En toute discrétion, lentement, avec le moins de bruit possible, j'avançais, pieds nus dans les couloirs de la maison endormie. Enfin pas si endormie que ça si on comptait Léo en train de se promener lui aussi en pleine nuit. Mais dans quelle direction était il parti. De jour c'était immense mais dans l'obscurité c'était pire, on perdait ses repères.
Je décidais de redescendre au rez de chaussée....s'il avait quelque chose à cacher ce n'était certainement pas à l'étage et en présence d'invités qu'il planquerait ses méfaits.
Je tendais l'oreille à l'affût du moindre bruit qui pourrait m'indiquer où il était.
Bingo....un chuintement, un sifflement...c'était léger mais perceptible....des sons comme des bruits de voix...des personnes parlant devant moi ...je me dirigeais dans cette direction, m'arrêtais, écoutais. Je fermais les yeux pour essayer de capter le point précis d'où cela venait ...je tâtonnais, hésitais, avançais, reculais, allais à droite, pour finalement me diriger sur ma gauche où pendait une immense tenture épaisse qui recouvrait tout un pan de mur. M'approchant, je l'inspectais, pour m'apercevoir qu'en faite elle n'était pas si lourde et qu'elle n'était pas collée entièrement à la boiserie....j'écartais le côté pour découvrir derrière une porte...surpris, je relâchais le rideau.
"Merde Léo, qu'est ce que tu caches là dessous ?
La peur commença à m'envahir, pas pour moi, mais pour lui, qu'est ce qu'il pouvait bien trafiquer que je n'allais pas pouvoir garder pour moi. J'appréciais mon oncle et je commençais à regretter d'avoir cherché à savoir.
La trouille qu'il avait eue à ce moment là, il en riait encore. Mais il se rappelait cet instant où il s'était imaginé tout un tas de scénarios aussi loufoques les uns que les autres. Vingt ans, vingt ans s'était écoulé et il s'en souvenait comme si c'était hier. Mais qu'elle n'avait pas été sa surprise quand il avait découvert ce que Léo lui cachait....il bu une gorgée et repartit dans ses souvenirs.
A ce stade, je ne pouvais plus reculer, d'autant que des gémissements étouffés se faisaient entendre...n'hésitant plus je me faufilais entre la tapisserie et la porte que je n'eus aucun mal à ouvrir...cette porte débouchait sur un petit palier qui lui se terminait par un escalier chichement éclairé par des bougies disposées sur un grand lustre en fer forgé d'où dégoulinait la cire fondue. Pour un peu je me serais cru renvoyé au temps du médiéval tellement l'endroit avait un air lugubre avec ses petites flammes dansant sur les murs.
"Oui Maître".
La voix me fit sortir de ma surprise...une voix féminine...Maître !!!
Qu'est ce que cela pouvait bien signifier. Le ton était doux, humble, se pouvait il que ce soit la voix entendue la nuit dernière et cette nuit.
L'impression à ce moment d'être dans un mauvais film...
Mon oncle n'avait pourtant pas le profil d'un psychopathe même si j'étais conscient qu'il ne fallait jamais se fier aux apparences. Il suait la confiance et la gentillesse, était bourru mais sympathique...alors qu'est ce qui n'allait pas chez lui.
"Alors ma belle, que vais je pouvoir bien faire de toi, tu te rends compte n'est ce pas que tu mérites une punition".
La voix de Léo était plus grave qu'à l'ordinaire, un tantinet sèche, de celle que l'on ne relevait pas, de celle à qui l'on ne répondait pas.
Il se souvenait encore du moment où il avait mis le pied sur la première marche et où il avait commencé à descendre doucement en essayant de faire le moins de bruit possible, de ce moment où il se demandait ce qu'il allait bien pouvoir faire pour sauver cette femme. Il avait presque dix sept ans, n'était pas un gringalet mais son oncle en avait bien trente de plus et s'il croyait en la force qu'il avait il n'allait pas faire le poids. Cela risquait d'être compliqué...
Plaqué contre le mur, je descendis l'escalier en bois... très bien entretenu d'ailleurs...de quelques marches espérant ne pas me faire entendre, la rampe était constitué de barreaux, je m'accroupis donc pour regarder ce qui se passait en contrebas....j'eus l'impression que la scène qui se dévoila à mes yeux à ce moment là resterait gravée en moi à jamais, pour un adulte elle pouvait être très excitante mais avec mes yeux d'adolescent je paniquais au point de ne plus réfléchir et de remonter plus vite que je n'étais descendu. Une fois de retour dans le couloir je me laissais tomber sur le sol tout en pensant à la pauvre créature qui se trouvait entre les mains de son bourreau..
Je m'étais enfuis en ne pensant qu'à moi, tu parles d'un adulte, j'avais plus l'attitude d'un enfant effrayé que d'un adulte responsable. J'avais fui en laissant une jeune femme nue suspendue par les poignets emprisonnés dans d'épaisses sangles de cuir reliées elles même à des chaines fixées au plafond et mon oncle cet homme en qui j'avais toute confiance était planté devant elle un fouet à la main. Cet homme qui m'avait accueilli le plus normalement du monde chez lui torturait des femmes la nuit dans une cave qui ressemblait à une geôle du moyen âge.
Retrouvant mes esprits et m'armant de courage je me relevais d'un coup sec pour retourner dans cet endroit de cauchemar bien décidé à sauver l'infortunée.
Des cris s'échappaient de sa bouche à chaque coups...le fouet sifflait.
"Je ne te le redirais pas , je ne veux pas t'entendre, as tu compris ? "
"Oui Maître"
Les coups se mirent à pleuvoir sur sa peau qui ne tarda pas à se couvrir de zébrures rouges.
Il frappait, implacable, sourd à la souffrance de sa victime.
Voulant stopper net cet homme que je ne reconnaissais pas et que j'arrivais à détester, je me précipitais dans l'escalier que je dévalais plus sur mon derrière que sur mes deux jambes ayant dans ma hâte raté une marche, pour atterrir aux pieds de Léo qui me regardait avec un grand sourire.
'Hé bien Dominic tu en a mis du temps, Vénus je te présente Dominic mon neveu "
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Le Scarifieur
RomanceDominic n'a pas de soumise à lui mais est réputé dans leur milieu pour les punitions au fouet.... Elles n'ont pas été sages, leurs Maîtres les lui confient pour qu'elles filent droit..... Mais arrivera un soir où il la découvrira