Chapitre 41 : Mon coeur ne bat que pour lui

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Malgré l'arme braqué sur lui, Liam me confronte d'un sourire diabolique. Son regard me met mal à l'aise quand il glisse sur mon corps nu tout en se léchant les lèvres.

— Vas-tu me tuer ? Auras-tu le courage de le faire ?

Son rire guttural résonne entre les murs délabrés de la maison abandonnée qui craque à chaque coup de vent. Je frissonne de terreur.

— Auras-tu les épaules pour supporter le poids de la culpabilité chaque jour de ta vie ?

Je halète.

L'air semble se rarifier dans la pièce poussiéreuse, l'odeur du sang s'infiltre dans mes narines, mes doigts sont crispés sur l'arme. Le vent siffle lorsqu'il s'infiltre dans le carreau brisé.

— Ou vas-tu laisser celui que tu aimes mourir ?

Soudain, il se téléporte devant moi. Sa grande main aux traces de brulures enserre ma gorge. Je laisse tomber l'arme qui rebondie sur le sol. Ses lèvres abimées s'étirent dans une grimace. La peur qui luit dans mes yeux affronte la rage qui brille dans les siens.

Tu as toujours été égoïste. Tu n'as jamais rien fait pour les autres.

La pression sur mon cou disparait et je m'effondre. Une vague de douleur irradie dans mes jambes quand mes genoux claquent sur le bois. Chaque inspiration me brule la gorge. Je pleure en silence sur le sol froid telle la misérable que je suis.

— Et Ace pense que tu vas salir tes jolies petites mains pour le sauver ? Rie-t-il.

J'ai à peine le temps de tourner la tête vers sa voix que je le vois égorgé Ace d'un geste expert. Je hurle de terreur. Mon estomac se soulève alors que la tête du millionnaire retombe sur le sol. Je tremble comme une feuille sans pouvoir détourner le regard de ses yeux vitreux encore ouverts.

Et soudain, je bondis, l'arme en main.

— Vas-tu le venger comme il a vengé ton honneur ?

Une présence apparait dans mon dos. Je me pétrifie au contact de mains froides sur mon corps nu. Les doigts de l'homme serpentent entre mes lèvres et je ferme les yeux de toutes mes forces. J'ai un haut le cœur alors qu'il me pénètre sans aucune douceur. D'un bras, il me retient plaquer contre son torse de telle sorte que je ne m'effondre pas.

— Alors ? Ne suis-je pas aussi important que je le pensais ?

Il me repousse et, les jambes trop faibles pour me soutenir, je m'effondre. Je vide le contenu de mon estomac sur le sol et plaque mes mains sur mes oreilles afin de cacher le bourdonnement que crée le rire de T ayden en symbiose avec celui de Liam.

— Arrêtez !

Soudain, la maison disparait pour laisser place au labyrinthe. Je me retrouve seule avec pour seule compagnie la statue sur laquelle des milliers de petits flocons de neige s'échouent créant un triste tableau dont la beauté est à couper le souffle.

Il n'y a rien si ce n'est l'arme posée sur le sol enneigé comme un appel à l'utiliser. Je me redresse, les joues rougies par le froid et les pleurs. Après un rapide contrôle des alentours, je m'aventure à toute allure dans les couloirs du labyrinthe. Je dois sortir d'ici.

J'ai la respiration sifflante lorsque je tombe nez à nez avec la fontaine. Je jure mais m'enfonce, une nouvelle fois dans les dédales du labyrinthe. Encore et encore, le chemin se répète sans que je ne trouve la sortie. Chaque chemin me ramène au centre où la fontaine trône fièrement me narguant de ma captivité. La statue ne cesse de pleurer en harmonie avec mon cœur.

Hasta la muerte (terminé)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant