La semaine ressemblait à une éternité pour Elias. Son rendez-vous avec Gabriel le rendait nerveux. Cela faisait une semaine qu'il y pensait sans arrêt et le pompier lui manquait terriblement. Il regrettait de ne plus pouvoir prendre de vacances, il se serait installé chez Gabriel et l'aurait tenu tout contre lui pour des jours et des jours, rechargeant ses batteries auprès de lui.
L'heure approchait et Elias se regarda une dernière fois dans le miroir. Il avait détaché ses cheveux. Il savait que Gabriel adorait ça. Il portait un T-shirt près du corps et un pantalon si serré qu'il savait que Gabriel ne verrait que ça. Il voulait le charmer, le rendre fou. Il n'y allait pas avec des idées pures en tête. Il avait pris sa décision. Il y avait réfléchi longuement, pesant le pour et le contre. Il en avait parlé pendant des heures à Nina qui avait fini par se fâcher et lui crier d'arrêter d'aimer avec son cerveau, mais avec son cœur. Aussi bête que celui lui avait paru, la réponse se fit immédiate. Il aimait Gabriel et il avait confiance en lui. Il respira profondément pour se donner du courage.
— Allez Elias, tu peux le faire.
Il se sourit à lui-même et sortit de chez lui, ne sentant pas son téléphone vibrer dans son pantalon.
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Gabriel monta dans la voiture d'Elias qui avait exigé de pouvoir venir le chercher, comme n'importe quel gentleman l'aurait fait.
— Bonsoir !
Son ton assuré et enjoué tranquillisa un peu plus Elias quant à sa décision. Oui, il voulait de cet homme dans sa vie et surtout, il le voulait pour lui seul.
— Bonsoir, min perle ! Tu es magnifique.
Les joues de Gabriel prirent une teinte qui plu à Elias. Il déposa ses lèvres sur l'une d'elle avec une délicatesse qui fit frémir le pompier.
— Tu l'es aussi, chaton. Alors, dans quel restaurant tu m'emmènes ?
— Dans un grand restaurant, car un homme comme toi mérite le meilleur.
— Ouh Elias, ça me plaît de plus en plus cette soirée. Je ne te savais pas si regardant sur ce genre de chose.
— Tu le sais maintenant. Je veux donner le meilleur aux personnes qui me sont chers et tu fais partie de ces personnes Gabriel. Et puis, c'est un rendez-vous romantique, je n'allais pas t'emmener au McDo.
Gabriel déposa sa main sur la cuisse du gendarme.
— Même là-bas, tu m'aurais charmé sans problème.
Les mots touchèrent Elias et ses yeux braqués sur la route parlaient pour lui. Il était parfois un livre ouvert pour Gabriel, mais ce soir, il jouait les mystérieux. Le pompier adorait ça. Il s'amusa à dessiner des cercles sur la cuisse du plus vieux. Il pourrait passer des heures à lui infliger ces douces caresses. Cela n'avait rien de sexuel, c'était un simple geste de tendresse.
— Tu as eu une bonne semaine ? demanda finalement Gabriel, mettant fin aux mots doux.
— Longue, heureusement que le mois est bientôt fini, je deviendrais fou avec ces aoûtiens. Et la tienne ?
— Des feux de poubelles et des noyades. Comme toujours. Mais disons que la perspective de cette soirée avec toi m'a aidé à tenir le coup.
— Charmeur.
— Oh, dixit le gars qui était à deux doigts de me déclarer sa flemme sur le simple choix d'un restaurant.
Elias ne répondit pas. Si seulement Gabriel pouvait imaginer à quel point il avait raison. Il trépignait d'impatience. Ce qui lui faisait encore peur quelques jours auparavant, le rendait aujourd'hui si excité.
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FRELSER
RomanceFRELSER : Héros en norvégien, la langue maternelle d'Elias, un jeune homme aux allures de viking. Un gendarme amoureux de son travail, de la vie. Héro, pour désigner Gabriel. Sapeur-pompier professionnel, prêt à risquer sa vie pour celles des autre...