𝙳𝚘𝚞𝚋𝚕𝚎 𝚅𝚒𝚎~ | 𝙼𝚒𝚔𝚎𝚢 𝚡 𝙾𝙲 ✔

𝟱𝟯| 𝙋𝙖𝙥𝙖𝙧𝙖𝙯𝙯𝙞𝙨

PDV MIWA

Je prends une grande inspiration et sors enfin de la maison. C'est la première fois que je mets les pieds dehors après être sortie de l'hôpital.

-Mikey : T'es prête ?

J'acquiesce et prend la main qu'il me tend.

-Miwa : Allons-y.

Ça fait quatre jours aujourd'hui que j'ai débarqué chez les Sano et je sors enfin pour retourner chez moi récupérer quelques affaires. À vrai dire j'en avais déjà parlé avec Mikey, j'avais prévu de base de revenir habiter chez moi — à vrai dire un peu à contre-cœur — mais après une longue, très longue, discussion, Mikey m'a convaincue de rester habiter chez eux. Je suis même rassurée qu'il insiste autant pour que je reste ; j'avais peur de les déranger en m'imposant chez eux, surtout maintenant que Shinchiro et Sanaé sont rentrés. Mikey m'a d'ailleurs bien fait comprendre que jamais je ne serais un poids pour eux, plus particulièrement pour lui-même.

De base je ne voulais pas retourner dans cette maison puisque je n'y ai pas vraiment de bons souvenirs et pour une fois je ne suis pas forcée d'y aller mais je ne voulais pas m'imposer. Je ne sais absolument pas dans quel état je vais retrouver ma chambre parce que je doute qu'elle a été fouillée pour trouver je ne sais quoi.

Nous marchons donc avec Mikey, main dans la main, jusque chez moi. Une fois arrivés, je m'arrête quelques secondes et je fixe le bâtiment. J'ai désormais atteint un seuil de non-retour où j'ai trop de mauvais souvenirs dans cette maison pour y entrer comme si de rien n'était. J'ai quasiment été laissée pour morte merde ! 

Mikey me sert délicatement la main pour me montrer qu'il est là pour moi, ce pour quoi je lui suis reconnaissante. Il m'entraîne ensuite doucement vers la porte d'entrée et j'en profite pour prendre une énième longue inspiration et entrelacer nos doigts. Nous entrons enfin dans la maison et la première pensée qui me vient est à quel point la maison est vide. Je suppose qu'aucun des employés n'est revenu depuis l'incident ce qui fait que la poussière a commencé à se poser un peu partout, tout est désormais sombre et lugubre.

Mikey me suis jusqu'à ma chambre. C'est le seul endroit où j'accepte d'aller dans cette maison. Au bout du couloir se trouve la porte ; enfin, se trouvait la porte. En effet, il l'a complètement démontée quand j'essayais de m'échapper, et elle gît désormais sur le sol, brisée en mille morceaux. Je rentre dans la chambre et m'arrête au milieu afin de voir l'étendue des dégâts. Mis à part la porte brisée, mon lit est complètement défait, il y a des fringues étalées un peu partout sur le sol avec des peluches, ma perruque dans un coin et des plumes d'oreillers qui ont été déchirés.

Mikey reste pétrifié devant la sinistre vue qu'offre ma chambre mais je bouge rapidement. Je suis habituée à de quoi ils sont tous les deux capables. J'avance jusqu'à la tête de mon lit et m'agenouille. Je cherche une texture spécifique sur mon parquet et quand je la trouve, j'appuis dessus. La latte se sépare un deux et je tire le côté gauche pour soulever un carré de parquet. Dessous se trouve une boîte en métal que je m'empresse d'ouvrir pour y découvrir mon uniforme du Kyojuki et un téléphone de secours toujours emballé. J'ai toujours rangé mon uniforme dans cette boîté afin qu'il soit en sécurité parce que, contrairement à la perruque, je ne l'utilise pas si souvent que ça. Et il y a aussi un téléphone que je dis de secours parce que j'ai toujours eu peur qu'ils le trouvent ; j'en ai donc acheté un deuxième pour le cas où ils m'enfermeraient après la découverte du premier. Ironiquement malgré avoir prévu la situation, il ne m'a pas servi à grand chose.

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Je suis avec Mikey, toujours dans mon ex chez-moi, devant la porte avec quelques sacs contenant des vêtements et des affaires de toilettes. On est coincés comme des cons puisqu'on vient de se rendre compte qu'il y a des paparazzis postés devant le portail et on ne sait pas quoi faire. Soit on sort et on rentre à pied et on risque de leur faire découvrir l'adresse de Mikey et où je reste ; soit on appelle quelqu'un pour venir nous chercher.