L'orage avait tonné toute la nuit, couvrant les bruits d'amour des deux hommes qui avaient continué à se découvrir physiquement. Ils s'étaient endormis tardivement, dans les bras l'un de l'autre, les cœurs légers.
Elias se réveilla seul dans son lit. Pendant les premières secondes, il ne remarqua rien d'anormal et ouvrit les yeux, la fatigue se lisait sur ses traits. Puis, la place à ses côtés, froide, lui rappela qu'il s'était endormi avec Gabriel. La panique le gagna peu à peu jusqu'à ce que la porte d'entrée claque et qu'il entende le pompier parler à son chien à voix basse, sans doute pour ne pas le réveiller.
— Assis, Oslo, on va te nettoyer les pattes.
Il entendit Gabriel monter les marches deux par deux et entrer le plus silencieusement possible dans la chambre. Il regarda vers le lit et sourit en voyant Elias assit et appuyé contre la tête de lit.
— Salut, chuchota Gabriel.
— Hallo.
Elias fit signe à son compagnon d'approcher et quand il fut à sa hauteur, il le tira sur lui pour lui voler un baiser. Gabriel le chevaucha avant de poser sa tête contre sa poitrine, appréciant d'entendre le cœur du gendarme battre. Il dégageait toujours cette odeur qui le rendait fou.
— Tu as bien dormi ? demanda Gabriel. Je ne voulais pas te réveiller, mais Oslo avait besoin de sortir.
— J'ai eu peur en me réveillant, mais après, j'ai entendu que tu étais rentré. Tu veux une serviette pour les pattes de ton bébé ?
— S'il te plaît. Je vais rester un peu avec lui en bas, il ne nous a pas vus de la soirée et je pense qu'il aimerait bien être avec nous.
— Alors nettoie ses pattes et fait le monter.
Gabriel se redressa avec un grand sourire.
— Tu es sûr, chaton ? Il risque d'être un peu foufou et surtout, je pense qu'il n'y a pas que les pattes qui sont sales.
— On s'en fout, ça se lave. Fais monter cette bête féroce, ordonna Elias en repoussant Gabriel de sur lui. Tu trouveras une serviette dans la salle de bain, dans le meuble du lavabo.
Gabriel lui embrassa la joue avant de se mettre au travail. Il retourna auprès d'Oslo et lui nettoya les pattes le plus vite possible, voulant rejoindre Elias. Quand il s'assura que le canidé ne pouvait plus faire de traces, il appela Oslo et l'incita à le suivre jusqu'à la chambre.
— Regarde qui est là, mon bébé ! C'est Elias !, dit-il d'une voix trop enjouée.
Elias appela le chien depuis son lit et le griffon ne se fit pas prier pour sauter sur le lit afin d'offrir à l'homme sa gueule et son flanc.
— Bonjour, bonhomme ! Tu as l'air en forme.
Il caressa le chien farouchement qui était trop heureux au point de se coucher directement sur la couette, sur le corps d'Elias. Il posa sa tête sur le torse du gendarme, comme son maître l'avait fait quelques minutes plus tôt.
— Je crois qu'il m'aime bien, ironisa Elias.
— Tu étais souvent là, il t'aime plus que tu ne l'imagines. Tu es un peu comme un deuxième papa ou un tonton pour lui.
— J'adore cette idée, comme tu le sais, j'ai toujours rêvé d'avoir un chien et Oslo, c'est un peu comme si je touchais mon rêve du doigt.
— Oh attend un peu de voir l'état de ton entrée avant de dire une telle chose, explosa de rire Gabriel en prenant place sous la couette, contre le corps nu de son amant.
La boule de poil ne broncha et ne bougea pas d'un poil, même quand son maître posa sa tête sur l'épaule de l'homme qui lui faisait office de lit.
— On s'en fiche, encore une fois, Gaby, ça se nettoie. Ne t'inquiète pas pour ça, min perle.
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FRELSER
RomanceFRELSER : Héros en norvégien, la langue maternelle d'Elias, un jeune homme aux allures de viking. Un gendarme amoureux de son travail, de la vie. Héro, pour désigner Gabriel. Sapeur-pompier professionnel, prêt à risquer sa vie pour celles des autre...