Le Scarifieur

rendez vous

Le temps passait vite, trop vite. L'heure était presque écoulée depuis le moment où Nikos l'avait appelé, il allait devoir la laisser et rejoindre son homme de main et celui qui l'avait mise dans cette situation. Il était déterminé à récupérer l'argent de cette transaction plus que douteuse. Argent dont il se fichait éperdument, ce qu'il voulait c'était faire comprendre à cette pourriture que personne ne se moquait de lui impunément. Il avait la fille, soit,  mais la façon dont cela s'était passé ne lui avait pas plu et depuis le début il avait l'impression de s'être fait avoir et Dominic n'aimait pas du tout que l'on puisse se dire qu'il était facile à berner. Coté soumise pas de problème il était satisfait de son achat mais il lui fallait l'homme qui avait joué avec le feu, combien d'autres allait il vouloir arnaquer si personne n'arrêtait son petit trafic. Son regard revint sur elle, effleura son corps, elle était en sueur, épuisée. Ses yeux se faisaient troubles comme si son esprit s'échappait. Ses bras et ses cuisses tremblaient d'être trop longtemps restés dans la même position, elle sentait le sexe et la sueur et il était temps de lui faire prendre une douche. Il décida d'arrêter là pour cette journée, elle avait été docile, n'avait pas eue un mot de trop, avait obéit sans râler ce qui était un exploit de sa part. Elle y mettait beaucoup de volonté et elle aimait se soumettre, ce qu'elle avait encore un petit peu de mal à reconnaitre. Elle était inexpérimentée et indomptée ce qui lui plaisait, ainsi son dressage serait des plus agréable et divertissant mais il n'oubliait pas pourquoi il la dressait à devenir une belle soumise.

Il s'accroupit et doucement avec beaucoup de précaution referma ses cuisses. Le contact de ses mains sur ses membres endoloris la fit revenir à l'instant présent et l'impression de déchirure qui  brulait son entrejambe tant la tension était grande s'atténua peu à peu. Elle ne put s'empêcher de gémir quand il déplia ses jambes pour les allonger l'une contre l'autre, puis fit de même avec ses bras. Elle n'osait pas bouger de peur de voir la douleur qui vrillait ses épaules se réveiller. Sa peau était comme en feu, elle en aurait été capable, elle aurait dit qu'elle était au bout de sa vie mais elle était dans l'incapacité totale de prononcer un mot alors une phrase complète n'y pensons même pas. Son corps tout entier avait envie de jouir, elle était semblable à un volcan sur le point d'exploser, elle en aurait pleurée. Sa respiration se calmait petit à petit, mais la langue de feu qui dévorait son bas ventre persistait à consumer ses entrailles. Un doigt, une main, une bouche, n'importe quoi pourvu qu'elle puisse se laisser aller à cette jouissance qui la submergeait mais elle n'avait pas l'autorisation  et elle n'avait pas l'intention de désobéir. Il fallait qu'elle arrive à surpasser ce besoin. Pas facile quand votre Maître vous massait les jambes pour faire repartir la circulation et qu'il s'attardait plus qu'il n'en fallait sur cet endroit devenu plus que sensible. Il frictionna avec douceur ses chevilles, pressant ses mollets, remontant jusqu'en haut de ses cuisses. Une fois qu'il eut terminé avec ses jambes, il fit de même avec ses bras, elle était si bien malgré le manque qu'elle ressentait sur son sexe qu'elle était à deux doigts de plonger dans les bras de Morphée.

Il la releva en position assise, petite poupée de chiffon qui s'affaissait, elle se redressa tant bien que mal pendant qu'il caressait sa nuque de ses pouces. Passant une main sous son menton il maintint sa tête la faisant tourner lentement de droite à gauche, elle était aux anges, se laissait faire, elle planait, était sur un petit nuage après ce qu'elle venait de subir.

Il approcha sa bouche de son oreille.

"Tu vas aller sagement dans ta cage, te reposer, je dois sortir".

De surprise, elle tourna trop vite sa tête et une petite douleur ressemblant à un déchirement transperça son cou.

"Aïe."

"Tiens toi tranquille, tu n'es plus une enfant, tu vas rester seule je ne sais pas combien de temps, une affaire à régler, je vais t'enfermer dans ta cage et tu vas m'y attendre".

Elle se raidit en l'entendant lui dire qu'elle allait rester seule. Il ne pouvait pas, ce n'était pas possible. On n'enferme pas une personne dans une cage pour sortir et la laisser sans surveillance.

"Je vais rester toute seule dans cette grande maison enfermée la dedans, non...non,non je....

"Tu vas faire ce que je te dis, tu vas aller aux toilettes, tu prendras une douche quand je reviendrais et tu vas m'attendre sagement comme une bonne petite chienne".

"Mais s'il arrive quelque chose, un cambriolage, le feu, je ne pourrais pas sortir".

Elle avait peur ce qui était bien compréhensible.

"Pourquoi veux tu qu'il y ai le feu"

"Je ne sais pas "

Elle était figée, non décidément elle pensait à tout ce qui pourrait arriver durant son absence. Etait il inconscient, le faisait il exprès pour  la tester mais pourquoi la tester, elle n'était pas spécialement claustrophobe mais il y avait une limite. Elle s'était habituée à toujours voir plus loin dans certaines situations et là elle imaginait toutes sortes de catastrophes. La propriété était assez éloignée et n'était pas à l'abri de cambrioleurs.

"Très bien, je vais faire un deal avec toi".

Elle esquissa un sourire, elle doutait que Dominic soit homme à faire un deal avec qui que ce soit mais bon, si cela pouvait lui éviter de stresser pendant des heures.

"Je vais t'enfermer dans ta cage mais je vais attacher la clé à une chainette elle même attachée à un barreau ainsi si tu dois sortir tu peux l'attraper. Je vais te faire confiance et penser que tu ne sortiras pas pour rien, penses tu en être capable."

Son regard pénétrant ne la quitta pas et la sonda pour savoir si elle était capable  de surmonter sa peur.

"Je te le répète tu ne risques rien ici".

"Mais si vous avez un accident comment d'autres pourraient savoir que je suis ici seule".

"Ne t'inquiète pas pour ça tout est fait en conséquence".

La peur de rester seule lui contracta les entrailles, pourtant elle avait l'habitude, dans son autre vie elle était plus souvent seule qu'accompagnée mais cela faisait maintenant presque trois semaines qu'elle était constamment avec lui, rares avaient été les moments où il n'était pas présent, trois semaines qu'il passait son temps entre son entreprise sur ordi et elle qu'il éduquait sans relâche.