Le Scarifieur

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"Vous n'avez pas le droit de faire ça".

"Pas le droit de faire quoi".

"Entrer dans les toilettes, c'est un endroit intime".

Il nota au passage son geste pour couvrir sa poitrine derrière ses bras repliés. Il sourit, que pouvait elle cacher qu'il n'ai déjà vu.

"Dis toi une chose, c'est que j'ai tous les droits ici".

Il se dressait au dessus d'elle, les mains dans les poches plus décontracté qu'elle qui n'avait qu'une envie, se soustraire de sa vue. Cela n'allait pas être facile. Elle se crispa.

Oui, il avait tous les droits et elle n'en aurait plus aucun et surtout pas celui de se cacher de lui. Quand elle lui appartiendrait ce dont il ne doutait pas, se cacher ainsi équivaudrait à une punition.

"J'ai tous les droits jeune fille, je vais et je viens dans cette maison qui m'appartient, j'ai le droit d'aller et venir dans ma propre chambre et d'aller dans ma salle de bain quand bon me semble. Je tiens à te préciser que quand tu feras partie de ces murs tu ne seras rien de plus qu'un joli meuble ou si tu préfère un jouet que je sortirai de son écrin quand ma queue aura envie d'un petit plaisir, je te rangerai une fois que tu auras servie, tu vois je ne te cache rien, je te dis franchement les choses, la question qui se pose est, seras tu assez forte pour relever le défi et te mettre à la hauteur de Zéro".

Elle était fière, il le voyait. La mettre au défi était un petit bonus pour la décider à accepter. Elle n'allait pas refuser la proposition qu'il lui faisait de devenir meilleur que Zéro. Il voyait bien à son attitude qu'elle ne se sentait pas du tout à l'aise en face de lui, qu'elle avait envie de fuir, il venait de rajouter un petit plus pour faire basculer sa décision dans le bon sens. Lui faire comprendre qu'un refus équivaudrait à une fuite ou une peur de ne pas être à la hauteur de la jeune femme qu'elle avait surprise soumise à deux hommes.

Il jouait toutes les cartes qu'il pouvait car pour lui aussi c'était devenu un défi. Elle allait être sa plus belle création mais encore fallait il qu'elle accepte de revenir. Jamais dans sa vie il n'avait éprouvé un tel désir, il était comme un enfant devant un nouveau jouet et pourtant il en avait expérimenté des choses, éprouvé du plaisir à marquer celles qui étaient passées sous la morsure du "Snake", à punir celles que les Maîtres laissaient pour une nuit ou plus enfermées dans un cachot dans le sous sol, mais elle, c'était autre chose. Avec elle il y avait un plus, un grand plus, quelque chose qu'il était pressé de mettre en place.

"Bon tu as fini, habille toi je te ramène chez toi".

Elle passa devant lui en courant, attrapa le petit paquet déposé sur le lit et en sorti une petite robe.

"C'est tout, il n'y a pas de culotte ni de soutien gorge ? ".

"Pourquoi, ce n'est pas essentiel, la robe te couvre, personne n'ira voir en dessous, estime toi heureuse que je te laisse retourner chez toi".

Elle revêtit la robe aussi vite qu'elle put. La sensation du tissu sur sa peau lui procura une sensation de bien être incroyable. Qu'est ce que cela avait pu lui manquer...ce petit rempart qui la protégeait de son regard.

Il vit le soulagement qu'elle ressenti quand la robe recouvrit son corps, qu'elle en profite après il n'y aurait plus aucun vêtement.

"Suis moi".

Elle le suivit hors de la chambre pour se retrouver sur un grand palier très clair dû aux grandes fenêtres qui se trouvaient au bout, il descendit un escalier irrégulier tout en bois aux marches très larges tarabiscotées, qui tournait sur sa fin pour arriver dans une grande salle aux murs de briques claires et à la décoration plus que froide. Des étagères courraient sur certains murs, ondulaient parfaitement sous les livres qui les couvraient, un pan était occupé par  de grandes vitrines métalliques où étaient rangées des dizaines de verres de toutes tailles. Jamais de sa vie elle n'avait vu de pièce de cette taille, s'en était époustouflant.