C'est un nouveau départ que souhaite Célia. Loin de l'opulence et l'agitation de New York, elle pensait trouver un petit coin tranquille.
Elle n'était pas préparée à le rencontrer, pas prête à ce qu'il chamboule ses projets ni tombée sous le charme...
Oups ! Cette image n'est pas conforme à nos directives de contenu. Afin de continuer la publication, veuillez la retirer ou mettre en ligne une autre image.
Après le départ d'Aiden, je me retrouve à nouveau seule et je me remémore notre échange. Je n'en reviens pas de m'être confiée de la sorte à lui, habituellement lorsque je le fais, c'est quand Matt me tire les vers du nez et seulement à lui ou mon frère. Je ne me suis jamais confiée à un inconnu, pas sûr des ressentis aussi profonds du moins. Parler de mon mal être et l'entendre me dire que je ne suis pas égoïste alors qu'il semble avoir les gens comme moi en horreur me fait douter de sa sincérité. Malgré tout, j'ai envie d'y croire, que ses paroles il les pensent sincèrement, qu'il ne me voit pas comme je me vois moi.
Me sentant seule, je décide de ranger mes affaires et de jeter nos crasses avant de rejoindre l'hôtel. Quitte à être seule, autant l'être avec une série et le wifi. Installée sur mon lit, je continue de feuilleter le catalogue en cornant les pages qui m'intéressent quand mon téléphone sonne. Papa. Je souris et le prends avant de m'asseoir. Lorsque l'écran me montre la tête de mon père et mon frère, je souris.
— Comment va la campagnarde ? se moque mon frère.
— C'est une ville, crétin ! Et je vais bien, et vous ?
Ils me racontent chacun leur journée, les évènements que j'ai manqués depuis mon départ. À aucun moment, ils ne me parlent de ma mère ou ma sœur ce qui me fait comprendre qu'elles ne sont toujours pas passées au-dessus de mon choix de vie. Ça m'attriste, mais c'est comme ça. On passe l'heure suivante à débattre sur des points aussi improbables les uns que les autres.
Quand mon frère décide de prendre congé de notre conversation, je me retrouve seule face à mon père, le seul qui est au courant de tout depuis mon arrivée.
— Alors comment se passe la cohabitation avec ton voisin ?
— Je ne connais pas mes voisins de chambre, papa
Il sourit.
— Tu sais très bien de qui je parle.
Je laisse tomber ma tête en arrière.
— On a parlé.
— Et ? Je ne suis ni Matt ni James, Célia. Alors, parle.
— Il n'est pas comme eux, tu avais raison. Mais il a beaucoup d'a priori sur les gens de notre monde, j'ai peur qu'il ne soit pas sincère dans ses paroles. Je lui ai dit pourquoi je suis partie, ce que je ressentais. Il dit que je ne suis pas égoïste.
— Tout comme moi, j'espère que tu vas le croire maintenant. Et, il y a quoi entre vous ?
— Rien. On n'a fait que parler ce soir. Je ne sais pas, papa. Je ne suis pas venue dans l'optique de me mettre en couple et encore moins avec un homme qui ressemble à mes ex.
— Tu viens de dire qu'il n'était pas comme eux.
— Et si je me trompais ? Que je lui accordais ma confiance et qu'il l'a trahissait.
