ℱᴇᴇʟ ɪᴛ ᴀʟʟ

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- Putain tiens la en place !

- Elle bouge trop bordel, AIE ELLE M'A MORDU LA PETASSE

- T'es qu'un incapable

- Je fais comme je peux, je n'ai jamais fais ça moi.

- Donne moi ça, je vais te montrer.

Je ne pouvais rien voir, je n'étais plus là.
J'entendais juste leur voix et leur toucher, ils me tiraient, me frappaient...

J'ai regardé le plafond, espérant voir mon ange gardien, mais je n'arrivais pas, je n'arrivais tout simplement plus.
C'était trop fort.

- Laisse-toi aller...

Je pouvais ressentir mon pouls s'accélérer dans mon bras, me faisant ressentir des picotements remontant à mon épaule, j'avais déjà ressenti ça auparavant mais c'était plus intense.

- Ressent tout.

J'ai ouvert les yeux et j'ai vu des lueurs, des lueurs jaunâtres sortir des murs, comme les rayons de soleil.
Je me suis mise à sourire, comme c'était beau.

- C'est le moment.

La pièce tournait, les nausées me sont venues me recroquevillant sur moi-même. Je ne savais pas où j'étais, je ne savais pas qui j'étais mais je n'étais pas dans l'état de m'en soucier.
Je voulais juste me laisser aller.

- C'est un nouveau jour maintenant.

Des ombres bougaient autour de moi alors que je me dirigeais vers la lumière, et plus je m'approchais plus je pouvais ressentir sa chaleur.

Mais soudain, elle s'est éloignée si brusquement, et je me suis sentie détruite. Pourquoi essayait-elle de m'échapper ? Je voulais juste ressentir sa compagnie chaleureuse.

- Putain éloigne la !

Je me suis relevé mais une force m'en empêchait, j'ai maudis cette ombre je voulais la jeter dans le feu.
Mais tout ce que j'ai pu faire était de pleurer, pleurer pour une perte.

Une force si aggresive, je voulais m'en libérer, je voulais m'enfuir et retrouver cet ange qui a tant veillé sur moi pendant tout ce temps.

- Occupe toi de l'autre qu'elle ferme sa gueule, je n'en peux plus !

C'était si bon, son toucher si doux contre ma peau, c'était tout ce que je voulais... Qu'il soit aimant et doux avec moi, je voulais tant de chose de lui...

Pourquoi ne changeait-il pas, il m'a désiré puis m'a maudis sans se soucier de moi, sans comprendre ce que je pouvais ressentir. Il m'a juste prise pour lui, il m'a enlevé ma vie, et a fini par enlever mon esprit.

- Taylor ! Regarde moi, putain !

Je ne voulais pas l'écouter, je voulais juste ressentir cette sensation qui faisait tant de bien à mon corps, j'étais enfin dans le calme. Loin de mes soucis et loin de lui.

Mon ange est enfin arrivé et m'a prise par le bras pour m'emmèner dans ce tunnel sinistre, moi qui aurait pensé que les anges étaient purs et clairs, je me trompais peut-être.

Il m'a prêté ses ailes, je pouvais voir les lumières stroboscopiques jaillirent de ses yeux. Il m'emmenait probablement dans un monde meilleur où tous mes problèmes s'évaporeraient et je le souhaitais.

Mais il a soudainement disparu, alors que j'avais besoin de lui il s'est mis à me fuir aussi.

J'ai crié, j'ai hurlé son nom mais plus personne n'était là.

- Vous avez cru pouvoir vous échapper hein ?

L'ange était à terre, et l'ombre lui a arraché ses ailes sous mes yeux, je pouvais entendre sa souffrance et ses cris d'agonie.

Je n'ai rien pu faire, pas parce que j'avais peur, mais parcque mes ailes étaient aussi partie ne pouvant pas me diriger vers lui, je ne pouvais pas voler à son secours.

L'ange chantait mon nom pour que je vienne à lui mais en vain.

- Bande de salopes.

J'ai esquissé un dernier sourire en mettant ma tête en arrière si fort contre le mur que je me sentais toute étourdie, plus que je ne l'étais déjà.

- Comme c'est beau, ai-je dis en pointant le ciel.

- Tu trouves ?

Mon ange était maintenant à mes côtés, mais je ne sais pas si je peux l'appeler ange, il n'avait plus d'ailes et ni sa lueur purs et innocente qu'il devrait avoir.

Cet ange avait le plus beau des sourires, il avait l'air détruis et émerveillé.
Je l'ai admiré un moment, l'enviant de sa beauté naturelle et majestueuse.

- Comment fais-tu ? ai-je demandé en l'admirant.

- Laisse toi juste aller.

J'ai souri de bonté.
Et à partir de maintenant, je l'écouterais et je lui rendrais souvent visite.

Nous avions ri tous les deux, je n'avais aucune notion de l'heure, du temps...
Tout ce que je savais c'est qu'à présent tout allait mieux, tout irait mieux.

A Beautiful Lie |FR|Où les histoires vivent. Découvrez maintenant