C'est un nouveau départ que souhaite Célia. Loin de l'opulence et l'agitation de New York, elle pensait trouver un petit coin tranquille.
Elle n'était pas préparée à le rencontrer, pas prête à ce qu'il chamboule ses projets ni tombée sous le charme...
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Contrairement à ce que je pensais, me confier à elle n'a pas été difficile pourtant je n'ai jamais parler de Sarah même avec mes amis. Ils savaient que je vivais mal la trahison, la séparation et qu'à cause de ça, j'avais du mal à faire confiance. Je n'ai pas eu besoin d'en parler pour qu'ils comprennent. Durant trois ans, elle est restée un sujet tabou et dont on ne pouvait pas parler. Au début parce que j'avais trop mal, plus tard parce que j'avais peur que la douleur revienne. J'ai tout fermé à double tour dans mon esprit, continuant ma vie différemment tout en oubliant ce qu'elle m'avait fait. Je crois que ce qui me faisait peur surtout c'était de me rendre compte que j'avais peut-être encore des sentiments pour elle et que je n'avais fait que me le cacher. Heureusement, ce n'est pas le cas et je peux entamer cette nouvelle rencontre sans être pourri par le passé. J'ai confiance en Célia, enfin assez pour me confier à elle, pour le reste ça prendra du temps, mais je suis sûr que la confiance viendra.
Debout au milieu de son salon, je regarde le travail qui a déjà été effectué par les gars du club. Le chantier était de taille pourtant en quelques petites semaines, ils ont réussi à remettre cet endroit d'aplomb afin qu'elle puisse s'y mettre à son tour. C'est dingue le travail qu'elle a fait et qu'elle fait encore, là où d'autres auraient fait appel à des professionnelles, elle ne s'est contentée que de pro pour les gros travaux impossibles à réaliser par elle même. Elle m'impressionne, encore une fois me prouve à quel point je me suis trompé sur elle et ce n'est pas les éloges qui manquaient pourtant. Les gars n'ont pas arrêté de parler d'elle, d'à quel point elle était pointilleuse et sur d'elle, de son aide, de son envie d'apprendre, de son intérêt pour chaque travail qu'ils effectuaient.
Armée d'un rouleau, elle se tourne vers moi.
— Je peux te mettre à contribution ?
— Bien sûr, plus vite c'est fait et plus vite tu es toute à moi. Dis-je en reprenant ses paroles.
Elle me plaque le rouleau contre le torse, se met sur la pointe des pieds et son souffle s'abat sur mon oreille.
— Ne crois pas que je suis une fille facile et qu'avec un peu de confidence, je vais finir dans ton lit.
Elle mordille mon lobe et recule en souriant alors que je reste bloqué sur ce qu'elle vient de faire. Elle éclate de rire et me bouscule.
— Ressaisis-toi, bon sang. Qu'est-ce que ça va être quand on va baiser si déjà la tu es dans tous tes états.
Je souris et attrape sa main.
- Tu traines trop avec ma sœur, j'ai l'impression de l'entendre elle.
Célia pouffe.
- Ce sont ses mots lorsque je lui ai dit qu'on avait parlé. Elle m'a dit exactement ceci. Et c'est ça qui vous met dans cet état ? Putain, je n'ose pas imaginer ce que ça sera lorsque vous aurez baisés !
