Perle

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Elle attendit ce qui lui paru être un temps interminable. Ses jambes repliées sous elle absorbaient le froid du carrelage qui lui donnait l'impression d'être recouverte d'un voile glacé. La température de la salle d'eau ne suffisait pas à atténuer les légers frissons qui se promenaient sur sa peau.

Pendant ce temps, Dominic était retourné dans sa chambre pour s'habiller. Revêtu d'un jean et d'une chemise noire aux manches relevées il retourna vers celle des ordinateurs de surveillance et tout en se passant la main dans ses cheveux encore humides il regarda celle qui, depuis quelques jours jouait avec sa patience.

Elle était là assise sur ses chevilles, ne bougeant pas, la tête relevée, les yeux fixées sur la porte, un air décidé s'affichant sur son visage. Elle faisait des efforts mais ne pouvait s'empêcher de lui montrer qu'elle ne se laisserait pas dominer facilement. Elle était vraiment belle. Ses traits n'exprimaient pas du tout la soumission, s'en rendait elle compte, on aurait pu la croire prête à engager un combat. Il se pencha en avant, posa les mains sur le grand bureau.

"Tu es une jolie petite pouliche fougueuse, petite Perle, mais je vais te dompter, te soumettre avec ton consentement et tu me mangeras dans la main".

Enfin, il l'espérait car il reconnaissait qu'il y avait un véritable bras de fer entre eux mais ce qu'il voyait chez elle démontrait que tout cela lui plaisait. Elle avait seulement du mal à accepter qu'elle aimait tout ce qu'il lui faisait subir. Elle avait du mal à accepter ce qu'elle était. Maintenant il allait la mettre à l'épreuve. Etait elle masochiste. Aimait elle la douleur. Avait elle peur facilement.

Il pouvait presque voir la flamme qui animait son regard. Si elle avait peur, elle ne le montrerait pas facilement. Il réfléchissait à quel instrument il allait la confronter. Fallait il y aller doucement ou la mettre brutalement dans le bain.

Il décida de la faire attendre encore un peu alors que la tension dans son pantalon lui rappelait qu'elle ne le laissait vraiment pas insensible. L'envie de l'entendre hurler devenait de plus en plus forte, la voir se tortiller sous la douleur et la jouissance combinées le mena à penser qu'il  la verrait bien dans une séance de suffocation.

Elle ne bougeait pas, ce qui devait être inconfortable pour elle, le marbre étant un matériau froid, mais il fallait qu'elle apprenne.

Se relevant, il sortit de la pièce, se dirigea vers son grand bar et se servit un verre de scotch. Allait elle être capable de tenir le coup, allait elle être effrayée par ce qu'il allait lui faire vivre. Allait il trop vite, après tout ce n'était qu'une novice mais jamais il ne la mettrait en danger, comme jamais il n'avait mis en danger aucune de celles qui l'avaient précédée. L'avenir le lui dirait mais il avait confiance en elle.

Tranquillement, il alla retrouver celle qui occupait toutes ses pensées en ce moment. Cela faisait quelques jours qu'il n'était plus retourné à son entreprise, gérant ses affaires par ordinateur. Tout ceux qui travaillaient pour lui avaient son entière confiance et savaient  pourquoi il s'absentait de temps en temps. Vivant tous dans ce monde il n'y avait pas d'explication à donner. De toute façon si jamais l'une des jeunes femmes venait à faire ou dire une bêtise elle savait qu'elle risquait de finir sous son fouet avec l'accord de son Maître. Donc les commérages n'avaient pas lieu d'être sur leur lieu de travail, il avait horreur de ça.

Elle était toujours dans la même position, n'ayant pas bougée d'un poil. le léger frémissement de sa peau ne lui échappa pas.

"Il est temps de te réchauffer petite chatte".

Captant son regard depuis l'entrée il lui ordonna de se relever. Il n'était pas trop adepte du "baisse la tête, regarde le sol" il aimait voir ce qui traversait leur âme au moment où il leur annonçait ce qui allait suivre.

"Suis moi"

Elle avança doucement ses jambes l'une devant l'autre faisant attention, le fait d'être restée assise pendant un long moment les avait ankylosées. Elle le suivit les poings serrés. Elle en était sûre, il avait fait exprès de la laisser seule à attendre.

"Installe toi nous allons diner".

Fatiguée elle était plus sensible encore à l'intonation de sa voix qui faisait vibrer tout son être. Comment un homme arrivait il à avoir de l'ascendant sur elle rien qu'en lui parlant. Cela ne lui faisait pas perdre l'esprit mais déclenchait chez elle quelque chose qui donnait envie à son corps de se laisser tenter par quelques petites douceurs. Elle se secoua. Elle sentait la tension dans son corps tandis qu'elle s'agenouillait sur son coussin, elle apprécia la douceur de la matière sous ses genoux qui était autrement plus agréable que le marbre de la salle d bain. Son regard pénétrant ne la quittait pas. Il était beau avec son chaume de deux ou trois jours, sa chemise ouverte sur ses tatouages, elle remarqua plusieurs bracelets fins de cuir tressé à un de ses poignets,  et un autre de cuir large travaillé avec un cadran sur le dessus. Elle frissonna. Mais qu'est ce qu'un homme comme lui faisait d'une femme comme elle. Jamais elle ne serait à sa hauteur, jamais elle n'arriverait à être ce qu'il voulait qu'elle soit, elle n'en avait pas le gabarit. Plus elle le regardait plus elle en était convaincu.

"Qu'est ce qui vous fait croire que je vais devenir la soumise que vous souhaitez, regardez moi, franchement et dites moi que vous y croyez parce que moi je n'y crois pas, vous vous rendez compte j'espère que je n'ai pas le quart ni la moitié d'ailleurs de ce que vous recherchez chez une femme".

Elle avait osée parler alors qu'il ne l'avait pas autorisée. Il stoppa ce qu'il était en train de faire, posa ses avant bras sur le plan et la regarda une lueur amusé dans les yeux.

"Ho, ma petite souris se targue de savoir ce que je recherche chez une femme, dis moi toi qui sait ".

Elle se trouva stupide et paralysée devant ses paroles et se sentit rougir comme une débutante. Rien que son attitude faisait se liquéfier sa chatte et durcir ses tétons et rien que ça la faisait se maudire.

"Je t'écoute, aurais tu avaler ta langue, ne voudrais tu pas avaler autre chose de plus plaisant".

Elle eue l'envie saugrenue de lui tirer la langue mais se retint. Elle pensa à ce qu'il pourrait encore inventer pour la punir. C'était un réflexe d'enfant, elle qui venait de lui dire qu'elle n'était pas la femme qu'il recherchait.

"Alors que comptes tu m'expliquer, toi qui a l'air d'avoir si bien compris ce que je crois".

"Je...je ne sais plus, mais ce que je sais c'est que je ne serais jamais celle que vous pensez voir en moi".

"Détrompe toi tu seras surprise quand tu te rappelleras cette conversation, et j'aimerais que tu aies un petit peu plus d'estime pour toi et un peut plus confiance, maintenant tu vas te taire, manger, et aller dormir un peu et tais toi c'est un ordre".

La voix gronda quand il la vit ouvrir la bouche.




Le ScarifieurOù les histoires vivent. Découvrez maintenant