regardai se renvoyer la balle. Apolline n'osait plus me regarder. Elle était celle qui avait le moins pris position et à présent, je comprenais pourquoi.
«—Au lit, il a l'air... cool. »
La phrase d'Apolline me revint en mémoire me faisant entrer dans une colère noire. Est-ce qu'il s'était passé quelque chose entre eux pour qu'elle dise ça ? Maintenant que je la voyais chez la mère de Lucas je ne pouvais plus faire comme si c'était une remarque anodine.
Ils avaient peut-être baisé tous les deux et me faisaient croire le contraire, peut-être que j'étais vraiment l'idiote du quartier.
Karola, à côté de moi regardait la scène silencieusement. J'avais envie de repartir.
— Hazel.
La voix basse de Apolline me fit la regarder et constater qu'elle s'était rapprochée.
— Tu as couché avec mon mari ?
Ses yeux s'agrandirent d'un seul coup.
— Quoi ? Non ! Jamais de la vie !
Elle avait l'air sincère, mais était là, chez Karola, chez la mère de Lucas. Avec le type qui m'avait agressé.
— Depuis le début tu es au courant c'est ça ?
— Hazel écoute-moi. Ce n'est pas ce que tu crois, je te le promet !
— C'est jamais ce que je crois avec vous !
J'étais blessante parce que j'avais été blessée. Depuis le début, elle et moi nous jouions aux mensonges alors que nous aurions pu être honnêtes.
— Au lieu de me faire incendier par mes amis, j'aurais pu en avoir au moins une à qui me confier et tu ne m'as même pas fait signe !