chapitre vingt-trois : mensonge
LUCAS IAONNIS.
Athènes, Grèce.
Hazel avait dormi de l'instant où nous étions rentrés chez moi, chez nous à présent, au matin suivant. Le mariage lui avait pris toute son énergie.
Et si elle n'avait pas eu des cours à donner, c'était évident qu'elle serait restée dormir sous mes draps. Les examens allaient bientôt avoir lieu, ce n'était pas vraiment le moment pour elle de s'absenter.
J'entendis sa voiture se garer. Je l'attendis, assis dans le canapé. Je devais lui parler.
Depuis notre mariage, je me repassais en boucle les instants où j'avais eu accès à elle. Et je maudissais la fatigue écrasante qui nous avait stoppé.
Quelques minutes plus tard elle passa la porte d'entrée. Mon regard balaya son visage maquillé et sa tenue. Une robe à fleurs avec des manches longues. Elle avait l'air rayonnante.
Elle posa ses affaires avant de venir s'asseoir à côté de moi.
— J'ai fini !
— Fini quoi ? Demandai-je en ayant l'impression d'avoir loupé un épisode.
— Ma thèse. Enfin, je dois la relire, et ensuite je pourrais l'envoyer pour être relue. Et après j'aurais la soutenance, mais Lucas, j'ai fini...
Ses yeux scintillait d'une joie que je ne lui connaissais pas. C'était la première fois que je la voyais agir de la sorte. Elle me donnait envie de sourire avec elle.
Je savais que cette thèse était importante pour elle.
— Tu vas faire quoi après ?
Je retins un rire en la voyant se renfrogner.
— Pourquoi tu parles des sujets qui fâchent ?
Je pouffai de rire en glissant ma main sur sa joue pour écarter une mèche de cheveux de son visage. Elle sourit un peu plus avant de s'approcher de moi. Son parfum rencontra mes narines et mon coeur s'emballa. Elle déposa un baiser sur mes lèvres et ma main glissa dans ses cheveux.
Hazel se colla à mon corps avant de se mettre au dessus de moi. Mes mains se mirent sur ses hanches alors que des souvenirs de notre nuit de noce me revinrent en mémoire.
Simplement des préliminaires nous avaient suffis et elle m'avait emporté avec elle. J'étais amoureux de cette femme bordel. Elle était la seule à me provoquer certaines émotions.
La langue d'Hazel se logea dans ma bouche pendant que ses doigts cherchaient à me retirer ma chemise faisant réagir chaque centimètre de mon corps. J'écartai nos lèvres. Je cherchai son regard et j'en trouvai un clair qui vibrait différemment, comme ce soir là, après le mariage.
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HAZEL
RomanceHazel, c'était cette femme invisible qui se fondait toujours dans la masse. On ne la voyait jamais. Elle avait une vie tranquille. Elle venait de rompre avec son premier amour, était en froid avec sa mère, refusait de payer des séances chez un psyc...