Rêverie 2

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Il tire sur sa laisse, l'incitant à avancer, elle, réticente à ses côtés s'efforçant de reculer. Plus il se rapproche de la sortie et plus son coeur bat. Elle n'a vraiment pas envie de se retrouver à l'extérieur et de s'exposer à la vue de tous, cela ne l'excite pas du tout. Elle a peur et tremble de tous ces membres. Elle ne veut pas aller dans la rue. Elle fait tout ce qu'elle peut pour lui faire comprendre sa crainte.

Traverser la distance entre la bâtisse et le portail lui importe peu, elle est à l'abri à l'intérieur de la propriété protégée par les arbres et les murs, c'est au delà de cette protection que cela pose problème, quand elle va se trouver à l'extérieur de l'enceinte, quand elle va se retrouver sur ce maudit trottoir.  Quel trottoir ?  la voiture n'est elle pas censée se trouver à l'intérieur de la propriété, son rêve l'a projetée à l'extérieur, stationnée, loin, bien plus loin et la distance est grande entre elle et le véhicule.

Elle entend la porte s'ouvrir, elle sent la fraîcheur sur sa peau. Il ne tient pas compte de sa panique.

Le masque l'empêche de voir ce qui se passe au devant d'elle.

"Nous y sommes Perle nous sortons".

Elle tourne la tête comme pour regarder à droite et à gauche, hume l'air, essaie d'entendre le moindre bruit de moteur. C'est une rue peu passante mais il arrive que des voitures circulent, elle refoule l'idée qu'il puisse l'exposer pour son plaisir, pour la plus grande joie des promeneurs.

Ça y est elle est à l'extérieur sur le trottoir. Elle est nue, muselée, sanglée, aveuglée et un petit plus, deux petits clous spéciaux transpercent ses tétons reliés à une chainette, qui descend le long de son buste pour aller se perdre entre ses lèvres intimes, chainette elle même relié à son clitoris...mon dieu ce que les rêves peuvent être fous....

Ils se tiennent comme si de rien n'était, elle n'est pas tranquille, son coeur bat très fort.

Une voiture...une voiture arrive...horrifiée elle entend le ronronnement caractéristique. elle tire sur la laisse...ne comprend il pas qu'il faut aller plus vite, elle ne fait plus attention, elle trébuche, se fait mal aux mains. Son Maître s'arrête, pourquoi s'arrête t il.. Elle est maintenant à quatre pattes et le vent passe entre ses cuisses, s'amuse à caresser sa fente.

Que se passe t il ?

Une sensation familière se répand dans son ventre. Serait ce de l'excitation.

"Salut Dominic ça va"

"Oui, quoi de neuf ? "

"Pas grand chose, je passais te voir".

"J'emmène ma petite chienne se dégourdir les jambes".

"Jolie petite chose, je peux la caresser".

Elle se plaque contre sa cuisse.

Son rêve est si criant de vérité qu'elle a l'impression que c'est réel.

Elle sent le bitume du trottoir sous ses paumes et ses genoux. Elle sent le frottement du tissu contre sa joue. Elle sent la honte l'envahir à ce moment car elle a honte, honte de se retrouver dans cette position devant un inconnu qui ne doit pas comprendre mais qui ne semble pas surpris.

"La caresser pourquoi pas".

Non non, elle n'est pas d'accord, personne d'autre que lui n'a le droit de caresser son corps.

"Hé je me trompe ou elle a grognée, tu l'as dressée à mordre".

L'homme est mort de rire et elle rit jaune, elle se dit qu'il ne va pas laisser ça là.

"Tête au sol Perle".

L'ordre est plus que sec, la réaction ne lui a pas du tout plu. A cause de cet abruti qui n'a pas su  passer son chemin elle se retrouve sanctionnée et si elle veut expédier la chose vite fait, mieux vaut obéir et vite.

Elle pose ses avant bras sur le sol le front entre ses coudes, elle creuse ses reins, remonte ses fesses en priant qu'il n'y ai plus rien qui arrive. L'homme effleure son dos, descend sur son cul et là surprise son sexe se met à flamber. La situation l'excite au plus haut point. Elle geint doucement dans son sommeil et le son coule dans la pièce où Dominic est toujours en conversation avec Nickos. Elle est nue sur un trottoir, troublée, elle ressent ce trouble dans sa réalité, son corps la trahit, sa tête lui dit de se cacher, son coeur lui n'écoute rien et lui conseille d'écouter les ordres de son Maître.

Non,non, son corps encore lui, ce traitre la trahit comme à chaque fois que Lui est dans les parages, il est excité, il se gorge de ce nectar que Lui seul peut aspirer, de cette saveur qu'Il aime sentir sur sa langue après l'avoir butiné, de cette odeur qu'Il recueille sur ses doigts et qu'il lui fait sentir.  Son sexe se contracte, Il a faim de son touché qu'elle veut sentir sur elle et Dominic est seul spectateur de ses mains qui s'agitent, de son souffle qui se fait court. Elle sent cette jouissance monter en puissance, son entrejambe s'embraser. Est ce la présence de cet homme qui agit sur elle.

Instinctivement elle se cambre plus, ouvre ses cuisses, petite chienne aux ordres de son Maître.

Elle entend l'homme rire, du coup elle se replace refroidie.

"Ta petite chose est susceptible dis voir".

'Oui elle a du caractère".

"Et tu ne la punis pas".

Punir tiens donc. Son Maître s'accroupit à côté d'elle, approche son visage du sien, prend son menton entre pouce et index, elle respire son odeur.

"Ecarte".

Ce simple mot avec ce ton, sa main ganté (elle adore les gants, elle vient de s'en apercevoir) sur son visage et ce regard froid ont raison de ses hésitations. Elle halète, son ventre papillonne. 

Elle s'agite sur le trottoir, elle s'agite dans sa cage.

"Garde ta position, tu peux la caresser".

Une main s'introduit entre ses cuisses, un majeur se promène entre ses plis et va finir sa course sur son clitoris, revient remonter sa raie et s'enfoncer dans son orifice. L'autre est ganté aussi et le cuir râpe sa peau si sensible à cet endroit.

"Tu veux que je la fasse jouir là sur le trottoir".

Les deux hommes sont à sa hauteur, Lui tient sa laisse courte comme pour l'empêcher de mordre et l'autre fourrage sa fente sans vergogne.

Pourvu que personne ne passe.

Oh si, dans son délire de rêve elle en vient à penser qu'au contraire, elle aimerait que quelqu'un arrive et la voit en train de ce faire prendre là à la vue de tous. A cette image son désir augmente d'un cran. Des mains parcourent son corps, malaxent ses fesses.

"Bien dures, bien rondes, tu y fait bien attention dis donc".

Les caresses ne sont pas douces.

"Qu'en dit tu petite souris, Monsieur peut il te faire jouir à la vue d'un éventuel passant, faut il que j'interpelle un quidam pour regarder ton sexe couler".

Non pas de question, agissez par pitié.

Elle sent ce plaisir mal placé qui couve en elle.

"J'attends Perle, répond moi, cet homme peut il te caresser ? "

Elle hésite, mais la bête tapie au fond de mon ventre s'impatiente et réclame sa récompense, elle sait que son corps a besoin de se vider de ce désir qui brûle ses tripes.

Doucement elle bouge la tête de bas en haut.



Le ScarifieurOù les histoires vivent. Découvrez maintenant