Gabriel avait les bras croisés, son regard cherchait des réponses dans celui de son mentor. Pour ne lui avait-il rien dit ?
— Non, je les ai vus, je l'ai reconnu et je me suis dit que ce serait super si je pouvais le remercier convenablement.
— Sans me dire avant que ce mec m'avait sauvé la vie ? Moi aussi, j'aurais aimé lui dire merci sans passer pour un con...
Les deux gendarmes se tournèrent vers eux. Elias était gêné de provoquer une si vive réaction auprès de Gabriel. Il ne voulait pas être au cœur d'une dispute entre un père et son fils. Pourtant, le pompier était au cœur de sa propre querelle avec Lilian qui lui reprochait un simple geste sans arrière-pensée. Lilian le tira, laissant les deux autres, derrière. C'était sa manière à lui de faire cela en toute intimité.
— Si tu veux te le taper, ne te gênes surtout pas.
Le ton de Lilian vexa Elias. Comment pouvait-il imaginer une chose pareille ? Il figea son regard et se pinça les lèvres, la respiration rapide.
— Tu dis de la merde quand tu es en colère, tu le sais ça ? On va se marier, je n'ai jamais eu envie de personne d'autre et tu le sais très bien.
— Mon cul... Et tes petits yeux doux au gamin hein ? C'était quoi ça ?
— Tout le monde ne pense pas comme toi. Je prenais de ses nouvelles. Il a failli mourir en faisant son travail et son père m'a reconnu. Il est juste venu me remercier, en quoi c'est si difficile à concevoir ?
— Car tu lui as souri bordel ! Tu ne pouvais pas juste lui dire que tu avais fait ton boulot ?
— Je ne lui ai pas souri, tu craques complètement. Maintenant, tu te calmes ou je rentre à la maison et tu restes ici tout seul, siffla-t-il entre ses dents, avant de recommencer à marcher vers la première épreuve.
Son partenaire lui attrapa vivement le bras, l'empêchant d'aller plus loin.
— Tu serais prêt à me laisser seul ici, pour ce mec ?
Elias roula des yeux. Ils se donnaient en spectacle pour un rien. Il n'aimait vraiment pas ce côté-là de Lilian. Gabriel et John les doublèrent et attendirent plus loin.
— Ce n'est pas pour Gabriel, c'est à cause de ton comportement pourri. Sérieux Lilian, lâches-moi. Je vais me marier avec toi, ce n'est pas suffisant comme preuve d'amour ?
Lilian ne parla plus et regarda son futur mari attentivement. Il se détendit aussitôt. Il aimait cette moue colérique, elle lui donnait des idées lubriques, mais pour le moment, il savait qu'il n'y aurait pas le droit s'il ne se calmait pas.
— Tu as raison... Pardonnes-moi. Un homme comme toi attire les regards et ça me fait peur parfois.
Le Norvégien n'arrivait pas à en vouloir plus longtemps à son compagnon. Lilian était jaloux, tout le temps. Ce n'était pas une nouveauté, c'était même courant que le français ait ce comportement.
Gabriel avait tout entendu, mal à l'aise. Si le couple pensait être discret, ça n'avait pas été le cas. Il aimerait pouvoir dire à cet homme, qu'il ne viendrait pas se mêler de son couple et que son petit ami ne l'intéressait pas. Il était trop occupé et prit par son travail pour permettre à quelqu'un d'entrer dans sa vie intime. Il avait également besoin de renouer avec lui-même avant de faire une telle chose.
— Tu as vu Alice ces derniers jours ? Ou Raphaël ?
Cette question le ramena sur Terre, loin de son esprit flou.
— Non, ils sont occupés. Ils sont dans les préparatifs et les mamours.
— Et alors ? Tu pourrais participer, je suis certain que ça leur ferait plaisir.
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FRELSER
RomanceFRELSER : Héros en norvégien, la langue maternelle d'Elias, un jeune homme aux allures de viking. Un gendarme amoureux de son travail, de la vie. Héro, pour désigner Gabriel. Sapeur-pompier professionnel, prêt à risquer sa vie pour celles des autre...