Chapitre 57

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Pdv t/p

Les jours puis semaines qui ont suivies n'avaient rien de joyeux, Katsuki a commencé sa chimiothérapie, sa radiothérapie et son immunothérapie. Le médecin souhaite tout enchaîné assez rapidement afin de tenter le tout pour le tout pour le guérir. Toute manière selon lui, il est en stade terminal donc tout est bon à essayer.

Je l'accompagne à chacun de ses rendez-vous, à chacune de ses dialyses, ses reins sont apparemment de plus en plus faible, et s'il n'a pas une transplantation très rapidement, et ne survivra même pas aux traitements que l'hôpital lui propose.

Même si Katsuki refuse que je lui donne mon rein, j'ai tout de même fait faire des analyses de compatibilité à fin de savoir si je pouvais tenter de le sauver. J'attends encore les résultats. Je croise les doigts de tout cœur pour que je sois en capacité de l'aider

Ça me faisait du mal intérieurement de le voir faiblir à vu d'œil . Son regard était bien plus fatigué, ses yeux plus cerner et creuser. Son corps s'amaigrissais de jour en jour. Il perdait en force.

C'était terrible de ne rien pouvoir faire, se sentir si impuissant face à l'etre que l'on chérie le plus au monde . J'aurais aimé pouvoir faire quelque chose de plus pour lui, faire quelque chose de plus qu'être uniquement assise à côté de lui pendant des heures. Pourtant je portais ce fardeau au fond de moi car je ne me pensais pas légitime à me sentir triste, ou même fatigué, ne serait-ce qu'un peu à côté de lui qui se battait de toutes ses forces contre un cancer, Contre les appels de la mort, contre des traitements très fort,...

Sa situation, je l'ai jugé beaucoup plus difficile que la mienne. Cependant je voyais bien lorsque j'étais avec Mitsuki qu'elle était très loin de ménager ma situation. Elle prenait souvent de mes nouvelles tout autant que celle de Katsuki. Elle est souvent là pour me rassurer, mais son regard contredit ses mots. Je vois qu'elle est très inquiète pour son fils , je l'ai même déjà entendu dire qu'elle ne l'avait jamais vu aussi bas qu'aujourd'hui.

À vrai dire, je réfléchissais à peine à tout ce que je faisais. C'était presque devenu automatique. Se lever chaque matin, préparer à manger, s'habiller, se préparer, sortir, l'accompagner à ses rendez-vous, Faire les papiers de l'agence, s'occuper d'Hinami, préparer à manger, coucher notre fille, mettre une couverture sur Katsuki qui s'était déjà endormi sur le canapé, complètement épuisé par tout ce qu'il vivait. J'allais me mettre dans mon lit et je regardais le plafond parfois pendant des heures en me demandant quel sens pourrait bien avoir ma vie sans lui, souvent il vient me rejoindre quelques heures après quand il se réveille pour des envies pressantes.

Je ne peux pas dire que je ne dors jamais, mais mes heures de sommeil sont comptés, elle ne dépasse jamais un certain quota. J'ai pris la sale habitude de me réveiller plusieurs fois dans la nuit pour me coller au torse de Katsuki, et de vérifier s'il va bien si son cœur bat, s'il respire, si cette respiration est normal, trop lente, trop rapide, irrégulière, si son front est chaud ou si, au contraire, il devient plus froid, je vie en permanence avec cette sensation désagréable, donc je ne suis même pas capable de mettre les mots dessus, d'être sur le point de perdre tout ce qui m'est cher.

Mais je continue, je garde la tête haute pour ma famille, pour mes proches, pour mes amis, pour Katsuki surtout. Après tout, c'est lui qui doit le plus en souffrir n'est-ce pas ?

Beaucoup de nos amis ne sont pas au courant de sa maladie à part Eiji.

C'est souvent la maman de Katsuki qui garde Hinami lorsque nous allons au rendez-vous prévu. En ce moment même nous sommes dans la salle de dialyse, assis l'un à côté de l'autre. Katsuki est perfuser pendant que ses reins sont drainés. Ça dure environ trois heures, parfois c'est long, parfois c'est court tout dépend du jour.

Aux battements de nos cœurs Où les histoires vivent. Découvrez maintenant