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— Tu y retournes aujourd'hui ? demanda Lilian, colérique. On s'en fout, non ! Sa mère a voulu se jeter du haut d'un immeuble et la mienne divorce ! On n'est pas l'armée du salut !

Elias, qui venait tout juste de mettre un T-Shirt, se tourna violemment vers son petit ami qu'il supportait de moins en moins ces derniers temps. Comment pouvait-il si peu empathique ? C'était lui qui avait voulu revoir Gabriel, l'inviter à dîner ! Et maintenant, il n'en avait plus rien à faire.

Jeg driter i melka di ! (Je chie dans ton lait ou tu me fais chier). Tu n'as pas de cœur ! Comment je peux aimer une personne aussi égoïste que toi ?

Elias bouscula son petit ami afin de sortir de la pièce. Il n'avait plus envie de l'entendre parler. Lilian frémit, ses mains étaient moites. Il allait le perdre...

— Si, j'ai un cœur ! Tu l'as entre tes mains. Tu m'aimais avant de rencontrer ce type ! Qu'est-ce qui a changé ? Tu ne veux plus te marier avec moi ?

Lilian lui avait attrapé le bras avant qu'il ne sorte de leur chambre. Elias se raidit et se recula sous le choc des propos. Il cherchait les yeux de son amant, mais Lilian n'osait pas relever le regard.

— Tu crois encore que je te trompe ? Mais pour qui tu me prends ? Merde, Lilian, tu entends ça ? Merde.

— Je ne sais pas, tu remets notre relation en question pour la première fois ! J'ai le droit d'avoir peur de te perdre, Eli ! Tu as décidé de passer tes journées à ses côtés, plutôt que de rester près de moi et pour couronner le tout, ce type bave sur toi comme un chien...

— Tu vas bosser, Lilian ! Je ne vais pas attendre ici patiemment à ne rien faire alors que mon ami souffre et que toi tu cours les rues dans ton uniforme ! Et qu'est-ce que quelques jours alors que je compte t'offrir toute ma vie dans moins de trois mois, hore ! (putain) Rien que ça, ça devrait te prouver que je ne te tromperai jamais.

Voir son compagnon en colère était si rare, que Lilian garda son regard braqué sur ses rangers. Et sans doute que la dernière phrase lui faisait du mal.

— Tu as raison, murmura le gendarme. Je suis désolé. Je n'ai pas envie de te perdre...

Le ton de Lilian adoucit Elias, qui soupira avant de venir le prendre dans ses bras. Il lui embrassa son front. Son contact lui fit du bien, mais pas autant que le contact de sa main avec le genou de Gabriel la veille. Et s'il s'énervait parce que Lilian le perçait à jour ? Non, impossible ! Il aimait cet homme plus que tout au monde et il allait porter son nom.

— Je veux vraiment que tu arrêtes de croire que tout le monde veut me sauter dessus, ça devient de plus en plus dur à supporter, kattunge. Je t'aime, je veux juste que tu me fasses confiance.

Le concerné hocha la tête, gardant Elias contre lui un peu plus longtemps.

— Je rentre pour le dîner, comme hier soir. File, tu vas finir par être en retard, souffla Elias avant d'embrasser les lèvres de son vis-à-vis.

Lilian répondit à son baiser, l'estomac noué. Il avait fait une bêtise. Il avait trompé son petit ami et Gabriel le savait. Son avenir auprès d'Elias ne tenait qu'à un fil et celui-ci passait ses journées avec la personne capable de tout briser. Il devait trouver un moyen de l'éloigner de son futur époux. Il regarda Elias prendre ses aiguilles et des pelotes qu'il mit dans un sac avant de passer la porte d'entrée.

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Rapahel et Alice avaient décidé de reprendre doucement leurs vies. Elias avait promis au couple qu'il s'occuperait parfaitement du pompier pendant ses congés et qu'il donnerait de ses nouvelles. Le coach avait du mal à rester concentré sur son emploi, si bien qu'il prenait du retard dans les papiers et qu'il oublia de fermer le midi, l'empêchant de manger. Alice tentait de suivre son cours, regardant son téléphone toutes les dix secondes, au cas où, se disait-elle.

FRELSEROù les histoires vivent. Découvrez maintenant