cinq

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Chapitre cinq : accord

HAZEL GARDNER.

Athènes, Grèce.

« J'ai besoin d'une femme. »

Cette phrase se répétait en boucle dans mon crâne depuis la veille. Lucas m'avait demandé d'être cette femme dans un arrangement. Ce n'était pas du tout une bonne idée. Surtout pour moi. Lui encore il avait besoin d'une femme pour quelque chose que je ne saisissais pas, mais pour ce qui était de moi, il avait parfaitement compris que je voulais de l'argent.

Mais je m'interrogeai, avais-je besoin à ce point d'argent ?

Surtout en me sachant chaque jour prête à quitter cette vie ? Je n'avais qu'à appuyer trop fort, prendre trop de médicaments où me jeter dans un putain de mur avec ma voiture. J'avais une tonne de scénarios, pourquoi je m'embêtais à chercher de l'argent pour survivre alors que je ne voulais même pas vivre ?

Depuis la veille, je me le demandais et la réponse variait beaucoup.

Assise sur mon canapé, je me repassais encore une fois notre conversation. J'avais quarante-huit heures pour lui donner une réponse. À présent, il me restait bien moins de temps.

Mon téléphone vibra pour m'indiquer que mon ami était en bas. Je pris mon sac de sport avant de quitter mon appartement où rester était encore compliqué.

Je descendis rapidement les marches avant de quitter le bâtiment et d'avancer vers une voiture noire un peu plus loin. Je montai à l'intérieur et je saluai mon ami blond aux cheveux longs et attachés dans un chignon avant qu'il ne démarre.

— Alors Mykonos, lançai-je pour faire la conversation.

— Incroyable, surtout les femmes.

Je pouffai de rire, Hyppolyte était un de ces tombeurs, oui. Il ne s'en cachait jamais. Il adorait plaire aux femmes. Il avait une préférence pour les touristes, il avait un tableau pour répertorier les nationalité qu'il avait déjà connu. Je ne comprenais pas le principe, peut-être parce que j'étais restée quasiment dix ans avec le garçon de ma première fois. Et qu'accessoirement notre vie sexuelle n'était pas des plus active, sûrement à cause de moi. C'était toujours ma faute.

— Et toi, tu ne t'ennuies pas trop avec ta thèse ?

Si seulement il savait... ces derniers temps c'était réellement la chose qui me causait le moins de soucis.

— Non. Moi tu sais, j'aime bien.

— Je sais, t'as toujours préféré te cacher derrière des feuilles plutôt que de te montrer.

Je ne relevai pas, il n'avait pas réellement tort, je préférai me cacher. Même si cette thèse n'allait pas toujours me permettre de garder le silence. Pour l'heure je m'en sortais. Mes articles n'étaient jamais retenus pour les revues d'économie, ma parole n'était jamais demandée en conférence. J'étais la doctorante qui en faisait le moins, c'était fortement possible. Je voyais les autres se ruer sur toutes les occasions pour se montrer se faire une place dans ce monde de rapaces. Mais moi, je ne voulais que soutenir ma thèse, mon nom ne serait plus réutilisé ensuite. C'était comme ça que je l'avais prévu.

HAZELOù les histoires vivent. Découvrez maintenant