A Beautiful Lie |FR|

𝒯ʜᴇ ʙᴇɢɪɴɴɪɴɢ ᴏғ ғʀᴇᴇᴅᴏᴍ

Je reconnaissais ce regard qu'il me jetait autrefois, ce regard de tristesse, de haine, d'amour et de remords. Il avait souffert, et ça ce voyait.
Tom n'était plus le même, il avait autant changé que moi. Mais je ne parle pas de ce qu'il dégageait mais de ce que je pouvais voir maintenant des ses yeux.

Avant, quand je croisais son regard il m'effrayait, me faisant raidir sur place et à rester là planté devant lui. Mais à ce moment-là, son regard.. son regard était innocent et angélique.

Je pense qu'il n'y avait que moi qui pouvait le remarquer, il n'y avait que moi à qu'il lançait ce regard. Est ce que j'avais de la chance ? C'est une très bonne question.

- Comment... demandais-je.

Il m'a regardé et a baissé les yeux.

- Je suis désolé de ne pas avoir été à tes côtés plus tôt.

Il a relâché la pression qu'il avait mise sur mon corps en gardant sa main sur ma joue.

Je ne pouvais rien dire, aucun mot ne voulait sortir, c'était trop dur.
Alors je l'ai juste regardé pendant un instant.

Une rage s'est installée en moi et j'ai pris de l'élan avec ma main et l'ai frappé au visage.

Il a légèrement vacillé en enlevant sa main de ma joue pour la mettre sur la sienne afin d'atténuer la douleur que je lui avais causée.

- C'était pour être sûre que ce soit réel, ai-je dis en me rapprochant de lui inquiète, mais je me suis soudainement arrêté en le regardant sévèrement.
- Et c'est pour tout ce que tu m'as fait.

- Je ne pense pas en avoir assez reçu si c'est pour ça, dit-il avec un léger sourire non moqueur.

Il s'est redressé et s'est rapproché de moi.

- Je n'ai pas beaucoup de temps Taylor, j'ai réussi à éloigner les gardes en demandant à Kristina de leur lancer un signal d'alerte bidon.

J'ai haussé un sourcils.

- Kristina ? Je vois que tu n'as pas perdu de temps avec elle, sur ça tu n'as toujours pas changé ,ai-je dis en roulant les yeux au ciel.

Il m'a prit le bras en me tirant vers lui.

- Tu ne peux pas savoir à quel point je vis un rêve...

Je l'ai regardé dans les yeux et c'est là que j'ai vraiment réalisé ce qui se passait.

Tom était là devant moi, le Tom que je croyais mort par balle se tenait en face de moi.
L'homme qui m'a violé, l'homme qui m'a kidnappé, l'homme pour qui j'ai des sentiments interdits.

J'ai commencé à éclater en sanglots en tombant à genoux dans ses bras.

Il a caraissé mes cheveux alors que je mettais ma tête contre lui.

- Taylor...

Je ne voulais pas l'entendre, je voulais juste ressentir son corps vivant contre le mien.

- Je ne peux pas rester longtemps ici mon ange... dit-il désolé.

J'ai levé la tête vers lui.

- Comment ça ? Tu comptes de nouveau m'abandonner ?

Il m'a regardé et a posé sa main pour essuyer mes larmes avec son pouce.

- Je ne suis pas sencé être ici, c'est beaucoup trop risqué. Bill et les garcons ne sont pas au courant mais c'était plus fort que moi.

- Mon enfer n'est pas terminé...

- Ne le penses pas comme ça Taylor, c'est le début de ta liberté, murmura-t-il en me rassurant.

Nous nous sommes redressés puis il m'a emmené vers une moto.

- C'est la tienne ? ai-je demandé.

- Oui c'est ma nouvelle femme, dit-il fièrement.

J'ai rigolé sous ses gamineries sentant l'air glacer mon visage sur les passages de mes larmes.

- J'ai bien du en trouver une autre pendant ton absence, dit-il.

- J'aurais du trouver un autre homme moi aussi, ai-je dis.

- Heureusement que tu ne l'as pas fait, je l'aurais butter, ria-t-il.

J'ai rigolé, car... ce n'était pas vraiment un blague venant de sa part.

Je me suis avancée vers Tom et j'ai tendu ma main vers son visage.

- C'est nouveau ça , ai-je dis en touchant sa barbe.

- T'aime pas ? demanda-t-il.

J'ai fais une grimace désapprobante et il m'a jeté un regard méchant comme si je l'avais vexé.

Sa moto était noire et le logo TRIUMPH y était inscrit.

Je me suis avancée vers lui et j'ai regardé attentivement sa moto, quand soudain des voix se sont faites entendre derrière.

- Tout ça parce qu'une fille avait trop bu, ce n'était pas une grande alerte, dit fortement une voix masculine.

Tom s'est retourné et m'a vite pris par le bras pour m'emmèner a nouveau derrière le mur.

Il m'a fait un signe me disant de me taire et a discrètement regardé les hommes de Roman se remettre en place devant l'entrée du manoir.

- Je crois que je vais devoir partir mon ange, m'a-t-il dit en enlevant son doigts de mes lèvres.
- Tu arriveras à rentrer avec ta blessure ?

Il se foutait de moi ? Il m'a traîné sans se faire du souci pour mon tibia tout le long et c'est que maintenant qu'il s'inquiétait ?

Je l'ai regardé d'un air fâché mais il s'inquiétait pour moi et je ne pouvais pas lui en vouloir.

- Ne t'inquiètes pas, j'ai le droit de sortir je trouverais une excuse.

Il a hoché la tête et a mit son foulard pour recouvrir sa bouche et son nez avant de mettre son casque.

- Je reviendrai bientôt, a-t-il dit en baissant sons foulard pour me déposer un baiser sur la joue.

J'ai acquiesçé avec un sourire.

- Promet le moi, ne m'abandonne plus, chuchotais-je.

Il m'a regardé et m'a levé son pouce comme ces gars cools.

- Je te le promet.

Je me suis approché de lui.

- Je te détestes tellement Tom Kaulitz, mais merci d'être là pour moi.

- Merci de rendre ma vie palpitante en étant une chieuse, ricana-t-il.

Je l'ai regardé d'un air hautain et je me suis tourné vers le manoir qui était de l'autre côté un peu plus loin.

- Je vais attendre que tu sois bien rentrée à l'intérieur, dit-il en mettant ses gants en cuir.

Je me suis avancée en direction du manoir et j'ai regardé les hommes d'un air fatigué.

- Salut poupée, tu fesais quoi dehors ? Tu n'étais pas sencé rester dans ta chambre ? dit Max.

- Je ne suis plus une prisonnière, j'ai mes droits et mes libertés.

Il ricana et m'ouvrit la porte, je connaissais un peu Max, c'est lui qui m'accompagnait dehors quand je devais aller me dégourdir, le seul homme de Roman assez sympa.

Une fois à l'intérieur j'ai entendu de loin le moteur d'une moto s'éloigner, c'était Tom qui partait.

Je suis montée dans ma chambre et je me suis laissé tomber sur le lit.

- Était-ce un rêve ?

J'ai tourné ma tête pour regarder l'heure mais la broche m'a piqué le crâne, je me suis relevé et je l'ai enlevé pour la mettre sur la table de chevet.

Je me suis massé le crâne sous la douleur, même si ce n'était qu'un accessoire à cheveux, il était lourd et pointu.

Je n'ai même pas pris le temps de me mettre en tenue de nuit que mon corps s'est endormi sur le matelas recouvert par les lueurs de la lune.