Nao x Kakashi

37. Rêve ou réalité.

Kushina finit par rejoindre les 2 Shinobis qui somnolaient sur son canapé. Elle se laissa tomber entre les deux squatteurs sans faire l'effort d'être discrète, au contraire. Elle s'affala en se couchant à moitié sur eux et soufflant exagérément.

- Il va bien ? Demanda immédiatement Nao en cédant un peu de place à la Rouge.

- Oui ne t'en fais pas, la fièvre a déja commencé à tomber. Il aura juste besoin de repos... Et surtout de soutien.

- Est-ce que je...

- J'comprends même pas ce que tu fais encore là... File le rejoindre dépêches-toi. Lui sourit Kushina avant même que Nao ne termine sa phrase.

La jeune fille se leva gênée et rouge comme une tomate, puis fila dans le couloir sous les regards compatissants de ses deux aînés.

- Vous avez intérêt de bien prendre soin d'elle Jiraya-Sensei... sinon vous aurez affaire à moi ! Et j'espère que vous saurez la préserver de vos perversions ! Si j'apprends qu'elle traîne dans les bordels je vous fais mariner à la sauce aigre douce avec vos crapauds !

- Voyons Kushina ! Bien sur que je prendrais soin d'elle. Se gratta la nuque le Sannin en se redressant maladroitement. Vous aussi vous aurez grandement à faire avec ce petit Hatake...

- Oui c'est certain... Ce petit n'a vraiment rien pour lui, et encore une fois on lui arrache sa bouée... J'aimerais tellement pouvoir aider cette gosse aussi... Mais Minato a trop peur que cela impacte le renard qui est en moi. Il ne veut prendre aucun risque. J'espère que vous retrouverez mon vieux cousin éloigné...Et que vous pourrez vite revenir ici avec une solution. Soupira la Rouge.

A l'autre bout du couloir, Nao s'avança jusque devant la chambre puis hésita quelques instants, la main sur la poignée. Est-ce que Kakashi était réveillé ? Comment allait-il réagir ? Est ce qu'il allait la repousser ?

Elle ouvrit avec précaution la porte, pour faire le moins de bruits possible au cas où son ami dormait encore. Pakkun se redressa, et elle crut deviner un sourire sur la gueule du petit canidé. Kakashi était propre et changé, Kushina avait pris soin de lui mettre un nouveau masque, mais celui-ci était inhabituellement blanc, accentuant le teint blafard du jeune homme. Ce dernier dormait paisiblement, d'un sommeil beaucoup moins agité. Elle resta sur le pas de la porte, hésitante. Mais Pakkun l'encouragea à approcher.

- Viens humaine. Maintenant qu'il va mieux et que je sais qu'il sera bien entouré, je peux te demander un service ? Je dois aller retrouver la meute pour la rassurer. Peux-tu rester auprès de lui ? Il dort toujours mieux lorsqu'il n'est pas seul.

Nao acquiesça. Bien sur qu'elle veillerait sur le Gris, personne ne pourrait la déloger d'ici tant qu'elle n'aurait pas pu lui parler. Elle s'avança précautionneusement sur la pointe des pieds puis prit place sur un coussin qu'elle déposa près du futon, au plus près du Gris. Le petit Carlin satisfait, la remercia et disparut dans un pof.

-Tout le monde s'inquiète tant pour toi Kakashi... J'espère que tu arrêteras de te renfermer sur toi-même... murmura-t'elle. Parce que moi j'ai besoin de toi...Tu es tout ce qu'il me reste.

Elle épongea avec tendresse le front du jeune homme quelques fois, lui prit la main à plusieurs reprises lorsque celui-ci gémissait dans son sommeil, et peu avant que les premières lueurs de l'aube ne percent faiblement le ciel toujours voilé au dessus de Konoha, Nao s'endormit. Sa tête avait glissé petit à petit sur le torse du Gris sans le vouloir lorsqu'elle avait sombré dans le sommeil sans s'en rendre compte.

Minato et Kushina furent attendris d'entrevoir cette scène par l'entrebâillement de la porte. Ils l'avaient déjà vécue il y a des semaines en arrière, lorsque Kakashi à l'inverse avait veillé la jeune fille après son opération. Kushina se réjouissait de voir cela, mais Minato ne put s'empêcher de se sentir une nouvelle fois coupable et incompétent. Il aurait pu peut-être éviter cela à ses protégés. Il espérait que ces deux jeunes sauraient surmonter cet incident. Kushina se faufila discrètement dans la chambre pour couvrir la jeune fille d'un plaid puis elle entraîna son homme dans leur chambre. La nuit avait été longue, chacun devait se reposer afin de pouvoir dire au revoir comme il se doit à la fausse petite rouquine du Pays de l'Herbe.