C'est un nouveau départ que souhaite Célia. Loin de l'opulence et l'agitation de New York, elle pensait trouver un petit coin tranquille.
Elle n'était pas préparée à le rencontrer, pas prête à ce qu'il chamboule ses projets ni tombée sous le charme...
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NDA: les 5000 vues étant passé, je vous mets quand même le chapitre bonus ce soir.
Je savais que je prenais un risque en ne lui parlant pas du club et des soirées. J'avais peur de la perdre en lui disant, peur de devoir expliquer pourquoi et comment je suis arrivé là. Je ne voulais pas parler de mon passé, du moins, pas tout de suite. En fait, si je suis honnête avec moi-même, j'aurais voulu ne jamais lui en parler.
Sauf que j'ai fait une erreur, j'ai laissé cette peur prendre le dessus et j'en paie le prix. Et celui-ci est bien trop haut par rapport à la raison qui m'a poussé à me taire. Je regrette, j'ai merdé et je vais ramer pour la récupérer. Je connaissais ses peurs, je sentais son angoisse au fur et à mesure des jours à me murer dans mon silence et son arrivée au club a été le coup de grâce. Elle aurait peut-être pu accepter mon mode de vie si je lui en avais parlé, mais lui dire que je me suis tu pour cacher mon passé ne fonctionnera pas, je suis certain qu'elle croit que je n'ai rien dit pour les filles, afin de jouer sur deux tableaux sauf qu'elle est loin du compte et que pour lui faire comprendre et qu'elle me croit, je vais galérer. J'aurais dû lui parler, lui dire, lui montrer ma vie quitte à lui dire que je répondrais à ses questions plus tard, lorsque je me sentirais prêt. J'ai tout foutu en l'air et comme ce n'était pas assez visiblement, j'ai préféré frapper Will lorsqu'il m'a dit qu'il était temps qu'elle sache plutôt que de poursuivre la femme que j'aime. Et pour couronner le tout et être con jusqu'au bout je lui ai sorti la phrase que tous ces enculés de trompeurs on sortit : ce n'est pas ce que tu crois. Certes, c'est le cas, mais putain sortir cette phrase était encore une belle connerie.
Entendre ses pleurs a été horrible et quand enfin ils se sont calmés ça ne m'a pas apaisé. J'ai besoin de la voir, de lui parler, de la serrer dans mes bras et la rassurer sauf que tout ça je n'y aurais droit que demain et encore si elle accepte de me laisser l'approcher. La nuit porte conseil, mais dans ce cas, je pense surtout que la nuit ne va rien arranger, qu'elle aura eu le temps de gamberger et que ça risque d'être encore plus difficile de lui parler. Célia a un caractère de feu et je risque de me brûler plusieurs fois avant d'arriver à lui parler. Mais je suis prêt à brûler tout entier si derrière je peux rattraper mes erreurs.
Assis face à sa porte, je lutte contre l'envie de défoncer la porte et le sommeil. J'ai bien trop peur de rater sa sortie pour bouger, bien trop peur de rater ma chance pour laisser le sommeil m'emporter. Lorsque la porte s'ouvre enfin, j'ai un coup au cœur. La Célia que j'aime paraît à des années-lumière de celle que j'ai en face de moi. Jamais elle n'a été dans cet état, jamais je n'ai vu autant de souffrance dans son regard. Son visage pâle, ses cernes et ses yeux injectés de sang sont des coups de poignard dans le cœur et je suis le seul responsable de tout ça. Je m'en veux un peu plus encore, la bile me remonte en voyant ce que j'ai fait à celle que j'aime, celle qui était si pétillante et souriante hier encore.
La voir me repousser est douloureux, mais compréhensible également. Je l'ai fait souffrir, je la fais souffrir et je suis incapable de la retenir. On devait passer cette journée ensemble, elle devait commander ses meubles et après sa danse au club, on aurait passé la soirée ensemble, on aurait parlé et je lui aurais enfin ouvert mon cœur, mais rien de tout cela ne se passera. Je me retrouve seul, désemparé et complètement perdu. Pourquoi n'ai-je pas réussi à lui parler plus tôt ? Qu'est-ce qui me bloque à ce point dans ce que j'ai vécu ?
