chapitre quarante-quatre : plus jamais
LUCAS IAONNIS
Édimbourg, Écosse.
Un grand soleil inondait la ville. J'en étais surpris, alors comme ça, Outre-Manche, ils connaissaient le soleil ? Les représentations populaires m'avaient-elles trompées depuis le départ ?
Assis à côté de Chris à l'arrière de la berline, je reçus un message de Hazel :
« Tu rentreras tard ? »
« J'essaie de rentrer tôt, promis »
— Elle ne sait rien ? Me demanda Logan en me regardant dans le rétroviseur.
Il était derrière le volant, à droite. Parce qu'en Écosse, on roulait à gauche.
Putain de britanniques de merde.
Son cousin l'avait appelé deux jours avant. On l'avait chargé de guetter la procédure pour le viol d'Hazel. Le coupable avait été désigné, j'avais débarqué. Je comptais bien faire regretter à ce type chaque secondes de douleur qu'il lui avait infligé.
Je bouillonnai de rage depuis qu'elle me l'avait dit. Ma femme allait être vengée comme il le fallait.
— Non, elle ne sait rien, répondis-je. Et c'est mieux comme ça.
Hazel ne m'avait pas demandé de la venger. Loin de là même. Mais je devais le faire pour moi. Je ne supportais pas l'idée de me dire que d'autres mains que les miennes l'avaient touchées et sans son consentement c'était pire.
Je ne supportais pas l'idée qu'elle souffrait intérieurement. Même si parfois, elle allait bien, il arrivait que dans son sommeil elle se mette à trembler et à pleurer. Je ne pouvais plus le supporter.
Ce vieux type était, d'après nos informations, toujours en train de se soûler dans un bar de la capitale. Ainsi, nous arrivâmes dans le pub en question.
Il avait l'air ancien, le plancher grinçait sous nos poids. Il y avait deux hommes en plus de celui derrière le comptoir. Le premier lisait un journal et le deuxième était en train de parler fort.
Il voulait sûrement se faire voir.
Je regardai Logan et celui-ci me fit signe d'aller vers celui qui faisait le plus de bruit. Forcément, c'était toujours ceux qui ont une grande gueule qui méritaient le plus qu'on la leur explose. Lorsque je vis son visage rougit par l'alcool, j'eus envie de directement lui péter la mâchoire.
Le barman lança une phrase que je ne compris pas. J'étais trop occupé à fixer ce vieux type écoeurant. Il continuait de vivre sa vie normalement pendant que ma femme faisait des crises d'angoisse en le revoyant dans sa tête.
VOUS LISEZ
HAZEL
RomantizmHazel, c'était cette femme invisible qui se fondait toujours dans la masse. On ne la voyait jamais. Elle avait une vie tranquille. Elle venait de rompre avec son premier amour, était en froid avec sa mère, refusait de payer des séances chez un psyc...