Le Scarifieur

Dominic 12

L'ambiance dans la cave voutée était électrique, aucune des deux personnes qui se trouvaient là n'étaient décidées à lâcher prise. Dans son domaine la patience était une qualité inébranlable, ne jamais s'énerver, ne jamais se mettre en colère, la colère étant mauvaise conseillère. Rares étaient les fois où il s'était mis en colère que ce soit en tant que patron ou en tant que dominant, il était dur, sec, froid, exigeant, mais pas coléreux. Il avait toujours eue affaire à des soumises sous collier, en appartenance, qui pour certaines recherchaient la punition comme d'autres recherchaient la récompense. Toutes étaient différentes mais toutes  connaissaient les règles du jeu dès le départ, savaient ce qu'il fallait faire ou ne pas faire et avec lui mieux valait savoir dès le départ ce qui n'était pas à faire. Il était évident que celle ci  avait fait de sa soumission  un jeu sous les ordres d'un dominant à la petite semaine comme il les appelait tout en ayant peut être cette petite étincelle qui s'était éveillée lors d'une séance mais qui n'avait pas été exploitée comme il fallait, elle rechignait à tout ce qu'il lui ordonnait.  Il allait devoir reprendre son éducation dès le début comme un jeune animal qui aurait été dirigé sur le mauvais chemin. Ce qu'elle ne savait pas c'est que Dominic avait vu en elle ce petit quelque chose qui lui faisait repérer une jeune femme faite pour la soumission, tout était dans la gestuelle, la façon de se tenir, le regard, la posture, la façon de parler, tant de petits signes qu'il arrivait à déchiffrer ayant passé des années avec Léo à apprendre le corps féminin. Elle n'aurait pas eue ce léger maintien indéfinissable pour d'autres, cette acceptation malgré ses rebuffades il l'aurait laissée repartir, la somme engagé n'étant pour lui qu'un prétexte pour la garder, il ne lui aurait pas demandé un centime, Il voulait être certain qu'il ne se trompait pas, il allait être dur dès le départ pour voir son comportement, il la voulait soumise, oui mais c'était elle qui allait se soumettre de son plein gré avec c'est vrai quelques couacs mais c'était elle qui allait l'accepter, il faudrait du temps mais sans qu'elle le sache tout était déjà en route.

Il  se releva, se dirigea vers les chaines suspendues aux poutres, desserra les sangles qui se trouvaient à leurs extrémités, revint vers elle qui l'observait les yeux plissés en mode prête à mordre, se saisit du collier placé sur la cage que son ancien Maître lui avait remis et lui sangla autour du cou, la sensation du cuir froid sur sa peau la fit grimacer.

"Tu devrais l'aimer ce collier c'est quand même le signe de ta condition lui dit il en lui agrippant les cheveux d'un geste brusque qui lui fit relever la tête, il était grand, très grand, debout elle lui arrivait à peine aux épaules alors à genoux autant dire qu'il devait s'accroupir pour la fixer. Il attacha la laisse.

"Suis moi" et il donna un petit coup pour lui faire comprendre qu'elle devait bouger. 

Elle plaça ses deux mains sur le sol et commença à avancer en faisant attention ou elle les posait, il allait devoir aussi lui apprendre à se déplacer à quatre pattes avec élégance et en ondulant du bassin.

"Debout"

Elle se trouvait juste en dessous des chaines qu'il saisit, lui sangla les poignets d'un geste vif et rapide, tira pour la positionner... elle poussa un petit cri.

"Lèves les bras".

Le ton était sec, froid, il s'adressait à elle comme il se serait adressé à un chien et encore peut être aurait il eue un peu plus d'empathie envers l'animal.

"Si tu résistes cela sera encore plus douloureux".

"Ça ne vous arrive jamais d'être aimable, de sourire ".

Il souriait oui mais en lui même. Il venait de la pendre nue, à des chaines et tout ce qu'elle trouvait à lui dire c'est qu'il n'était pas aimable, il avait la réponse à sa question, elle acceptait de mauvais gré mais elle acceptait, une femme hors soumission aurait hurlée, demandée à être détachée mais elle non, elle acceptait sa soumission mais ne l'acceptait pas lui du moins pas encore car il allait tout faire pour qu'elle l'accepte.