Chapitre 42

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Trois semaines se sont écoulées depuis ma rencontre avec la famille de Célia. Depuis, nous avons eu le temps de parler du club, de ses peurs, des miennes. Elle m'a posé toutes ses questions, certaines auxquelles j'ai répondu et d'autres pour lesquelles je ne pouvais rien dire. J'ai bien vu que ça la dérangeait, mais elle comprend. Pourtant, je me sens mal de ne pas avoir pu tout dire, de ne pas avoir pu la rassurer à cent pour cent. Heureusement, Mady a été d'une grande aide pour cette partie, étant la fille du président, elle a su expliquer à Célia les raisons de certains de mes silences, les règles qui régissent ce monde et qui font que certaines réponses doivent passer sous silence. Même elle ne sait pas tout, ne connais que le strict minimum pourtant elle vit là bas, elle a grandi dans ces murs et même si je la soupçonne d'écouter aux portes parfois elle sait ce qui peut être dit ou non.

En trois semaines, notre relation n'a pas changé, si ce n'est que nous sommes plus proches qu'avant. M'ouvrir à elle nous a fait passer une barrière qui bloquait notre avancée alors que les sentiments continuaient d'évoluer. Pourtant, malgré ça, nous sommes toujours séparés quand la nuit arrive. Elle retourne chez elle après avoir passé la soirée avec nous et ça nous pèse tous les deux, mais on ne dit rien. Je pense pouvoir dire sans me tromper qu'on veut tous les deux ne plus vivre séparés, mais qu'on se dit tous les deux également que c'est trop rapide, trop compliqué et trop risqué. Du moins, c'est ce que je me dis à chaque fois qu'elle dort dans mes bras et que mon envie de lui demander de vivre avec moi me prend. Et lorsqu'elle part, toutes ces choses me paraissent futiles tant l'envie de la garder à mes côtés est intense. Je ne dois pas tourner comme tout le monde à être aussi contradictoire.

Comme tous les week-ends, Célia est endormie dans mes bras à l'appartement. Du samedi au dimanche, elle dort ici et participe à notre journée famille comme un membre à part entière. Elle en fait clairement partie à mes yeux, elle est ma famille au même titre que les autres si pas plus que mes frères. Perdu dans mes pensées, je ne remarque pas tout de suite le bruit du vibreur de son téléphone. Elle, par contre, est programmée avec une oreille ultrafine, car elle se réveille en sursaut et prend l'appareil dans ses mains. Le fait qu'on soit presque au milieu de la nuit et que celui-ci sonne a dû la perturber pour qu'elle se réveille de la sorte. Elle me tourne le dos et reste plantée avec l'appareil qui continue de vibrer entre ses doigts. Je me cale contre son dos et observe l'écran qui affiche le prénom de sa sœur. Je me doute de ce qui va être dit, pour qu'elle téléphone en pleine nuit c'est qu'elle a accouché, mais je trouve ça culotté de l'appeler alors qu'elle ne lui avait pas parlé de sa grossesse.

— Réponds. Lui soufflé-je.

Elle hoche la tête, accepte l'appel et met le haut-parleur.

— Allo ?

— Salut Célia.

Il y a un blanc ou aucune des sœurs ne parle puis elle se remet à parler.

— Je sais que notre relation a toujours été tendue, surtout depuis que tu as commencé à te détacher de nous avec tes pensées et ton souhait de vie, mais j'ai eu le temps de réfléchir. Depuis que je suis enceinte, je commence à voir les choses autrement, à réfléchir autrement. Je ne dis pas que je vais changer du jour au lendemain, mais j'ai envie de commencer ce changement en enterrant la hache de guerre avec toi. Ma petite sœur me manque Célia, je n'ai pas envie de retrouver celle que tu étais petite, mais de connaître celle que tu es, celle que tu deviens. J'ai envie de faire les choses différemment, pour mon fils, mais pour moi aussi. Et puis, j'aimerais qu'on discute toutes les deux, que mon fils connaisse cette tati qui a osé prendre son indépendance, qui se respecte et choisit la vie qu'elle veut mener et pas celle dictée par les autres. Tu viens me rendre visite ? Le petit est né dans la soirée, tu es la première à le savoir.

The Brother's of Apocalypse - Tome 1Où les histoires vivent. Découvrez maintenant