Dominic 10

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Cela faisait maintenant plus de quatre heures qu'il l'avait laissée seule dans le noir, trempée, en colère. Durant tout ce temps il s'était occupé en réglant quelques affaires, s'était préparé à manger, avait bu son café tranquillement en suivant ses mouvements sur ses écrans.

 Dès qu'il était sortit de la cave elle s'était réfugiée dans un coin de sa prison métallique rejetant d'un coup de pied rageux la couverture trempée. Il l'entendait marmonner tout en reniflant mais elle n'avait pas pleurée longtemps.

"Pauvre fou si tu crois que je vais t'obéir tu te fourre le doigt dans le cul, dès que je sortirai d'ici j'irais droit à la police et je te dénoncerai, je te ferai payer tout ça".

Il souriait, la regardant se défouler à voix basse. Savait elle qu'il entendait, pas certain mais il était sûr qu'elle l'espérait, il posa sa tasse, se dirigea vers la cave voutée, il était temps de commencer.

Dans son petit espace réduit elle se balançait d'avant en arrière espérant se réchauffer, cela faisait plus de vingt quatre heure qu'elle se gelait les fesses, elle rêvait d'un bon bain chaud, d'un petit déjeuner réconfortant et d'un lit douillet  mais vu la position dans laquelle elle se trouvait il ne fallait pas trop compter sur un bon geste de celui qui se disait être son nouveau Maître.

"Alors prête à commencer".

"Je ne vous veux pas comme Maître, logiquement si vous êtes un vrai dominant vous devriez tenir compte de mon refus".

"C'est vrai tu as raison mais celui qui s'occupait de toi a pris contact avec certaines personnes sur des sites réservés à de la domination  pure et dure,  des sites réservés exclusivement aux habitués, comment il a fait on ne sait pas encore mais vous avez mis les pieds dans le mauvais endroit. Quand je parle de domination ce n'est pas celle à laquelle  tu es habituée vois tu, j'ai dépensé une somme astronomique pour t'avoir, jamais je n'ai fais cela mais  quand j'investis de l'argent quelque part il me faut un retour, toi je veux ta soumission, tu es soumise n'est ce pas, enfin c'est ce que tu dis, tu es tombée dans un monde où seuls les plus aguerris officient, désolé pour toi mais tu vas rester sous mes ordres pendant un long moment".

Elle baissa la tête comprenant que son compagnon fantôme avait mis les pieds là où il ne fallait pas et qui payait les pots cassés, devinez. Soumise, oui elle l'était, elle ne remettait pas sa condition en doute, il n'y avait pas longtemps qu'elle s'était découverte et c'était celui qui s'était débarrassé d'elle qui avait fait ressortir ce pan de sa personnalité, elle était espiègle, elle ne le niait pas mais il lui disait toujours qu'il aimait cette facette d'elle, elle n'en faisait un peu qu'à sa tête, bon un peu trop quelques fois mais méritait elle de finir avec un psychopathe pour ça.

"Et qu'allez vous faire de moi maintenant ? "

"Reprendre ton éducation qui laisse vraiment à désirer et te faire aimer cette condition que tu as l'air de prendre à la légère, je ne te cache pas que tu vas en baver, car la soumise que je veux doit être digne de moi".

"Pourquoi n'allez vous pas cherchez une bonne fille qui va vous obéir au doigt et à l'oeil dans votre monde, j'ai beaucoup de mal à obéir"

"Je m'en suis aperçue mais crois moi dans quelques temps tu chercheras à me faire plaisir, ce qui te fera plaisir en contre partie".

"Ça m'étonnerait, je ne vous aime pas et je ne vous veux pas comme Maître".

"Je ne te demande pas de m'aimer, pour le moment tu vas sortir de cette cage, dépêche toi".

"Je veux prendre un bain chaud, j'ai froid et j'ai besoin d'aller aux toilettes le pot me fait mal aux fesses".

"Tu auras droit une douche chaude et tu pourras disposer de la salle de bain, mais souviens toi, ce n'est pas gratuit je veux ton obéissance sinon retour à la case départ".

Elle sortit lentement à quatre pattes et s'arrêta devant lui. Il posa son pied entre ses omoplates et appuya, elle comprit étendit ses bras droit devant elle et s'aplatit, il se retira, se plaça derrière elle.

"Ecarte plus tes cuisses je veux avoir vue sur ta chatte, cambre bien tes reins que ton cul remonte et je ne veux pas de tous ces poils, je vais te raser après ta douche".

Elle se releva d'un coup, blanche de colère.

"C'est mon corps, c'est moi qui décide si je veux des poils ou non".

Il soupira.

"Je vois que tu n'as pas bien compris, ton corps ne t'appartiens plus, il est à moi, tu veux savoir combien j'ai dépensé pour en disposer, un million d'euros, pour que personne ne puisse surenchérir, je ne voulais pas te le dire mais tu me pousse à bout, peux tu me rembourser cette somme, si oui très bien tu es libre, si non, tu es à moi, je t'ai achetée comme on achète une voiture, une maison ou un rouleau de papier à chiotte m'as tu compris".

Dire que son ton était dur était un euphémisme, cinglant, cruel, et encore ce n'était pas assez fort, elle reçut tout ça en pleine figure...un million d'euros, ce type était cinglé, qui dépensait un million d'euros pour avoir une fille, il n'y avait que dans les romans que l'on se comportait de cette façon, et encore. Un courant glacé remonta le long de sa colonne vertébrale quand elle comprit vraiment dans quel pétrin son soi disant Maître l'avait fourrée, il  avait reçu un million d'euros s'était tiré et elle, était coincée dans cette cave presque à supplier pour une douche chaude, son optimisme commençait à faiblir, elle décida donc d'obéir, une opportunité sera toujours bonne à prendre en temps voulu. Elle le regarda bien dans les yeux, s'agenouilla, plaça ses bras en avant, et corrigea son corps dans la position demandée, elle se sentit rougir quand elle se rendit compte qu'il avait pleine vue sur sa petite étoile et sa fente mais ne bougea pas.

"C'est mieux, tu t'amélioreras avec le temps"



Le ScarifieurOù les histoires vivent. Découvrez maintenant