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Elias se réveilla au son de son alarme. Il l'éteignit une première fois et se tourna dans le lit, souhaitant plus de contact avec son petit ami. Seulement la place de Gabriel était froide et vide. Le gendarme sortit de la brume du sommeil, cherchant un indice dans la chambre du pompier qui prouvait sa présence dans l'appartement. Mais rien. Ni uniforme, ni téléphone, rien. Elias savait que Gabriel pouvait parfois quitter plus tard, que ses horaires n'étaient pas à la minute ou à l'heure près, mais il aurait dû être dans ce lit depuis des heures. Il entreprit de prendre son portable pour l'appeler, mais constata de nombreux appels manqués et des messages sur son répondeur.

L'inquiétude le gagna. Il le sentait, quelque chose n'allait pas. Quelque chose concernant Gabriel. La moitié des appels venaient d'Alice et d'autres de deux numéros qu'il ne connaissait absolument pas. Il appuya sur sa messagerie, les mains tremblantes.

— Salut Elias, c'est Alice. Je suis désolée de t'appeler à une heure pareille, mais on vient de me prévenir que Gabriel avait été transporté à l'hôpital, je... Bouge ta voiture, connard ! Désolée, je m'y rends. Si tu as mon message, rejoins-nous.

— Elias, c'est encore Alice. Je pense que tu dors à poings fermés, c'est normal vu l'heure. Je pense que tu écouteras ça demain matin. J'ai eu des nouvelles de Gaby. Il a une commotion cérébrale et une vilaine plaie au crâne. Il va péter un câble quand il va se réveiller, ils ont dû lui raser les cheveux à blanc pour le recoudre.

— Bonjour Elias, c'est Julia. Je pense qu'Alice l'a déjà fait, mais je voulais te dire qu'ici tout va bien. Les jours de Gabriel ne sont pas en danger, il ne tardera pas à se réveiller avec un gros mal de tête, mais ça ira. Je pense qu'un message positif te fera du bien.

Le Norvégien refusa d'écouter les autres messages. Il avait dormi alors que Gabriel avait été conduit aux urgences pour une blessure suffisamment grave pour mériter des points de suture et qu'il ait une commotion. Mais que s'était-il passé bon sang ? Sans prendre le temps de s'habiller correctement, Elias piocha dans l'armoire de Gabriel pour lui prendre des vêtements, son téléphone coincé entre son épaule et son oreille. Hors de question qu'il aille travailler sans avoir vu Gabriel, sans s'être assuré que l'homme qu'il aimait, allait bien.

— Allô ?

— Bonjour Monsieur, ici Jakobsen. Je vous appelle, car j'ai un proche qui est actuellement à l'hôpital, dans un état grave. Je ne pense pas pouvoir venir travailler aujourd'hui.

— On le sait Elias, mais Lilian va mieux et je suis désolé de vous l'apprendre, mais il doit être placé en GAV.

— En garde à vue ? Monsieur, je crois qu'il y a méprise. Je vous parle de mon compagnon, le pompier Gabriel PODIL.

— La victime ? Je comprends mieux le geste de Lilian.

— Expliquez-moi s'il vous plaît, je suis dans le flou total.

Le ton suppliant d'Elias toucha son supérieur.

— Votre nouveau compagnon a été appelé pour Lilian qui était blessé et ivre sur la voie publique et Lilian lu aurait éclaté une bouteille en verre sur le crâne alors qu'il lui apportait les premiers secours. Il va rester en GAV le temps que votre ami se réveille. Prenez votre semaine pour rester auprès de lui.

— Je vais être en négatif d'heures, monsieur.

— On trouvera un moyen de vous permettre de les rattraper. Bon courage, Jakobsen.

Elias raccrocha et appela aussitôt Alice pour prendre des nouvelles de Gabriel. La jeune femme décrocha aussitôt au plus grand soulagement du Norvégien.

— Salut le dormeur.

— Alice ! Comment il va ?

— Bien, il est encore dans les vapes, mais apparemment, c'est normal d'après le médecin.

FRELSEROù les histoires vivent. Découvrez maintenant