FRELSER

23

Lilian était là, assis sur le canapé, chevauché par ce jeune homme qui le satisfaisait depuis déjà deux ans. Il passa une main dans les cheveux de son amant et les tira d'un coup sec afin de pouvoir lui dévorer la gorge sans retenue. Sa langue goûtait à cette peau salée qu'il appréciait, mais qui n'était pas sa préférée. Ses coups de reins faisaient gémir le plus jeune comme jamais. Ils étaient tous les deux au sommet et en voulaient plus, toujours plus.

— Lilian...

Le gémissement de son amant le fit se sentir important. Il était celui qui générait son plaisir, qui décidait s'il pouvait venir ou non.

— Je sais, bébé, je sais. Vas-y, fais-le pour moi. Jouis.

Ce simple mot fit son effet et Joseph, aussi nommé Josiane dans son téléphone, vint sur leurs ventres dans un petit cri. Alors que Lilian se tendit, prêt à venir à son tour, son visage se tourna et se figea avec horreur. Il poussa Joseph de ses genoux et se leva d'un bond. Il ne l'avait pas entendu rentrer. Elias se tenait là, des larmes roulaient le long de ses joues, inarrêtables. Il n'arrivait pas à bouger ou à prononcer le moindre mot.

— Lilian ? lui demanda son amant avant de rapidement comprendre la situation. Tu ne l'as pas quitté...

Le blond se fichait de Joseph pour le moment. Elias était là et c'était tout ce qu'il pouvait lui arriver de pire.

— Mon amour, tenta-t-il en faisant un pas vers son fiancé, mais celui-ci recula de deux pas.

— Sønn av en tispe! Dø i helvete! Kom deg ut av huset mitt! (Fils de pute ! Crève en Enfer ! Dégage de chez moi !)

Gabriel avait dit la vérité, mais il ne pouvait s'empêcher d'en vouloir au monde entier. Il les détestait tous les deux ! Lilian et Gabriel ! Ils allaient le rendre fou. Il en voulait à Gabriel de lui faire ressentir toutes ces choses et il en voulait à Lilian de lui avoir menti.

— Laisse moi t'expliquer, s'il te plaît...

— Casse-toi.

Le ton d'Elias était trop calme et cela ne présager rien de bon. La seconde qui suivit, le Norvégien retira son alliance et la jeta au visage de celui qu'il considéra déjà comme son ex petit ami.

— Je te laisse une heure pour disparaître de cette maison et de ma vie, Lilian.

Le second homme n'arrivait plus à respirer. Il avait joué et avait perdu. Il tenta alors de retourner la situation comme il savait si bien le faire. Il s'approcha d'Elias, le regard sombre.

— Je n'en reviens pas que tu me reproches ça alors que tu baises avec ton Gabriel !

— Je ne baise pas avec Gabriel, car je suis fidèle.

Menteur... lui rappela sa conscience.

— Enfin, tu veux savoir la vérité ? ricana Elias en secouant la tête. J'ai embrassé Gabriel hier et je lui ai dit que je ne voulais plus le voir avant de rentrer pour rester à tes côtés. Il m'a dit que tu me trompais et tu sais quoi, sur le moment je ne l'ai pas cru. Je te faisais confiance et toi tu baisais ce gamin...

— J'estime qu'on est quitte. Je n'ai eu qu'une aventure avec lui... Laisse nous une dernière chance, je t'en supplie.

— Quel menteur, accusa Joseph que les deux hommes avaient oublié. On est ensemble depuis deux ans. accusa Joseph que les deux hommes avaient oublié. On est ensemble depuis deux ans. Ça fait deux ans qu'il me promet qu'il va te quitter et que je me fais avoir... Il me répète qu'il est avec toi pour ton argent.

Dans l'esprit d'Elias sa vie sembla devenir claire. C'était donc pour cela que Lilian était avec lui. Sa petite fortune dont il ne parlait quasiment jamais. Il n'aimait pas en parler et puis ce n'était pas son argent, mais celui de sa famille.