Le Scarifieur

Solitaire

Elle tremblait, ce qui était normal après la séance qui venait de se terminer. Elle n'avait encore jamais ressenti autant de douleur au niveau de cette partie intime de sa personne. Le tiraillement  avait été tel qu'elle le ressentait encore en elle, douloureux, elle avait cru pendant un moment que son entrejambe allait se déchirer.

Elle tremblait, pas de peur non, c'était juste nerveux. Après avoir passé tout ce temps le corps tendu à l'extrême, apprendre qu'elle allait devoir rester seule ne la réjouissait pas.

Doucement elle retrouva son souffle, ferma les yeux et relâcha son corps pour calmer les battements désordonnés de son coeur et se dit que ce n'était qu'une épreuve de plus à affronter.

Elle fit le vide dans sa tête pour éviter de penser à tout ce qui pourrait arriver. Elle n'était pas claustrophobe, avait l'habitude de se débrouiller quand elle partait à la découverte de sa campagne mais là,  il l'enfermait dans une cage, dans un lieu qu'elle ne connaissait pas depuis longtemps. Il fallait qu'elle se ressaisisse.

Obéir, voilà ce qu'il attendait d'elle et c'était ce qu'elle allait faire. Lui montrer un côté pleurnicheur n'était pas digne de la future soumise qu'il avait devant lui et qu'elle était sensée devenir.

Il voulait la laisser seule, très bien, elle allait lui montrer qu'elle était capable de rester enfermée dans une cage seule dans une grande maison au milieu d'une vaste propriété. En réfléchissant s'il la laissait seule c'était qu'elle ne risquait rien. Dominic en  dominant confirmé  ne s'absenterait pas après une séance si éprouvante pour elle, s'il ne la savait pas en sécurité.

Puisqu'il n'y avait rien de plus à faire, elle n'aurait qu'à dormir, son corps ne demandait qu'à se reposer et peut être finir son rêve qui sait.

"Douterais tu de moi petite souris, penses tu sérieusement que je mettrais ta vie en danger en te laissant sans surveillance, est ce là la confiance que tu dis avoir en moi ? "

Toujours accroupit derrière elle, une main sur sa gorge et l'autre sur sa nuque, il exerça une légère pression lui signifiant qu'il n'était pas satisfait de sa réaction.

"Non Monsieur, excusez moi,ce n'est pas ce que je voulais dire".

"Et que voulais tu dire ? "

"Je voulais seulement vous faire comprendre qu'être enfermée dans un lieu sans possibilité de sortir au moindre problème m'effrayait".

"Tu n'as pas à l'être, tu dois me faire confiance c'est tout, si tu n'es pas capable de le faire pour une si petite chose, alors cela va t'être encore plus difficile dans les jours à venir, tu te reposes sur moi, j'ordonne tu obéis, c'est aussi simple que ça."

"Oui Monsieur, pardonnez moi".

"Bien, vas aux toilettes après tu resteras dans ta cage jusqu'à ce que je revienne"

Prête à se mettre à quatre pattes, il lui dit de rester debout, il n'avait plus le temps de la regarder onduler en se déplaçant. Il sortit son portable, appela Nikos.

"Je vais être en retard, tu restes à "L'auberge"jusqu'à ce que j'arrive".

"Bien Patron, pas de souci".

Elle ne mit pas longtemps à revenir, se dirigea vers sa cage, entra et s'allongea, reconnaissant qu'elle appréciait de se reposer après cette heure si dense. Il cadenassa l'entrée, attacha la clé à une chainette qu'il avait été chercher dans les accessoires, l'enroula autour d'un des barreaux et la déposa à terre.

"Voilà si tu as un problème tu peux sortir, montres moi que tu arrives à ouvrir".

Elle tira sur la chainette, se saisit du cadenas, inséra la clé et ouvrit sans difficulté.

"Je t'interdis de sortir pour une histoire de toilette, de faim ou de soif, as tu bien compris".

"Oui Monsieur".

"Très bien maintenant dors profites en, car il se pourrait que tu me serves d'exutoire quand je vais revenir et cela pourrait durer longtemps et je ne serais pas tendre ma belle".

Elle s'allongea sur la couverture qui recouvrait la surface de la cage et regarda son Maître se diriger vers sa chambre. Elle se sentait plus calme, la clé posée non loin d'elle la rassurait. Quand il revint ses yeux commençaient à papillonner mais elle eut le temps de le voir, un casque à la main, vêtu d'un jean et d'un blouson de cuir se diriger vers la grosse moto noire. La porte s'ouvrit sous l'action de la commande. Elle entendit au loin le rugissement du moteur et elle sombra aussitôt.

Perle rêve...

Le va et vient sur sa vulve déclenche l'apocalypse dans son corps, des picotements dans sa colonne vertébrale, des tremblements dans ses bras.

 Elle sursaute dans son sommeil et ses mains s'agitent, ce qui ne passera pas inaperçu quand Dominic regardera son portable une fois arrivé à destination.

Aussi bizarre que cela paraisse, elle a directement replongée dans son rêve. Toujours à quatre pattes et  sur le trottoir où elle avait été laissée lors du rêve précédent, l'inconnu, toujours lui passe une main sous son ventre pour la soutenir et l'autre entre ses cuisses pour lui labourer la chatte de ses doigts. Rien ne le dérange, il la fourre assez rapidement, forçant son orifice arrière de son pouce, son corps se cambre, elle feule. Il entame une discussion avec son Maître où il est question de son obéissance, les deux hommes discutent sans se préoccuper d'elle. La main entre ses lèvres intimes est brutale, il la masturbe à la hussarde, les petits bruits de succion confirment son excitation, ses seins ballotent sous la rapidité de son geste.

Elle ne peut pas regarder si quelqu'un les observe sans lever la tête et elle ne préfère pas désobéir mais rien que de penser qu'on pourrait les voir, elle, la tête rabaissée sur ses avant bras, les jambes écartées, le cul levé et lui cet inconnu en train de l'astiquer proprement alimente son fantasme car qu'est ce que cela pourrait être si ce n'était pas un fantasme. Elle voit la scène et sa jouissance ne met pas longtemps à exploser et elle finit affalée sur le trottoir épuisée de cette tension sexuelle.

Sa main prête à redescendre sur son entrejambe s'arrête nette et se replace là où elle était. Inconsciemment elle se rappelle que ce n'est pas autorisée, son subconscient lui interdit de se donner du plaisir. Elle se rend compte aussi qu'elle semble être attirée par le voyeurisme et cela diffuse dans son esprit une gêne palpable, elle n'aime pas cette facette d'elle.

Chaque jour qui passe lui dévoile une personnalité dans laquelle elle ne se reconnait pas mais qui l'attire et la rebute en même temps. Elle aime ce que Dominic lui fait découvrir mais se sent honteuse à chaque fois.

La moto filait sur la route...L'auberge n'étant  pas loin de sa propriété, le trajet lui paru court, trop court mais il ne pouvait, ne voulait pas la laisser trop longtemps seule. Il s'était rendu compte de sa frayeur, mais il fallait qu'elle apprenne à avoir peur car si elle décidait de rester elle allait apprendre à connaitre ce mot. A peine descendu de son bolide qu'il prit son portable et inspecta la pièce où se trouvait la cage, tout paraissait normal. Elle dormait, ses mains s'agitaient.

"Ne recommence pas petite souris, la punition sera terrible".

Il pénétra dans la bâtisse, rangea son téléphone et alla retrouver Nikos qui l'attendait, attablé devant un verre.

"Bonjour Nikos, où est il "?

"En bas Patron, dans une des cellules"

Dominic s'assit, leva la main pour commander un verre.

"Bon et où en sommes nous avec ce lascar".