chapitre vingt-huit : compensation
HAZEL GARDNER
Athènes, Grèce.
J'arrêtai le contact de la voiture, récupérai mes affaires et sortis du véhicule avant de monter rapidement les marches pour rentrer chez Lucas. Il sortait de la chambre, torse nu. J'avançai vers lui, posant mes affaires sur le canapé à la hâte. Mon téléphone tomba sur le tapis et je n'y prêtai pas attention.
Je pris le visage de Lucas entre mes doigts juste avant de l'embrasser. Ses mains se glissèrent dans le bas de mon dos et le sien heurta le mur. Étourdie, je m'écartai de lui. Ma raison revenait, me rappelant qu'en réalité, je n'étais pas censée l'embrasser.
Cette soudaine envie résultait de ce besoin maladif de me sentir apprécier. Je voulais croire qu'il avait autant besoin de moi que moi de lui.
Lucas chercha mes lèvres, mais je les éloignai pour parler :
— Alma, ça te dit quelque chose ?
— De quoi tu me parles ?
Je m'écartai de lui pour aller chercher mon téléphone. J'allai sur Instagram, Soraya avait mis une story avec Alma, la fille que je venais de voir au bar. Je lui montrai et il fronça d'abord les sourcils.
— Oui, peut-être.
— Vous avez couché ensemble l'été dernier dans un hôtel.
— Hazel...
— Attend, je ne suis pas jalouse, enfin un peu. Mais j'ai conscience que j'étais en couple et qu'on ne se connaissait même pas. Mais en fait elle est amie avec Soraya, et celle-ci lui a demandé de raconter votre nuit et... Merde Lucas pourquoi tu n'es pas la même personne avec moi ?
Il semblait réellement perdu face à moi, et je ne pouvais pas lui en vouloir.
— De quoi tu parles ?
— Tu es violent, avec tout le monde, mais jamais avec moi... Apparemment tu es brute au lit, tu aimes attacher...
— Je m'adapte juste à toi.
Sa réponse me coupa net. Il venait de dire quoi ?
— Je m'adapte à toi et tes cicatrices invisibles, Hazel. Tu as été violée, je doute sincèrement que tu veuilles être entravée sur un lit.
Je baissai la tête honteuse, il avait complètement raison dans ce qu'il disait.
— Et pour la violence, c'est pareil. Je n'ai pas envie de te brusquer ou que tu aies peur de moi. Un jour ça viendra, ne t'en fais pas.
Je me dirigeai de nouveau vers le canapé, pour reposer mon téléphone avec mes affaires. J'étais une sacré conne, pourquoi est-ce que je lui avais dit cela, ça n'avait aucun sens.
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HAZEL
RomanceHazel, c'était cette femme invisible qui se fondait toujours dans la masse. On ne la voyait jamais. Elle avait une vie tranquille. Elle venait de rompre avec son premier amour, était en froid avec sa mère, refusait de payer des séances chez un psyc...