𝒴ᴏᴜ ɢᴏɴɴᴀ ᴄʀʏ ғᴏʀ sᴏᴍᴇᴛʜɪɴɢ ɴᴏᴡ

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|Pont de vue Kristina|

Cela faisait maintenant plusieurs heures que Roman et Taylor étaient partis.
Pourquoi prenaient-ils autant de temps, j'ai essayé d'envoyer des messages à Roman mais aucunes nouvelles, il m'a laissé en plans me demandant de me préparer pour sortir.

Je m'étais faite à l'idée qu'il avouerait enfin ses préférences pour moi autour d'une table, mais étais-je trop romantique ?

Depuis que cette rouquine est arrivée dans ma vie elle n'a fait que la gâcher. Elle était le centre du monde, tout tournait autour d'elle. Roman me parlait d'elle sans cesse, je me faisais engueuler à cause d'elle et je ne dormais plus à cause d'elle.

Qu'est ce qu'il lui trouvait à cette gamine, certes elle était bien gaulée, elle avait de généreuses formes et un beau visage angélique mais rien pouvant concourir avec moi.

J'étais la parfaite salope sexy, charismatique serviable mais elle... elle n'était qu'une emmerdeuse ne savant même pas se tenir.

J'ai tenté une nouvelle fois d'appeler Roman mais sans succès.
Il ne m'avait même pas dit où il allait, il était si calme avec elle c'était tellement étrange.

Quand ils sont partis Angel et moi avons discuté sur les probabilités du lieu où il aurait pu l'emmener : un restaurant, la boîte de nuit, dans une forêt pour la buter...

Et à vrai dire, même si nous avions imaginé cinquante milles scénarios rien ne correspondait exactement à cette situation.

Il ne sortait jamais, ou très rarement avec une fille dans sa propre voiture. J'étais la seule qu'il emmenait faire un tour dedans, et j'avoue que cela me rendait jalouse.

- Kristina, tu as des nouvelles ? me demanda Angel en faisant dépasser sa tête de la porte.

Cette fille m'énervait, elle était toujours là où il ne fallait pas. Elle essayait de me faire face à des moments mais je la remetais vite à sa place.
Elle était si différente devant Roman, on aurait dit une larve le suppliant de lui marcher dessus.

- Non toujours pas, répondais-je.

- C'est assez bizzare, Crim ne me réponds pas non plus, dit-elle en dépassant le seuil de la porte.

J'ai soupiré face à la situation, et si il lui était arrivé quelque chose ?

- Oh putain quelle conne.

- Quoi ? Qu'est-ce qu'il y a ? me demanda-t-elle.

Je me suis précipité vers mon sac en le fouillant pour trouver mon téléphone.
J'ai brandi mon téléphone en face de son visage en le secouant.

- J'ai la localisation de la voiture de Roman, affirmais-je fièrement.

J'ai allumé mon téléphone et ai cherché l'application en question.

- Roman me l'avait donné pour des affaires personnelles concernant les kidnapping, dis-je.

- Sans commentaire, marmona Angel.

J'ai souri en voyant le point bleu sur le milieu de mon écran : ils étaient là.

|Point de vue Taylor|

Je me suis redressée après une dizaine de minutes calmes.
J'ai tendu l'oreille à travers la porte : rien.

Il ne pouvait pas être partis, j'aurais entendu sa voiture démarrer, alors il était toujours dans les parrages, mais où.

Sortir n'était pas un très bon plan, j'ai voulu regarder l'heure mais j'avais laissé mon sac sur le siège de sa voiture pensant que je n'aurais pas besoin de me remaquiller oubliant qu'un téléphone était dans mon sac.

J'ai alors vu une horloge sur le mur mais elle ne fonctionnait pas.

Le froid commençait à me faire frissonner la peau, je me suis entourée de mes bras essayant de me réchauffer.

Et soudainement j'ai entendu un coup de feu.
La poignet s'est baissée laissant entrer Roman, un pistolet à la main.
Il était allé chercher un flingue pour faire sauter la serrure.

Mon coeur a manqué des battements et je suis restée paralisée. Il s'avançait vers moi avec un air joueur comme s'il était le chat et moi la souris.

Il s'est accroupi au dessus de moi et a placé le bout du pistolet sur mon tibia.

- Ça n'était pas très gentil de ta part, dit-il en souriant.

J'avais maintenant peur qu'il tire sur la gâchette alors je l'ai juste regarder avec les yeux humides.

- Ow, tu pleurais ? ALORS QUE C'EST MOI QUI DEVRAIT PLEURER !? hurlait-il en me faisant comprendre qu'il parlait du coup de talon que je lui avait donné.

Il tira sur mon tibia et mon cri à percé fortement ses oreilles.

- Tu vas pleurer pour quelque chose maintenant.

Je serrais mes poings en vacillant sur les côtés essayant de résister à la douleur, je pleurais, j'hurlais d'agonie.

Roman me regardait en caressant doucement mes cheveux.

- Shh, je n'ai pas touché une essentielle partie Taylor, tu survivra, c'est juste que tu souffriras.

Je ne pouvais pas le regarder, mes yeux étaient serrés contre eux même sous la souffrance que faisait endurer la plaie.

Il soupira et se redressa en se dirigeant vers un tiroir du bureau.

- Je pensais que ce serais plus amusant, mais tu chiales juste, dit-il ennuyé.

J'ai difficilement ouvert les yeux et je l'ai vu revenir avec des compresses ,une pince et du fils.

- J'étais médecins anciennement tu y crois ? annonça-t-il.

Tout ce que je ne pouvais pas croire était qu'il me parlait en toute tranquillité alors qu'il m'avait tiré une balle dans le tibia.

Il baissa ma botte pour y voir plus clair afin de plonger la pince dans ma chair à la recherche de la balle.

Je pouvais sentir la froideur du métal se tortiller dans ma chair me faisait hurler.

Il plaça sa main sur ma bouche afin que je me taise et fait ce qu'il avait à faire.
Après ça il enleva sa main et m'a regardé.

- Tu as l'air si fatiguée à présent, dit-il en penchant la tête plus du tout amusé par la situation.

Je l'ai juste regardé sans vie dans les yeux, j'étais épuisée, je n'en pouvais plus.

C'était la pire personne qu'il soit, je voulais juste être sauvée...

Il se redressa en remettant ses cheveux d'un noir ébène derrière sa tête tout en restant charismatique et me tenda la main avant de ricaner.

- Que je suis bête, tu es incapable de te lever.

Il se baissa à mon niveau et plaça mon bras sur ses épaules et s'est relevé en me portant.

Mon esprit voulait se débattre mais mon corps était trop faible, il avait froid et mal. Il m'emmena vers la voiture et me déposa sur la banquette arrière.

- Tu es tellement usée, mais tu n'auras pas échappé à ta punition ce soir, ne soit plus cachottière avec moi.

Je l'ai regardé alors que le sommeil avait prit possession de moi.

A Beautiful Lie |FR|Où les histoires vivent. Découvrez maintenant