Son téléphone contre l'oreille, Gabriel était allongé sur son lit, en pleine conversation avec sa meilleure amie. Il sentait le besoin de se confier et de connaître son avis sur sa relation avec Elias.
— Et tu me dis que le lendemain, il t'a embrassé de lui-même plusieurs fois ?
Le souvenir de son réveil dans le canapé, contre le corps chaud d'Elias lui revint. Il pouvait encore sentir le parfum du gendarme dans ses narines. Il ferma les yeux en tentant de ressentir encore toutes les sensations de ce matin-là. Des fourmillements se faisaient ressentir dans tout son corps qui était au bord de l'implosion. Elias l'avait alors embrassé sur le front, puis l'arrête du nez avant de descendre sur ses lèvres avec une douceur bouleversante.
— Oui, et il a été merveilleux, Alice. Je lui ai fait le petit-déjeuner pendant qu'il prenait sa douche. Je lui ai rendu ses vêtements que j'avais lavés et gardés depuis ma première nuit chez lui. J'aurais aimé le voir dans les miens.
— Déjà possessif ?
Le ton amusé de l'étudiante lui fit ouvrir les yeux. Est-ce qu'il était possessif ? Non, pas à ce point.
— Je ne pense pas que ce soit ça, Alice.
— Je le sais, idiot, je me moque de toi. C'est juste que ça t'aurait fait un petit truc qu'il porte tes vêtements.
— Je pense que je me serais jeté sur lui s'il l'avait fait.
Alice imagina sans mal le jeune homme s'élancer et sauter sur Elias pour quelques baisers poussés. Gabriel ne savait pas faire dans la demi-mesure quand il s'agissait d'amour, elle pouvait en témoigner.
— Tu penses que je me précipite avec lui ? Il m'a autorisé à l'embrasser quand je voulais et à être proche de lui, mais on n'est pas en couple. Il a besoin de temps. Je n'ai pas osé lui envoyer de message depuis la semaine passée.
Alice changea son téléphone d'oreille et se cala un peu plus confortablement dans son canapé. Il était évident que Gabriel et Elias se posaient trop de questions et qu'ils voulaient prendre leur temps. L'un pour guérir avant de se lancer à nouveau à cœur perdu dans une relation et le second pour ne pas effrayer le premier.
— Je pense que tu es parfait Gaby. Si tu n'étais pas ce qu'il voulait, il ne t'aurait pas laissé ces libertés. Laissez-vous aller et envoie-lui un message ! Il va finir par croire que tu as changé d'avis.
La poitrine de Gabriel se serra à cette idée. Il se redressa pour s'asseoir sur son lit et mis son portable en haut-parleur. Il ne voulait surtout pas que le Norvégien pense une telle chose. Il le voulait et il souhaitait plus que tout tenter sa chance avec lui. Il pianota un SMS à l'homme qui le rendait déjà fou, en espérant qu'il n'était pas trop tard. Une semaine s'était écoulée depuis leur premier rendez-vous et leur réveil merveilleux. Il n'avait pensé qu'à son travail et à la future sortie de sa mère. Elias était bien sûr dans ses pensées, mais il n'avait pas osé le déranger.
À Elias :
Salut Elias, j'espère que tu vas bien ? Je suis désolé de ne pas avoir donné signe de vie depuis notre rendez-vous, j'avoue que je n'ai pas osé te déranger. J'ai beaucoup pensé à toi et j'aimerais beaucoup qu'on se revoit, que ce soit pour un rendez-vous ou juste un moment ensemble avec Oslo. Je t'embrasse. Gaby.— Je viens de lui envoyer un message. C'est débile, car je ne lui ai pas parlé et que j'aurais dû, mais il me manque tellement. Je crois bien que je suis déjà accro.
— Je vois ça, rit Alice. Dis Gaby, tu es libre bientôt ?
— Aujourd'hui et demain, pourquoi ?
— J'aimerais qu'on se voie pour qu'on parle du mariage. J'espère que tu as bien pris ta journée hein. Je te rappelle que tu es mon garçon d'honneur.
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FRELSER
RomanceFRELSER : Héros en norvégien, la langue maternelle d'Elias, un jeune homme aux allures de viking. Un gendarme amoureux de son travail, de la vie. Héro, pour désigner Gabriel. Sapeur-pompier professionnel, prêt à risquer sa vie pour celles des autre...