The Brother's of Apocalypse - Tome 1

Chapitre 40

Bonne année tous le monde 😘

La journée a réussi à me faire oublier la gêne ressentie face à la famille de Célia. Si j'arrive à être à l'aise avec ma belle, ça ne sera pas la même chose avec ses proches. Rien que de voir l'air de sa mère, je peux déjà dire sans me tromper qu'on n'arrivera pas à s'entendre, elle ressemble trop à mon père. Finalement avec le recul, j'ai compris qu'il n'a jamais été lui-même lorsqu'il était à la maison ou alors il a juste cacher son côté prétentieux, car le balai que ma belle-mère semble avoir dans le cul, mon père avait le même et cet air psychorigide également. Je suis certain qu'ils doivent bien s'entendre tous les deux. En ce qui concerne le père et le frère de Célia, je ne peux pas encore me prononcer. Ils m'ont eu l'air moins coincés que sa mère, moins fermés face à moi, mais je ne les ai aperçu que quelques minutes et vu mon accoutrement pour l'accueil ça les a peut-être tout simplement fait rire sur le moment.

Si j'ai réussi à me détendre durant les quelques heures ici, maintenant que je suis sur le point de les rejoindre et d'embarquer les jumeaux avec moi, je sens le stress revenir sans que je puisse l'arrêter. Je ne sais pas comment va se passer la soirée, comment va être accueillie ma modeste vie et le fait que j'élève seul mon frère et ma sœur. Je suis fier de ce que j'ai accompli durant toutes ces années, je suis fier des jeunes gens qu'ils deviennent, mais face à la possible méchanceté à laquelle je risque d'avoir droit, je ne sais pas du tout comment je vais réagir ni comment je vais me sentir. L'écart entre nos deux mondes ne s'est jamais ressenti entre Célia et moi, mais face à sa famille, je pense que l'écart va se faire remarquer.

En arrivant devant chez ma belle, je me prépare mentalement à ce qui va suivre. Je me doute qu'elle a voulu en mettre plein la vue à sa mère et j'espère sincèrement qu'elle n'aura pas changé de comportement après une journée auprès de cette femme. Je pense que c'est ce qui me fait le plus peur, cette angoisse qu'elle révèle son vrai visage, qu'elle soit exactement comme mon père et s'en rende compte après cette journée. Pourtant, elle m'a prouvé être différente, mais face aux personnes qui l'ont élevée, je ne suis plus sûr de rien.

Finalement, je décide d'appliquer les conseils de Jack. Rester moi-même et faire comme si les parents de Célia étaient des gens lambda. C'est donc pour cette raison que j'entre sans sonner, comme je l'ai fait à chaque passage ici. La maison est calme, je ne vois personne et en entrant dans la cuisine, je tombe sur la personne que je redoute le plus. Elle me regarde avec dédain, comme si je n'étais qu'une merde sur son passage et dont elle espère se débarrasser. Ce n'est peut-être qu'une impression, je me trompe peut-être, je l'espère en tout cas.

— Avez-vous besoin d'aide pour quelque chose ?

Elle me toise de son regard glacial et je prie pour que le reste de la fratrie arrive à ma rescousse, mais celle-ci ne vient pas, du moins pas assez vite pour enrayer le début des hostilités.

— Écoutez jeune homme, je suis sûr que vous êtes quelqu'un de bien, mais je sais aussi que les personnes comme vous sont avec des gens comme ma fille pour l'argent. Vous et ma fille n'êtes pas fait pour être ensemble, elle mérite mieux qu'un garagiste et rempli de tatouage de surcroît. Votre prix sera le mien, mais pour ça je veux que vous persuadiez ma fille de rentrer à New York et que vous lui brisiez le cœur.

Je reste quelques secondes abasourdi par ses paroles. Si je n'ai pas honte de ma vie, ce qu'elle demande par contre me fait tomber de haut. Je savais que ma tête ne lui revenait pas, mais pas au point qu'elle veuille briser le bonheur de sa fille. J'ai envie de montrer mon bon visage, mais face à ce genre d'individu mon caractère prend le dessus.

— Pour quelle raison je ferais ça ? Que je sache votre fille est heureuse et épanouie ici, en tant que parents ça devrait vous faire plaisir. Et puis pour votre information, je ne suis pas avec votre fille pour l'argent, mais parce que je l'aime. Vous seriez un peu moins obnubilée par l'apparence et l'argent vous vous rendriez compte qu'elle n'est pas comme vous et qu'elle ne veut pas de la vie qu'elle avait à New York.