Nao x Kakashi

25. Mission inachevée

Gaï, Kurenai et Asuma, ainsi que tous leurs autres camarades étaient heureux d'avoir retrouvé Kakashi après s'être tant fait du souci pour lui. Même si ce dernier n'était pas resté longtemps à leurs côtés, son apparition à la cérémonie d'investiture les avait grandement rassurés. Kurenai l'avait fortement serré dans ses bras en lui rappelant qu'ils étaient là pour lui. Ils lui avaient proposé de se joindre à eux pour le repas mais le Gris avait bien évidemment décliné.

Il avait eu sa dose de mondanités. Assister au sacre de son maître l'avait rempli d'une immense fierté et une admiration sans bornes. Mais il avait mieux à faire. Il s'était dirigé vers les terrains d'entraînements dans l'optique de s'infliger une séance intensive pour à la fois toujours se performer et en même temps se vider l'esprit.

Il avait ainsi commencé par du cardio: des séries de pompes, de corde à sauter et un parcours de sauts d'obstacles qu'il avait réalisés en poussant toujours plus ses limites, s'imposant une cadence presque hors de portée.

Au bout d'un moment, il invoqua même sa meute pour poursuivre ses exercices. Il se faisait un devoir de pouvoir coopérer en harmonie avec elle. Et cela rendit cet instant d'activité physique beaucoup plus joyeux. Les chiens, ravis de faire équipe avec leur nouveau maître, ne l'épargnèrent pas pour autant. Un tantinet taquins, ils lui jouèrent même quelques tours qui arrachèrent au Ninja Masqué quelques franches rigolades.

Non loin de là, Nao effectuait sa dernière ronde de la journée. Elle était ravie de pouvoir changer un peu de poste que d'être plantée devant le bureau du Hokage. Minato et Hiruzen l'avaient assignée aux rondes durant les festivités pour justement l'éloigner des vas et viens des membres du Conseil dans le bâtiment des Kages pour cette occasion. Cela évitait qu'elle croise Danzo plus que nécessaire. Nao avait enfin pu apercevoir ses amis, les voir rire, déambuler, et vivre leur vie pleinement dans ce village en liesse. Une part d'elle était toujours autant contrariée de ne pas pouvoir y participer avec eux mais d'un autre coté cela lui faisait du bien de les savoirs en vie et en sécurité.

Des jappements mi féroces mi euphoriques attirèrent la patrouille à l'orée du terrain d'entraînement. Les villageois avaient bien d'autres choses à faire au cœur du village que de se retrouver sur les terrains d'entraînements. Que diable pouvait-il se tramer ici? Son coéquipier et elle s'approchèrent donc avec empressement pour vérifier que tout allait bien. Ils découvrirent une drôle de troupe constituée de canidés de toutes races autour d'un jeune homme... à la chevelure argentée. Nao s'immobilisa et observa avec un certain soulagement le Ninja Masqué se faire couvrir de léchouilles. Il riait et ce spectacle était merveilleux. Son coéquipier, lui, la fixait, elle, sur le qui-vive, prêt à l'empêcher d'approcher plus près du fameux Ninja à l'unique Sharingan. Il avait pour mission officieuse de la tenir à distance du fils du Croc Blanc.

Mais plus le temps passait, plus il était étrangement tiraillé entre sa mission sous marine et une extrême compassion. Il voyait à quel point la petite rousse était perturbée face au jeune Hatake. Il ne lui avait pas fallu longtemps pour faire le lien avec les événements qui accablaient le jeune homme et la relation qui pouvaient exister avec sa coéquipière. Il n'avait pas besoin de savoir le fond du pourquoi il devait l'empêcher de l'approcher parce qu'il était par contre évident que les deux jeunes souffraient de cette séparation... à chaque fois que Blue avait croisé le jeune homme elle avait été bouleversée. Il hésita quelques secondes, presque prêt à faillir à sa mission et fermer les yeux en laissant sa coéquipière renouer le contact. Mais celle-ci mit vite fin à son dilemme.

Les chiens et le Ninja Masqué s'étaient figés, les sens en alerte. Ils toisaient le duo d'Anbus à l'autre bout de la parcelle, intrigués par leur présence mais surtout leur attitude. Nao s'était immédiatement ressaisie et avait poursuivit son chemin laissant son collègue une fraction de seconde planté sur place indécis.