quarante-cinq

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épilogue

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épilogue

Il l'avait rencontré trop tard.

C'était le sentiment qui habitait sa poitrine chaque fois qu'il repensait à ses yeux bleus, parfois ensoleillés, d'autres fois orageux.

Ils s'étaient rencontrés trop tard.

Mais elle avait sept ans de moins que lui, comment auraient-ils pu se rencontrer plus tôt ?

Passant un doigt sur son alliance avant de souffler, il sentait son ventre se serrer.

Il l'avait rencontré trop tard.

Hazel Gardner n'était qu'une erreur, sa vie n'aurait jamais dû se dérouler. Elle était la preuve de la bêtise d'un homme emplit d'un amour pour la violence et d'une trop jeune femme.

Arrachée à sa patrie pour sa sécurité elle s'était retrouvée dans un nouveau pays. Elle y avait grandi, appris, et elle y était tombée malade. La dépression, cette maladie du coeur, qui attaquait un peu plus chaque jour grignotant le peu de force que l'on possédait avant de complètement gagner le terrain, l'avait eu.

Le premier homme de sa vie ne l'avait pas aidé. Elle s'était enfoncée dans sa douleur en coupant ses bras et pleurant le soir.

C'était du hasard qu'elle aille dans ce bar pour boire, du hasard qu'elle y croise ce chef de mafia à la volonté de faire tout bruler sur son passage pour se venger du manque d'amour de son père.

Elle qui avait passer sa vie à être invisible aux yeux de tous était la seule chose qu'il voyait. Il ne pouvait détourner le regard, car loin de ses yeux, elle persistait dans ses pensées.

Elle le hantait le jour comme la nuit, dans les moments de calme comme de haine.

Lui qui se sentait monstrueux avait trouvé un miroir où pour une fois, il se sentait bien. Il se sentait en paix.

Ils étaient la paix de l'autre, comme réunis par le destin.

Mais ils s'étaient tout de même rencontré trop tard.

Chaque jour qui s'était écoulé était un de moins à vivre ensemble. C'était la contrepartie de la vie : elle aurait forcément une fin un jour.

Partant d'un contrat pour un faux mariage à la base, ils avaient choisi de se plonger dans leurs sentiments destructeurs mais réconfortants.

Elle se sentait consumer de l'intérieur, tandis que lui se sentait dans une paix douce.

Il ne résultait aucun doute sur leurs sentiments l'un envers l'autre. Ils étaient même de ceux qui s'aimaient trop. Ils étaient de ses coeurs capables de brûler à deux et de brûler ce qui les entourait pour se sentir mieux.

Mais les brulures étaient douloureuses.

Et pourtant, le divorce ils n'y arrivaient pas.

Elle ou lui, aucun des deux ne voulait être le premier. Si l'autre entamait les démarches ils suivraient, mais personne ne le voulait.

Passant sa main sur la chaîne qui supportait deux pendentifs, un « I » et un « H », il sentit son coeur se serrer. Il la revoyait encore lui promettre d'être toujours avec lui, contre son coeur.

Cette inconnue du bar, finalement pas si inconnue que ça était sa raison de vivre, la raison pour laquelle il continuait de se lever et de se battre au lieu de craquer l'allumette qui finirait par tout embraser.

Elle était l'amour de sa vie.

Il en était certain.

Le deuxième amour qu'on connaissait, celui destructeur dont on n'arrivait pas à se défaire.

Il sortit de sa voiture pour rentrer dans sa maison. Loin de ses parents tout avait l'air si calme. Il vit le bouquet, qu'il avait offert le matin même pour leur premier anniversaire de mariage, sur la table dans leur salle à manger.

Il allait dans le salon et trouva son corps endormie dans le canapé. Ses cheveux bruns entouraient sa tête pendant que sa poitrine se soulevait doucement, signe qu'elle respirait.

Elle était toujours là, en sécurité, les bras cicatrisés.

Mais il gardait cette idée en mémoire, constamment, ils s'étaient rencontrés trop tard.

Et un jour, la vie si injuste avec eux, les rattraperait.

Mais cette évidente venue de la mort, il n'y pensait que lorsqu'il était loin d'elle. Parce que proche de son coeur, il ne pensait qu'à savourer intensément la chaleur de sa présence.

FIN

Et voilà la fin

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Et voilà la fin.

Probablement qu'elle vous laisse un gout étrange. Ce n'était effectivement pas la réelle fin.

Je vous laisse imaginer le cheminement que devait prendre Hazel.

Hazel est le personnage le plus proche moi et je me voyais mal faire la fin prévue.

Peut-être qu'un jour, quand je serais prête, je vous la proposerai. En attendant, profitons de celle-ci.

Merci d'avoir lu, aimé et commenté, merci d'avoir suivi les aventures de Hazel et de Lucas.

Cette histoire, elle était pour toutes les Hazel de ce monde, peu importe l'infime partie d'elle qui a fait écho en vous, vous méritez une belle vie et une belle fin heureuse.

Ça pourra prendre du temps, mais on y arrivera tous.

Merci pour tout,

Sarah.

HAZELOù les histoires vivent. Découvrez maintenant