Chapitre 4 : Début de la guerre ?

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- Si tu voyais comment il est énervant ! Il ne s'arrête jamais. Je t'assure Marlon que si le flux internet mondial débitait autant que lui, il n'y aurait plus jamais de coupure internet.

Marlon, penché au-dessus du moteur, ricane devant mon air grognon. Je grimace en revoyant le visage du millionnaire. Je n'arrive pas à comprendre comme il arrive à m'énerver par sa simple présence. Tout chez lui est insupportable.

- J'aimerai tellement qu'il me vire pour une raison absurde de telle sorte que je n'ai pas de problème avec ton père.

Il relève sa tête pleine de cambouis vers moi. Si je n'étais pas remonté, j'aurais sûrement ri de lui.

- Tu penses qu'il a le pouvoir de te virer ? C'est son père qui décide.

- Sans aucun doute mais comment lui faire fermer son clapet une bonne fois pour toute ?

Il s'adosse au parechoc et croise les bras, son regard perdu dans la vague m'indique qu'il réfléchit. Puis il hausse les épaules.

- Rentre dans son jeu. Il n'y a rien d'autres à faire.

- Répondre à ses milles pics chaque seconde est épuisant.

- La clé à choc s'te plaît.

- Ton père m'a fourrée dans une de ces merdes, je continue en lui tendant un outil.

- Yaya ?

- Ce Ace va me donner des rides avant l'heure.

- Yaya ?

- Mais Marlon, si tu le voyais, tu me comprendrais. Il a une...

- Eyana !

Je sursaute. Ses yeux me lancent des éclairs alors qu'il me jette l'outil que je viens de lui passer. Je le rattrape de justesse. D'un œil interrogateur, je le fixe sans comprendre où était le problème.

- Je peux avoir la clé à choc por favor.

Je me pince les lèvres, honteuse de ne pas avoir écouté ce qu'il m'avait demandé. Je lui ai donné le mauvais outil. Déjà qu'il m'écoute me plaindre, si en plus je ne lui suis d'aucune aide, il va finir par ne plus me supporter.

- Oh ! Désolée.

Je lui tends le bon outil cette fois-ci avant de me laisse tomber sur le tabouret. Je laisse échapper un long soupir alors que je me remémore mes journées de travail en la compagnie d'Ace Harden, un petit bourge fils à papounet chéri. Je grimace à cette pensée. Au moins, lui à un père encore vivant.

- Il me traite de pouilleuse à longueur de journée.

- De pouilleuse ? Rie--t-il.

Je me lamente encore quelques minutes en repensant à sa voix insupportable. En réalité, il ne parle pas tant que ça, ce qui m'énerve c'est le fait qu'il le fasse toujours de façon à se moquer de moi. Son seul souhait est de me faire sortir de mes gonds. Et il y arrive avec succès.

Alessio pénètre dans la pièce et m'enlace.

- Je pense que tu t'es fait un ennemi Papá.

- Alors comment ça se passe avec Ace ? Me demande mon parrain avec son fidèle accent colombien.

Marlon rie derrière le quinquagénaire. Ses cheveux grisonnants et ses rides sont des rappels constants qu'il prend de l'âge et que mon père aurait été pareil s'il était encore de ce monde.

Je souffle, exagérant ma moue boudeuse avec l'espoir qu'il m'annonce que je pouvais quitter ce job pour venir travailler ici.

- C'est un petit con pourri gâté par son petit papounet, je crache.

Hasta la muerte (terminé)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant