The Brother's of Apocalypse - Tome 1

Epilogue

L'arrivée d'Aiden a été inattendue et ses révélations, une libération. Je pensais devoir continuer à vivre avec cette peur que Raymond me retrouve et refasse de ma vie un enfer, avec la peur qu'il découvre tout sur Aiden et le club et perdre l'homme que j'aime. Encore une fois, il m'a prouvé que j'aurais dû lui faire confiance, lui confier mes peurs au lieu de réagir à chaud. Sa présence ici a illuminé la soirée que je souhaitais déjà quitter. Je soupçonne ma sœur d'avoir été au courant, elle qui m'a tant de fois répété que tout se passerait bien.

Mon homme a déserté depuis quelques minutes après plusieurs danses. Il a prétexté une envie d'aller aux toilettes, mais le temps de son absence commence à être long et l'inquiétude me gagne. Je sais qu'il a entendu ma conversation avec son père et j'ai peur d'une confrontation entre les deux. Aiden lui a tout de même forcé la main pour Walques et je ne veux pas que Warren se venge.

Alors que je me lève pour aller voir après, une serveuse s'approche de moi, le plateau posé sur sa main et qui est pourtant vide.

— Mademoiselle Brown ?

— C'est moi. Réponds-je suspicieuse.

— J'ai ceci pour vous.

Elle prend une enveloppe qui était posée sur son plateau, me la donna puis s'en va. Intriguée, je l'ouvre et tombe sur une carte magnétique ainsi qu'une carte contenant un mot.

« Rejoins-moi chambre 318 pour profiter de nos retrouvailles à l'abri des regards. Aiden. »

Je souris et me dirige vers les ascenseurs après avoir prévenu ma sœur qui était non loin. Elle me fait un clin d'œil alors que les portes se referment et la montée me semble durer des heures. En sortant, je me dirige vers la chambre indiquée sur la carte puis déverrouille la porte. Le silence règne, mais ce n'est pas ce qui m'interpelle. La pièce est plongée dans la pénombre, seulement éclairée par de petites lanternes qui suivent le couloir qui mène à la suite. Des pétales de rose blanche jonchent le sol et mon cœur s'emballe. Est-ce que...

Je n'ai pas le temps de terminer ma question mentale que je débouche sur le petit salon et trouve Aiden au milieu de bougies et de pétales. La lumière tamisée donne une atmosphère romantique et le voir si beau, sourire et me tendre la main fait monter les larmes.

Je m'approche de lui en faisant attention aux bougies et me place face à lui.

— C'est toi qui as fait tout ça ? Demandé-je.

— J'ai eu l'aide de quelques complices.

Je souris puis manque de défaillir lorsqu'il pose un genou à terre en tenant une petite boîte.

— Mon amour, il y a un an d'ici, tu débarquais dans ma vie telle un boulet canon. Ton corps de déesse est la première chose que j'ai vue de toi, mais ce sont tes yeux, ton sourire qui m'ont fait avoir le coup de foudre. J'ai mis du temps à l'accepter, à le reconnaître et à m'avouer que oui, cette fille, qui avait tout des filles que j'avais en horreur, m'avait fait tomber dans ses filets. Tu n'as pourtant rien fait pour. Tes actions, tes sourires, tes paroles ont servi à me faire tomber pour toi. Réaliser que tu avais un pouvoir sur moi m'a fait peur, mais malgré cela j'ai pris le risque. J'ai eu du mal à gérer mes angoisses, à les maîtriser, à me confier à toi. Tu as su avoir la patience dont j'avais besoin, tu m'as laissé le temps et même s'il a fallu que je merde pour que je réalise l'ampleur de mes sentiments, je ne changerais rien à notre histoire. Je suis fier d'avoir pris ce risque, car sans ça je ne partagerais pas la vie de la femme merveilleuse que tu es. Je t'ai fait toute une déclaration il y a quelques mois sur un pont si cher à ton cœur et qui a vu nos sentiments prendre le pas sur nos angoisses. Sache que chaque parole que je t'ai dite ce soir-là, je les pensais et il est temps pour moi de concrétiser ce que j'ai dit. Alors Célia Brown me ferait tu l'honneur de devenir ma femme, de partager ma vie, dans le meilleur comme le pire ?

Il ouvre l'écrin, dévoilant une bague splendide et il me faut quelques secondes pour retrouver l'usage de ma voix. Je me laisse tomber auprès de lui en répondant oui dans une litanie. Au moment de poser mes lèvres sur les siennes, je me reprends et réponds de manière plus claire.

— Putain, oui, je le veux !

Il sourit, passe la bague à mon doigt puis m'embrasse enfin. Bordel, je vais devenir Célia Clarke ! Je l'ai tant espéré, tant rêver et enfin ça se réalise et ça ne pouvait pas mieux tomber avec la nouvelle que j'ai à lui annoncer. Il me faut quelques minutes pour reprendre le contrôle de mes émotions, pour réaliser et me rendre compte que je ne peux pas lui annoncer comme ça, que j'ai préparé quelque chose pour cette annonce et qu'il faut que je garde cette merveilleuse nouvelle pour moi jusqu'à demain.

On finit par se relever et alors qu'il veut me donner une coupe de champagne, je la refuse mal à l'aise.

— Qu'est-ce qu'il se passe ?

— Rien... Je me racle la gorge. Rien, c'est juste que je n'ai pas envie d'embuer mon esprit d'alcool, j'ai envie d'être parfaitement lucide pour cette soirée merveilleuse. Ne m'en veux pas.

Il sourit et m'embrasse. Avant de me quitter pour se rendre dans le dressing. En revenant, il tient la boîte que j'avais préparée et la peur qu'il ait vu le contenu et que ce soit la raison de sa demande m'angoisse.

— Ta sœur m'a confié avoir préparé quelque chose pour nous si tu disais oui. On l'ouvre ?

Je souris. Abby est parfaite, bordel !

— Ouvre la. Ma voix est chevrotante tant l'émotion est grande.

Je le regarde ouvrir la boîte, observer le contenu puis son regard embuer croise le mien.

— C'est vrai ?

Je hoche la tête puis sors mon téléphone de ma pochette pour lui faire écouter l'audio que ma sœur m'a envoyé durant la journée. Ses yeux brillent un peu plus en entendant les battements de cœur de notre bébé puis il tombe à genoux, les lèvres posées sur mon ventre.

— Merci. Putain, merci mon amour.

Incapable de retenir mes larmes, je les laisse s'échapper et passe ma main dans ses cheveux tout en le regardant poser l'échographie sur mon ventre.

Je grave ce moment dans ma mémoire, tenant absolument à le garder en moi, à me souvenir de toutes les émotions qui m'ont traversé durant la journée et la soirée. Le bonheur a atteint son paroxysme ce soir et j'espère de tout cœur que rien ne viendra entacher ce bonheur.

Pourtant, je devrais savoir que notre vie n'a rien de facile et que tout peut basculer d'un jour à l'autre et ce n'est pas les semaines qui vont suivre qui démontreront le contraire. Si j'avais su ce qui nous attendait, j'aurais tout fait pour prolonger ce séjour ou alors qu'il n'ait jamais eu lieu.

To be continued...