quarante

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chapitre quarante : avenir

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chapitre quarante : avenir

HAZEL GARDNER

Athènes, Grèce.

— Non, tu t'es planté, affirmai-je en tenant mon téléphone coincé entre mon épaule et mon oreille.

Perdue au milieu de la bibliothèque municipale d'Athènes je tentai de répondre à Leo. Mais je n'étais pas censée faire cet appel. Les gens devaient être dérangés.

— Putain, alors c'est lequel ?

— Regarde dans les tiroirs.

— Je l'ai déjà fait !

— Appelle ta mère, elle saura peut-être.

Il souffla avant de raccrocher. Je rangeai mon téléphone pour continuer ma recherche de documents. J'avais une heure avant d'aller retrouver Lucas. Il allait quitter la clinique.

C'était lui qui avait râler pour rentrer. Il allait avoir une infirmière à domicile, sa mère et moi pour tenter de l'aider au maximum. Son corps avait besoin de se renforcer avec de la rééducation qu'il allait faire chez lui.

Mais les médecins trouvaient qu'en cinq jours il avait déjà repris énormément de force. Je n'étais pas réellement étonnée le connaissant. Il peinait à tenir longtemps debout, marchait avec des béquilles, mais je savais que d'ici la fin du mois il serait de nouveau le Lucas que nous connaissions avec, peut-être, de la mémoire en moins.

Avec mes trois ouvrages sur l'économie, je me dirigeai vers le guichet pour les emprunter. La dame derrière me fit un sourire tout en s'occupant de moi. Comme chaque personne que je croisai elle devait se dire que j'avais des lectures étranges et elle n'avait pas tort.

Heureusement, elle n'avait pas attardé ses yeux sur mon visage elle se serait rendu compte que je dormais extrêmement peu en ce moment.

Mais j'avais besoin de source supplémentaire pour la rédaction d'un article dans une revue spécialisée. Je n'en avais pas fait une seule pendant mon doctorat, ce qui relevait du miracle ou bien d'un preuve que mon travail était médiocre, mais Peytey Raptis, mon directeur de thèse, m'y avait contraint. Enfin, ce n'était pas que je n'avais eu aucune chance, c'était qu'on m'avait refusé les deux seules fois où j'avais essayé.

La rédaction de ce genre d'article était long et on était souvent amené à le retravailler plusieurs fois après qu'il eut été relu par plusieurs spécialistes, mais c'était un exercice intéressant je devais l'avouer. Et puis dans un pays comme la Grèce avec une situation économique comme la nôtre, la corruption des élites et la mafia, travailler sur les économies souterraines et leurs impacts était un sujet quelque peu parfait.

Je récupérai mes livres que je glissais dans mon sac avant de quitter la bibliothèque. Je retrouvai ma voiture plus loin et je montai à l'intérieur. Je regardai l'heure en allumant le contact et je me rendis compte que j'étais en retard.

HAZELOù les histoires vivent. Découvrez maintenant