Perle au bain

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"Agenouille toi".

Il était impressionnant. Tout était noir chez lui, ses cheveux, ses yeux, son début de barbe, ses tatouages qui lui remontaient sur le cou. Il était brun jusqu'entre les jambes. Son pubis était recouvert d'une fine toison noire elle aussi. Il incarnait la puissance, la force, la domination. Cet homme dégageait une aura d'autorité qui la faisait se sentir toute petite et le fait d'être nu ne lui enlevait en rien ce pouvoir. Elle eue presque honte de sa position. Que pensait il d'elle. Mais après tout ce n'était pas elle qui l'avait voulue, c'était lui donc pourquoi avoir honte.

Il suivait ses mouvements.Elle était fatiguée, cela se voyait à ses traits tirées et à son manque d'énergie, elle ne répliquait pas. Elle s'exécuta, s'agenouilla lentement. Il s'écarta d'elle pour prendre un accessoire dans un petit meuble, revint vérifier la température de l'eau. Entre temps sa position s'était relâchée, elle ne se tenait plus droite, sa posture était négligée.

"Redresse toi, tiens toi correctement".

Elle rectifia sans mot dire, rabaissa ses épaules, bomba le torse et attendit la tête baissée. Il l'observait sans mot dire. Petite, menue mais au combien bandante, elle n'avait pas encore le maintien d'une soumise accomplie mais elle n'en demeurait pas moins excitante. Avec le temps cela lui viendrait naturellement. Il lui donnait un mois pour s'habituer à son nouveau statut, un mois pour apprendre les premiers gestes de sa nouvelle condition, un mois pour s'apercevoir qu'elle était faite pour lui obéir, pour lui appartenir.

Il se savait exigeant. Les personnes travaillant autour de lui auraient pu en témoigner. Elle, était un petit gabarit habitué à vivre selon ses envies, ses priorités et venait seulement de découvrir ce monde et tout ce qui en faisait sa dureté, sa brutalité, sa fermeté, sa rigidité mais aussi sa beauté, ses orgasmes époustouflants ainsi que la vie d'une soumise qui se révélait être différente de ce qu'elle avait lu. Il allait falloir qu'elle devienne endurante pour ne pas se retrouver affaler sur le sol comme un vieux sac de patate.

"Tu ne ressemble à rien, debout".

Sa voix sèche la fit sursauter, elle somnolait, son esprit s'étant mis sur off.

Elle se releva, attendit. il l'attrapa, enjamba la baignoire, s'assit et la coinça contre lui, entre ses cuisses, son membre couché sur  son ventre. La chaleur de l'eau la réconforta et soulagea son corps courbaturé. Enveloppée dans un bien être qui la laissait indolente, elle se soumettait sans mot dire, elle s'en rendait bien un peu compte mais n'avait plus la force de se rebeller.

Il pensait la dresser jusqu'à ce qu'elle atteigne la perfection dans ses gestes, son maintien. Il lui avait fait connaitre l'humiliation, la punition, la jouissance mais il y avait encore tant de choses à apprendre.

Elle la sentait. Là coincée derrière son dos entre elle et lui. Elle sentait ses soubresauts, prisonnière entre leurs deux corps. Elle était infatigable, pas comme elle qui aurait tout donné pour se retrouver confortablement installée entre des draps bien moelleux pour une nuit paisible mais là c'était trop demander car avec ses mains qui se promenaient sur elle, elle se doutait que cela n'allait pas être pour maintenant. Elle même sentait ce désir revenir. Que lui arrivait il pour qu'elle se retrouve ainsi à vouloir revivre cet instant où son corps entrait en éruption. Elle était en train de s'apercevoir qu'elle aimait ce contact sur sa peau. Tout était si nouveau pour elle. Le fait d'obéir et à un homme, un vrai, comme celui qui se tenait derrière elle et qui ne prenait pas du tout cela pour un jeu. Jamais elle n'aurait imaginée que cela lui plairait car elle en était consciente malgré  son déni cela lui plaisait mais elle aimait aussi ruer dans les brancards, lui montrer qu'elle n'était pas aussi docile que toutes celles qu'il avait l'habitude de dresser. Elle avait son petit caractère. Cela l'amusait. Elle réalisait pourtant combien cela était dangereux pour ses fesses et savait aussi comment cela se terminait, mais c'était plus fort qu'elle obéir avait toujours été difficile surtout quand la personne devant elle vous jetait ses ordres au visage.

Il y avait peu de temps qu'elle était avec lui, si l'on pouvait dire, mais elle commençait à comprendre comment il fonctionnait. Il n'aimait pas du tout que ses ordres soient remis en questions, qu'elle désobéisse. Il aimait être obéit sur le champs. Mais elle avait réussit un exploit sans le savoir, c'était de le faire sourire plus d'une fois lui qui ne souriait jamais en présence d'une soumise à punir. Il avait toujours cet air sombre, noir qui vous donnait la chair de poule. Dominic était il un homme froid, sans coeur avec pour seul préoccupation de faire souffrir. Il y avait quelque chose de sauvage en lui.

Depuis qu'elle était arrivée, elle était constamment nue. Pour elle qui était pudique, cela avait été un problème au début, elle avait eue beaucoup de mal à s'adapter, tentait de se cacher ce qui ne lui avait pas plu. Elle commençait à s'habituer et dans ce bain au parfum  excitant elle se retrouvait lovée contre lui son sexe bandé entre leurs corps, mais elle savait pertinemment que cela n'avait rien d'un bain romantique avec un petit ami ou un amant, il ne fallait surtout pas qu'elle s'imagine être dans une version fleur bleue de la domination sinon elle courrait droit  sur un mur.

Elle sommeillait et revint à la réalité quand elle entendit :

"Ecarte les jambes".

Cet homme était insatiable, infatigable avec un cerveau qui ne s'arrêtait jamais. Jusque là elle n'avait pas eu trop à se plaindre. Elle s'était attendu à pire. Elle mit un temps fou à faire ce qu'il lui demandait, ces jambes étaient lourdes. Décidant qu'elle mettait trop de temps à obéir il plaça ses deux mains sur l'intérieur de ses cuisses et les écarta d'un coup.

"Tu obéis quand je te donne un ordre".

"Désolée si je suis fatiguée Monsieur, mais la faute à qui".

"Je m'aperçois en fait que tu es une petite maso, tu aimes les punitions, je vais t'en trouver une qui te ferait réfléchir la prochaine fois que tu voudrais répondre avec impertinence."


Le ScarifieurOù les histoires vivent. Découvrez maintenant